Un "Désolé" agrémenté d'un baiser. Pour le coup, il se força à tourner le menton vers la direction opposée de Misaki, lorsqu'il quitta les lieux. Car l'envie de lui rattraper le bras et de le refaire s’asseoir sur ses cuisses, ou alors tout simplement de lui mater le cul était forte, les amis. Ça l'ennuya, même. Mais surtout le frustra. Il claqua sa langue contre son palais, fermant les yeux. Il ne pouvait espérer se "rafraîchir" les idées, au vu de l'endroit où il traînait en ce moment. Alors il ne pouvait que compter sur l'humidité et la chaleur du lieu pour se décrisper et se détendre les muscles. Surtout un certain "muscle", ha. Il ne savait si ça allait marcher, mais il essaya.

Ah, il aurait pu penser à tant de choses sur le coup. Vraiment, les sujets ne manquaient pas. Malheureusement, les deux seules trucs qui lui headshootèrent le crâne furent, soit la gueule de Yata, soit... rien. Wahou, quelle palette diversifiée de choix, dis donc. Tellement qu'il ne savait plus quoi choisir, là. Oh bon... ce fut dur, mais il finit par essayer de se concentrer à se vider la tête. Et putain, manquerait plus qu'il s'élève dans les airs vu la gueule qu'il tirait en ce moment, les jambes presque croisées et les traits plongés dans une sorte d'état de méditation à la Boudah. Ouais j'vous le dis, c'en serait blasphémant lorsqu'on savait déjà ce qu'il avait traficoté avec le corps de Yata. Son corps. Hum, v'là que ça lui revenait. Bon heureusement, il a su reprendre son sang-tiède. Plus ou moins...le tout armé de sa clope humide. Qu'il eut du mal à émécher au début.

Il en était arrivé à la moitié de sa clope, qu'il l'écrasa, l’abandonna et prit son paquet avant de se lever. Il resta debout au milieu du bassin un moment, le temps que sa tête ne se restitue et que sa vision s'éclaircit mieux, puis partit rejoindre l'intérieur.

L'intérieur qui fut d'une fraîcheur exaltante. Surtout pour ses poumons qui avaient sévèrement manqué d'oxygène dans les sources -si on ne comptait la cigarette et demi qu'il s'était envoyées. Parce que fallait pas mentir, ses pouvoirs le rendaient fort, certes, mais pas avec une santé de fer. Bon, il n'était pas fait en sucre, Mikoto, de loin, hein. Mais ça restait juste un humain.

Ses yeux se portèrent sur Yata, qui ne lui répondit du regard. Nais il n'insista, ça ne le surprenait pas. Il se sentait un peu plus serein maintenant qu'il était en dehors de ces sources. Parce qu'au final... euh. Le but premier c'était de se détendre, c'est ça? Ah bah félicitation pour avoir foutrement gâché ce principe avec ta sale perversion, Suoh.

Et puis non, couché, vilaines pensées.

Ah et, il était toujours en serviette, en fait. Du moins, le temps de se déplacer jusqu'à son casier pour sortir ses vêtements. Lui, par contre, ne prit le temps de se sécher, non il pouvait le faire façon instantanée. Dans le genre, chauffer assez son corps pour faire évaporer les gouttelettes d'eau qui lui collaient l'épiderme. On put même voir de la buée s'élever de lui, se plaquant ensuite contre le plafond pour redevenir de l'eau, sans doute.

Il s'habilla donc aisément, et rapidement aussi. T-shirt jean oblige. Les pensées bazardées par Misaki qui cognait dans sa tête et risquait de réveiller sa queue de son sommeil. Bon pas aussi facilement quand-même, mais y'avait toujours un peu de tensions. Et ce jusqu'à entendre la proposition du roux. Ah, sur l'instant, il aurait presque cru que ce dernier allait s'enfuir comme si de rien était, au vu de sa façon un peu sèche d'avoir proposé. Mais Suoh ne releva le ton, et acquiesça simplement.

Et s'il pensait que la petite promenade nocturne allait l'aider à balayer les mauvaises vapeurs restantes de la source... bah, ce fut un peu efficace. Parce que oui, il restait quelques vapeurs qui lui collaient la peau. Et surtout dans la tête. Des vapeurs chaudes, vous voyez. Il se maîtrisa, marchant tranquillement, mais bizarrement. Bizarrement car il ne fuma pendant la route, cette fois. Il n'en sentait pas la besoin, à vrai dire... Il avait bien remarqué le roux se geler les couilles à coté de lui, limite, ce con comptait choper la crève ou quoi? Mais, il savait que s'il aurait voulu se réchauffer, il aurait pu utiliser son pouvoir, non? ... Oh puis, peu importe. Il laissa couler le reste des pensées, ayant retrouvé une fréquence placide entre les foulées de pieds et les goulées d'air.

Ils arrivèrent finalement devant la porte. Et si Yata s'était demandé à quoi pouvait penser Mikoto à ce moment, bah en fait... il était en train de mater son cul, vu qu'il était derrière lui. Erg, comment ça, il passe trop pour obsessionnel? Mais justement, Yata avait su épinglé sa curiosité - et même autre chose. Sans compter la frustration accumulée, bien que perdue en ce moment. L’enthousiasme de Yata lui parut de trop, peut-être forcé, il ne savait, lorsqu'il ouvrit la porte. M'enfin, il ne pensait pas qu'au cul, malgré où ses yeux traînaient. C'était juste machinale, ça. Une sorte de nouvelle façon de le regarder. Rien de méchant, rien de provoquant. Car au final, il continuait à deviner la gêne que se trimbalait le roux avec lui depuis les sources. Et l'enfoncer dedans ne lui procurerait du plaisir, alors...

L'intérieur. Son regard cerné balaya nonchalamment l'intérieur des vestibule, tandis qu'il se déchaussait puis enlevait sa veste. Le tout très naturellement, car contrairement au skateur, lui il se sentait bien dans sa peau en ce moment. Peut-être juste un peu dérangé par le dérangement de Yata à ce sujet...

En tout cas, l'ambiance à l'intérieur était "cosy". Le genre... qui lui donnait bien envie d'aller piquer un somme. Sans vouloir être insultant envers le mignon proprio' qui venait de l'inviter. Bien entendu qu'il restait son objet de désir. Mais... Mikoto, vous savez, ben...

「 Peut-être vous voulez quelque chose à boire, Mikoto-san ? 」

Il tourna sa tête vers le cadet, le fixant. Oh sûr que même le plus insensible des gugusse aurait pressentit le mal-être du roux à ce moment. Son angoisse ne se voyait pas seulement à ses yeux, mais aussi à ses mains, à ses traits ou à peut-être sa façon déjà d'aborder ce sujet. Pourtant, tout était dans le premier mouvement. Mikoto se doutait qu'une fois les "festivités" reprit, ils reprendraient le fil, mais...

「 De l'eau. 」

Lui dit-il simplement. Le regardant jusqu'à ce que ce dernier disparaisse dans la cuisine ou il ne savait où. Entre temps, il se dirigea jusqu'à sa chambre sans gêne. L'endroit était propre, en ouvrant la porte, il vit un petit robot de ménage en sortir et le traitant de samouraï. Wtf? Il n'y fit pas gaffe, enlevant sa veste, il se laissa choir sur le lit, regardant le plafond. Il ferma les yeux et... bah. S'endormit vite en fait.

Peut-être que Yata n'était pas encore prêt.

Oh c'est que... il s'y mettait réellement en plus ?

Certes, Mikoto. Tu as dirigé sa main jusqu'à ton propre entrejambe, quelle autre signification pouvait-il y'avoir ? Ça n'inspirait qu'à ce genre de réponse. Ouais, enfin voilà, de toute façon c'est pas comme s'il allait s'en plaindre, bien au contraire. Il sentit sa main timide s'apposer un peu mieux contre cet endroit. Puis le bruit pas assuré de la braguette qui se dé-zippait. A ce moment, Mikoto laissa sa tête de reposer sur le lit, prenant ainsi un peu de recule pour avoir une meilleur vue...

Les caressent se firent bientôt sentir, progressives. Le Roi n'avait quitté des yeux le visage de Misaki, le vrillant du regard. Une douce chaleur commençant à se concentrer à son bas ventre. Et elle n'était pas seulement due aux attouchements. La maladresse de Misaki, il trouvait ça... fissurant. Fissurant, un mot moderné, pour ne pas dire "craquant".

Il plissa ses paupières, inspirant une goulée un peu trop concentrée d'air tandis que sa main remontait au niveau de la taille du rouquin, mangeant un peu de son dos. Il laissa ses doigts courir sous son débardeur, les remontant, et avec eux le pan du tissu, dévoilant ainsi son épiderme en le mouillant dans la lumière du lampadaire qui était derrière lui - à l’extérieur.

Entre temps, son genou qui avait chômé jusque là reprit du service, et il esquissa un léger frottement contre son entrecuisse. Un seul mouvement suffit cependant pour faire réellement défaillir sa contenance. Ha, maintenant il "craquait". Les manières de Yata le mangeait de l'intérieur. Alors il se débarrassa du haut du rouquin pour de bon -grâce à l'aide de ce dernier aussi, le laissant tomber dans un bruit las du coté du lit. Il se permit de rompre le contact visuel pour esquisser du regard les traits de sa fine silhouette. Son corps légèrement tendu, visiblement. Et puis la marque des HOMRA, qui le narguait, là. Ça lui arrachait l'envie de le posséder encore, plus profondément.

Il était pas mal excité, le Roi. Malgré que ça ne se distinguait qu'à la portée prononcée de ses gestes, à sa façon de le fixer, aussi, peut-être.

Un léger grognement finit par traverser ses lèvres. Un grognement d'impatience. Et d'un coup, Suoh porta sa main à l'arrière du crâne de Yata, l'abaissant brusquement jusqu'à coller sa joue contre son propre torse. La tête du skateur se trouvant juste sous son menton. Peu importe dans quel angle on voyait la scène, elle ressemblait à un câlin. M'enfin, ce n'était pourtant l'intention de Mikoto. Lui, le colla contre son corps pour donner de l’appuie aux caresses de son genou -qu'il recommença à prodiguer plus franchement.

HRP: