La sonnerie retentissait dans le collège de Rū, du moins, elle pouvait l'entendre sonner depuis l'exterieur de l'établissement. Les  journées en semaines étaient majoritairement maussade, ennuyeuse et endormante pour la jeune fille, donc elle fuiyait dormir à l'infirmerie toute la journée lorsqu'elle le pouvait. En général, personne ne pouvait lui refuser un passage à l'infirmerie, elle dira merci au gens charmants avec qui elle se bat, pour une fois qu'ils arrivent à lui servir dans le bon sens. Pour une fois. Elle avait néanmoins quitté le collège un peu plus tôt. Ouais, ça servait à quoi de toute manière ? Autant sécher les cours, pourquoi ne le faisait elle pas d'ailleurs ? Car elle avait la flemme, oui Rū était flemmarde à ce point, elle l'assumait parfaitement d'ailleurs. Elle resta planter devant la sortie ne remarquant pas l'un de ses amis se diriger vers elle une liasse de feuille dans les mains. Ah ... Ses devoirs. Elle gromela et tenter d'articuler un "merci" correct, Rū n'était pas en état de penser à ses devoirs, elle n'a jamais été en  état d'y penser en fait, mais surtout pas maintenant quoi. HOMRA, ouais l'HOMRA la préoccupait, elle y pense depuis sa rencontre avec le rouge qui s'avérait être Suoh Mikoto, le Roi Rouge. Jamais Rū ne s'était interresser à savoir qui devait être ces Rois pour la simple raison que si elle en croisait un et que cette putain de frustration revenait elle n'aurait pas à ce retenir. Roi ou pas ils restent des hommes, et les hommes sont des menteurs des fois. Souvent. Pratiquement tout le temps. Mais elle avait rencontré l'uns de ces Rois, mais la frustration n'était pas venu. Encore pire ce dernier l'avait fait rentrer dans son groupe alors qu'il ne la connaissait à peine. Noyer dans un fleuve nommée Pensée, Rū vint poser une main bandée (elle avait ratée un coup de poing et avait frappé un mur) sur entre ses seins inexistants, endroit oú elle avait été marqué. Elle soupira. Elle n'avait revu personne depuis faute des cours.

Elle sorti un portable d'une poche de sa jupe plisée - oui elle en avait un malgré le manque d'utilité qu'avait ce dernier - et envoya un mail à son père prévenant qu'elle ne sait pas quand elle rentrerait. Elle savait qu'il s'en ficherait, il a toujours laissé sa fille faire ce qu'elle souhaitait, toujours. Elle soupira et se mit en route de bar de l'HOMRA, bar que la jeune fille s'étonna de connaître avant la rencontre du Roi, ouais. Elle passait devant plusieurs fois, voir même tout le temps pour la simple raison que le bar se trouvait sur le chemin qu'elle prenait pour rentrer chez elle. Le trajet ne dura pas longtemps comptez entre 15 et 20 minutes de marches, malgré elle, Rū se sentait légèrement stresser. Elle ne s'était pas remontrée depuis la rencontre du rouge, donc personne ne l'avait encore vu vêti de cette manière elle baissa la tête observant sa tenue honteuse, ouais faut dire qu'une jupe noire plisée, bottes hautes noires et une chemises un poil trop grande pour elle changeait un peu de la tenue masculine qu'elle avait adopté l'autre jour. Elle ne le cachait pas, elle avait horreur de son uniforme et des vêtements pour fille, mais elle n'y pouvait rien. Déglutissant avec difficulté elle poussa la porte du bar et entra.

Bien qu'un peu vide, le bâtiment était chaleureux, ses iris brillantes parcourra la pièce avec admiration, elle devait admettre que tout était décoré avec soin, enfin de son point, elle avança ne prettant pas attention au personnes présente, son manque d'attention failli lui offrir une belle colision avec un être miniature de sex masculin, Rū s'arrête levant légèrement la tête pour mieux le voir, toujours avec ce bonnet-pastèque noir, elle pencha la tête légèrement sur le côté les sourcils froncés. 

« T'as pas un peu rétrécit ? »

Ouais c'était directe, ouais c'était franc, mais ça restait surtout chiant, pour le petit du moins. Rū ne l'avait pas fait exprès, plus ou moins, mais elle n'y pouvait rien les mots s'échappaient tout seul de sa bouche. 

« Euh j'voulais dire euh ... Bon ... Jour ... Euh ... Je sais plus ton nom ... » hésita-elle.

Sur le coup, Rū ne se rendit pas compte qu'elle venait de supprimer toute chance de relation CALME avec le jeune homme ici présent en face d'elle mais bon, ça l'amusait après tout.

« Aaah... »

Là, directement, à l'instant, ce dont j'ai besoin, c'est d'une bonne sieste. Mais genre une sieste digne des contes de Grimm, genre qu'j'me pique avec un fusain - ou juste en touchant du bois, ça serait plus pratique - pour ne me réveiller que cent ans plus tard. Ou alors du baiser du Prince Charm- ... non, de la Princesse, plutôt ? D'un Prince ? Ah, on s'en branle, un baiser tout court.

Ou bien une sacrée cuite, qui m'f'rait oublier ces derniers jours. Spécialement le jour où cette pauvre greluche a osé toucher à la main de Mikoto-san, pour désormais faire partie de Homra. Dégueulasse. Répugnant. Horrible. Ah, ça, non, non, c'est probablement l'une des pires choses qui auraient pu arriver. Bon, ok, j'peux peut-être en faire trop, mais si ça pouvait être physique sur le coup, c'est clair et net que c'est bien plus que ça. Avec son caractère de merde, j'vais dire, ça va pas trop l'faire non plus...

Ouais, nan, même si Mikoto-san est mon Roi et que je l'admire de tout point, là, j'lui en veux un peu, malgré tout. Sincèrement, il pourrait pas prendre les avis des autres, un peu ?! J'veux dire - cette fille, quoi ! Il aurait pu choisir quelqu'un d'autre qu'un truc pareil. Maais non, il a fallu que cette pauvre bagarreuse l'intéresse, hein ?

Bah. Au pire... au pire, j'vais devoir m'y faire. Tant qu'elle ne vient pas m'parler ou qu'elle n'ouvre pas sa putain de gueule devant moi, ça devrait aller. Et puis, est-ce qu'elle viendra tout simplement ? Apparemment, personne ne l'a vue depuis un moment. Depuis la dernière fois, en fait.

Et j'aurais dû toucher du bois.

Parce que, là, à l'instant, la porte qui s'ouvre, c'est sur une nana que j'reconnais pas, sur le coup - une tenue écolière trop large pour une planche à pain. Mais qui s'y donne un léger charme. Par contre, sa gueule, j'ai pas manqué à la reconnaître, ça, non. La fameuse petite nouvelle, hein ? Je grimace, l'observant dévisager le bar comme si c'était l'une des 7 Merveilles. M'enfin, pour Izumo, ça doit être sa seule et unique Merveille, à ses yeux, je pense. Ça ne serait même pas étonnant...

Certes, c'est sans compter l'apparemment cécité de l'autre brêle, qui manque de deux doigts de me rentrer dedans. Je la tance d'un regard mauvais - et à sa mimique, soit elle ne m'a pas reconnu, soit...

« T'as pas un peu rétrécit ? »

... sait-elle seulement qu'elle va le regretter, un jour ? Son comportement de petite minette de merde. Cette salope se mérite bien une claque ou deux dans la gueule, y'a rien à dire - mais là, en présence de tout le monde, ça risquerait de mal le foutre.

« Euh j'voulais dire euh ... Bon... Jour... Euh... Je sais plus ton nom... »

Télépathie ?

« Est-ce que tu l'as un jour su, Nezumura ? » je râle, relâchant cependant mes muscles tendus. « Yata Misaki. ... je me demande sincèrement pourquoi Mikoto-san t'a attribué un tel honneur, » je grimace, avant de la lorgner de bas en haut, lui montrant clairement l'affront de sa présence à mon égard. « M'enfin. On verra bien si une gosse telle que toi peut être utile autrement qu'en s'attirant des ennuis ? N'oublie pas sur qui ça peut se répercuter. Un pas de travers, et je me ferai plaisir de te recadrer comme il se doit, » je finis par lui murmurer, me penchant légèrement vers son oreille, pour me dégager loin de son "élégance" féminine.

Au moins, c'est clair et net que c'pas avec une nana pareille que j'risque de rougir.

Spoiler:

La lumière aveuglante d'un soleil décidé à ne pas se dissimuler derrière d'habituels nuages gris vint éclabousser le visage endormit d'un ronfleur, lâchement vautré sur un fauteuil au milieu d'un certains Bar. Totsuka grommela. Ou marmonna qu'il allait inventer une machine à cacher le soleil, comme vous voulez. En tout cas, il grogna quelque chose d'illogique, visiblement ravie d'avoir été tiré des bras de Morphée d'une manière si délicate qu'un radar qui vous flash en pleine poire. Il se redresse platement sur son fauteuil, s'étira en poussant un long soupir de bien-être avant de récupérer sa caméra en équilibre sur ses genoux. Il en ouvrit le cache et lança le premier - et unique - film qu'il avait réalisé dans la journée, à savoir le réveil d'Izumo après une cuite. C'était intéressant de le retrouver en train de dormir sur son bar et d'un comique. A coup sûr, il faudrait se méfier de lui et faire passer un examen aux personnes pouvant voir ce film tant la position dans laquelle il l'avait retrouvé était pitoyablement hilarante. Le point de mystère qui s'accrochait encore à cette scène est qu'il semblait y avoir deux personnes, or Tatara n'avait pas été capable de tirer les vers du nez à son ami et restait ignare quant à l'identité de son compagnon de beuverie.

Mais le problème restait le même. Le bar était tellement calme qu'il n'avait strictement rien à filmer. Mikoto était de sortit, les membres d'HOMRA faisaient on ne sait quoi et Izumo était partit cuver sa soirée dans sa chambre. Quant à Yata, c'était silence radio, Totsuka ne savait ni où il était, ni ce qu'il faisait. Dommage, le taquiner aurait au moins lancer une trame pour un nouveau film. Dommage qu'Anna ne se sente pas d'âme à cuisiner une nouvelle fois, il aurait volontiers filmer de nouveau son jeune ami plein de crème. Décidant que buller sur son fauteuil ne serait pas son unique occupation en son jour de repos, le blondinet décida d'aller vérifier l'état de son ami, qui bien que sobre, devait avoir un mal de tête à en faire s'évanouir un éléphant.

Il délaissa son fauteuil douillet, sa caméra qu'il posa sur le rebord du bar et s'engouffra dans les escaliers. Et lorsqu'il trouva son ami grognant dans sa chambre, le conjurant d'éteindre la lumière, il regretta d'avoir posé sa caméra. Mais par respect pour le Barman, il referma la porte et le laissa dormir dans un silence accueillit avec joie. Il se laissa alors flâner dans les couloirs, tantôt attiré par la chambre de Mikoto tantôt par d'autres pièces mystérieuses. C'est en tournant ainsi qu'il en arriva à se plonger dans un livre passionnant sur l'art de la pêche, grossièrement assit au milieu du couloir. On lui aurait filé quelques pièces pour s'acheter une vie à celui-là. Mais son occupation lui plaisait. Une lecture pour le divertir, du silence. Il savait bien que l'animation du Bar reviendrait dans la soirée, elle s'était juste égarée en ville. Il n'entendit de ce fait pas la porte s'ouvrir pour laisser rentrer un nouveau venu qui fit silence à son tour. Mais lorsque, une demie heure plus tard, la porte s'ouvrit plus difficilement au son, il releva le nez de son bouquin et tira l'oreille. Il y avait quelqu'un!

Ni une ni deux, Totsuka ferma son livre, bondit sur ses pieds comme un enfant qui serait appelé pour ouvrir ses cadeaux à Noël et descendit le sourire aux lèvres les escaliers pour rejoindre le nouveau venu.

Il allait faire une entrée fracassante, déversant son trop-pleins de joie et d'ennui lorsqu'il se prit dans la conversation des deux individus. Ah! Yata était rentré! Il allait pouvoir le taquiner un petit peu, vous comprenez c'est pour les nerfs, et quoi que puisse en dire le petit skateur, Totsuka savait pertinemment que ça le faisait rire. Il fut incapable de mettre un visage sur la seconde voix qu'il entendit. Et de nouveau, ce fut Yata qui reprit avec sa petite voix de voyou.

« M'enfin. On verra bien si une gosse telle que toi peut être utile autrement qu'en s'attirant des ennuis ? N'oublie pas sur qui ça peut se répercuter. Un pas de travers, et je me ferai plaisir de te recadrer comme il se doit, »

Quel rustre ce Yata! Parler ainsi à une demoiselle. Car il était évident que cette deuxième voix n'appartenait pas à un homme. Et lorsqu'il passa un oeil par le couloir, il était évident également que sa tenue n'était pas celle d'un homme. Dérangé par le manque de politesse du membre de HOMRA, Totsuka sortit de sa “ Cachette ”, un grand sourire plaqué sur le visage et se précipita sur Yata pour atterrir lourdement sur son dos. Il aimait tant faire ça, lui faire courber l'échine, lui tapoter la tête, lui tirer les joues. Il était si simple à faire sortir de ses gonds et si adorable.

« Yata-chan! En voilà des manières de parler à une demoiselle, plaça t-il en rigolant au captif dans ses bras, Je suis désolé de son comportement, il est toujours bougon quand il n'a pas fait sa petite sieste. »

Sa petite taquinerie fut accompagnée d'un rire sincère quittant un sourire chaleureux. Il s'était tant ennuyé pendant la journée que voir juste la tête de Misaki le faisait sourire. L'excitation de pouvoir enfin rire? Qui sait.

Reprenant ses bonnes manières, tout en serrant un peu plus Yata pour l'embêter, le blond reporta son attention sur la demoiselle en leur présence et n'arriva pas à remettre un nom sur son visage. Il ne la connaissait pas, c'était sûr. Il retenait le nom de toutes les personnes qu'il rencontrait, elle ne lui rappelait personne. Il la gratifia d'un sourire amicale avant de relâcher d'un bras le skateur et d'un voix chaleureuse, il invita la demoiselle à se détendre. Etait-ce le lieu qui la rendait si... absente?

« Vous avez besoin de quelque chose mademoiselle? »

Il était temps de retrouver le monde réel, de réparer les possibles offenses que Yata auraient balancées et de se divertir un petit peu. Quoi de mieux pour cela qu'une rencontre avec une nouvelle tête et un Misaki à la merci de vos élans d'amusement? Il savait bien que l'animation allait revenir dans le Bar.

Spoiler:

Un regard haineux, perçant et colérique, plus ou moins. Ouais, voilà la manière dont se faisait fixer Rū depuis quelques minutes, par ce mec, mais étrangement diriez-vous c'est en partie pour cela que l'adolescente ne pouvait haïr cet homme pour le moment. Elle ne le pouvait pas car ses yeux ne faisait que refléter la vérité, et rien d'autre, il n'exprimait que ce qu'il ressentait. En autre de la haine pour la jeune fille. Il la detestait et elle pouvait le ressentir mais qu'importe ? Elle n'allait pas décider des sentiments qu'éprouvait les autres à son égard, encore pire, elle ne voulait pas en décider ou ne serait-ce juste arranger les relations - bien que pratiquement innexistante - qu'elle entretenait avec les autres. Dans le cas contraire on pourrait dire que sa situation serait différente, à cette pensée, Rū tenta de s'imaginer dans une autre vie. Joyeuse, entourée d'amis, sereine. Et surtout féminine. Elle en aurait presque rit, non, jamais elle ne se délaisserait à un tel quotidien, elle en voyait trop pour ça. Beaucoup trop. Sa vie n'était que sueurs, sang et poussière en majorité, elle affrontait la mort chaque jour, elle affrontait sa propre vie. On pourrait presque en dire qu'elle se défie elle-même. Vaguement et rapidement, elle pose ses yeux sur sa main bandée, oui, sa vie n'était faite que de violence, ee ne pouvait pas vivre sans. Mais elle ne voulait pas vivre sans non plus. Elle partie une nouvelle fois à la rencontre du regard haineux du jeune homme. Rū mentirait si elle assurait dire, ne pas avoir vu de tel regard, on detestait Rū la plupart du temps. On l'haïssait parce qu'elle était différente, parce qu'elle se battait pour une chose qu'elle pensait juste, car elle suivait sa propre voie sans broncher, on la haïssait parce qu'elle restait elle-même. Des fois la haïne est moins forte, des fois le mépris se rajoute dans cet amas de sentiment sombre. Mais le mépris ne reste que physique, personne ne pouvait mépriser Rū pour ce qu'elle était mentalement, du moins certains se persuadait que c'était pour ça, mais non, on la méprisait pour ce physique mal entretenu, ces blessures trop voyante, ces vêtements un peu trop grand, sa taille, et ce regard incapable de mentir.

« Est-ce que tu l'as un jour su, Nezumura ? » 

Reparlons plutôt de ce type, sa voix se mariait parfaitement avec son regard, on pouvait parfaitement y ressentir la haine. Rū ne répondit pas, en partie à cause d'une flemme soudaine, néanmoins elle tenta tout de même de se rappeler si on lui avait fait connaître le nom de cet petit homme, il faut dire qu'elle s'était plus préoccuper du Roi lors de sa rencontre avec les HOMRA, elle n'avait adresser la parole au petit que pour l'envoyer balader après l'avoir insulter, ouais c'était comme ça quand Rū cherchait/finissait une baston, elle était plus susceptible qu'à l'habitude. Bien que ça ne soit pas son plus grand défaut - pour la simple raison que la susceptible n'était que très peu présente chez elle - s'énerver de la sorte l'emmenait souvent dans des situations problèmatiques. Mais elle ne le regrettait pas, jamais elle ne regrettait ses choix, lorqu'elle en fait un, elle ne le fait pour rendre "les choses mieux" elle le fait parce qu'elle sent qu'elle doit le faire, c'est tout.

« Yata Misaki. ... je me demande sincèrement pourquoi Mikoto-san t'a attribué un tel honneur. » 

Rū se le demandait aussi, elle restait silencieuses, écoutant les paroles de Yata, de vraies lames, tranchante, elles voulaient blesser le cœur de la jeune fille il n'y avait pas de doute. Mais qu'était son cœur ? Les lames ne faisaient que trancher un tas de boullie trop écorché, trop coupé, trop utilisé. Mais passons, en effet elle se demandait pourquoi Mikoto l'avait choisit elle, ses actes lors que leur rencontre lui aurait plus value deux trois coups qu'une place dans l'HOMRA, c'est vrai qu'en rencontrant le rouge, la jeune fille avait plus pensé qu'elle finirait par se battre contre lui que de le rejoindre. Yata se pencha légèrement en avant se rapprochant de son oreille, Rū recula d'un pas et se mit sur ses gardes. Par pur reflexes. 

 « M'enfin. On verra bien si une gosse telle que toi peut être utile autrement qu'en s'attirant des ennuis ? N'oublie pas sur qui ça peut se répercuter. Un pas de travers, et je me ferai plaisir de te recadrer comme il se doit. »

Des lames encores une fois s'enfoncérent dans la boullie, mais ce genre de paroles avait perdu tout leur effet sur Rū, ça en était devenu quotidien, elle esquissa un sourire, levant une main prête à lui assener un coup, elle pivota légèrement la tête et ancra aussitôt son regard dans le sien, comme une sorte de défi.

« — Mes ennuis ne concernent que moi, pas la peine de s'en meler, et tu me ferais trop plaisir si un jour tu venais à vouloir m'en mettre une, si ce n'est pas le cas déjà, je suis prête quand tu veux ! » sourit-elle

Elle fit une pause croyant entendre un bruit, furtivement elle quitta le regard de Yata, mais le patience n'étant pas une de ses plus grandes qualités elle revint tout de suite défier les yeux haineux du jeune homme. 

« Ah et, si tu voulais te rendre intimidant c'est raté, grandit et revient me voir après pour de meilleur chance de réussite. ~ » rajouta-t-elle dans un murmure moqueur.

Satisfaite elle fit de nouveau un autre pas de recul, un grand sourire au lèvre, prête à esquiver un coup futur ? Elle ne sait pas, les genre de mecs comme le petit sont juste à la fois imprévisible et trop prévisible. Illogique n'est-ce-pas ? Faut juste savoir comment ils fonctionnent pour prédire leur réaction, mais c'est jamais sûr à 100%. 

« — Yata-chan ! En voilà des manières de parler à une demoiselle. »

Surprise par la voix inconnu, Rū leva la tête, elle aperçut un homme grand, blond avec un visage disons ... D'ange ? Quelque chose dans le genre ? Ouais peut être, il se tenait là, -Yata entre ses bras - avec cette tête, tête que Rū n'aura jamais. Ce type, il avait un visage pacifique, ça se voyait qu'il ne se battait pas, c'était clair comme de l'eau de roche. Quelque part, ça impressionait Rū, en général les gens veulent se montrer civilisé, pacifique eux aussi, mais il suffit juste de s'en pendre à un point faible pour en recevoir une. Lui, non. Mais bref, Rū poussa un léger "Eh ?" demoiselle ? Elle regarda partout et n'en voyait aucune ... Il parlait d'elle ? Elle ? Demoiselle ? Confuse, elle ne put que ciller.

« Je suis désolé de son comportement, il est toujours bougon quand il n'a pas fait sa petite sieste. »

Il rit, un rire franc, Rū aussi voulut rire mais elle se retenait ne se contentant que de fixer Yata avec toujours ce même sourire dessiner sur ses lèvres. Le comparer ainsi à un gamin était la chose plus amusante de la journée qui lui soit arriver, elle avait hâte de voir la réaction de ce dernier.

« Vous avez besoin de quelque chose mademoiselle ? »

Mademoiselle, demoiselle. Ce genre d'appelation rendait Rū presque mal à l'aise, en présence d'homme Rū avait l'habitude d'être considérer comme leur "semblable" ou autrement dit comme un homme aussi. La différencier par son genre était une sorte de point faible pour elle, parce qu'elle se sentait plus vulnérable, plus faible. Pour elle, son - grand - côté masculin ne se limitait pas à la bagarre et à sa tenue vestimentaire, c'était mental. Quand elle fait en sorte de ressembler à un homme ce n'est pas uniquement dans son physique, c'est aussi dans toute son attitude.

« — Non, rien de spécial enfin ... J'voulais juste voir à quoi ressemblait le bar, j'ai rejoins l'HOMRA depuis peu mais j'ai pas pu le visiter ... Mais bon, on dirait bien que Yacchan n'a pas prit son biberon. » fit elle sur un ton léger

Elle jeta un nouveau coup d'œil amusé au dit Yacchan, puis leva son regard vers le blond en souriant -  sourire qui se voulait poli. 

« J'suis Nezumura Rū euh ... Enchanté ... » fit elle maladroitement

Cette main qu'elle lève m'arrache un sourire mauvais. Au moins, elle a clairement pigé que je ne pouvais pas m'la saquer, hein ? Qu'elle porte le premier coup, j'lui rendrais en triple, à la minette.

« Mes ennuis ne concernent que moi, pas la peine de s'en mêler, et tu me ferais trop plaisir si un jour tu venais à vouloir m'en mettre une, si ce n'est pas le cas déjà, je suis prête quand tu veux ! » elle dit, avec un sourire. Bon, bah la petite garce est masochiste sur les bords ? À moins qu'elle ne prenne pas en compte nos différences de force ? « Ah et, si tu voulais te rendre intimidant c'est raté, grandit et revient me voir après pour de meilleur chance de réussite. ~ », elle ajoute en reculant. Pas mauvaise idée, de reculer. Parce que là, c'est clair et net, je vais la buter. Lui exploser sa petite gueule. Non, sérieux, d'où elle se la ramène sur ma taille alors que je la dépasse largement ?! Putain. Ca doit être une chieuse envoyée de Saruhiko, hein ? Quand une plaie part, une autre arrive. Impeccable, tiens.

Enfin, quand je dis plaie... Saruhiko ne l'est devenu qu'après être parti, au fond. Avant... aah, non, je ne vais pas commencer à y penser. Pas alors que j'ai cette sale bête en face de moi.

Mais le choc lourd dans mon dos ébranle mes pensées - et je laisse échapper un grognement d'agacement, jusqu'à ce que des bras m'emprisonnent carrément, et qu'une voix que je ne connais que trop bien me donne l'identité de mon agresseur.

« Yata-chan ! En voilà des manières de parler à une demoiselle. Je suis désolé de son comportement, il est toujours bougon quand il n'a pas fait sa petite sieste. »

... et il rigole de sa bêtise, en plus, l'enfoiré.

« Totsuka-san ! C'est pas l'moment, » je râle, bien qu'une fine satisfaction quant à sa présence - et une douce, même violente envie de le tuer avec sa putain d'histoire de sieste. C'est bien loin d'être moi qui passe mon temps à dormir ! Mais je n'oublie pas la haine que je porte à l'autre espèce de, de cheveux rose là. En tout cas, celle-là, elle semble être bien intéressé par mon tortionnaire. « C'est cette meuf, » je râle en tentant de m'expliquer face à mon comportement - on va dire très, très inhabituel. Vu que généralement, envers une fille, je suis... plus sympa, on va dire. Ah, si Rikio voyait ça...

Je tente de me redresser, mais ses bras viennent m'étouffer un peu plus, m'arrachant une grimace.

« Vous avez besoin de quelque chose mademoiselle? »

« C'est un peu osé d'appeler ce truc mademoiselle, » je grogne, avant d'attraper la taille de Totsuka-san, pour le pincer, et l'obliger à me lâcher. Pas que, mais face à cette Nezumura, j'n'ai pas trop envie d'être en position de faiblesse, si j'puis dire ainsi.

« Non, rien de spécial enfin ... J'voulais juste voir à quoi ressemblait le bar, j'ai rejoins l'HOMRA depuis peu mais j'ai pas pu le visiter ... Mais bon, on dirait bien que Yacchan n'a pas prit son biberon. »

... je lâche Totsuka-san, pour, cette fois-ci, l'assener d'un coup assez fort pour être douloureux situé aux dernières côtes - qu'il souffre un peu, celui-là. Au lieu de tendre des perches à l'autre naine... laquelle je lance un regard mauvais, et lourd en signification. Pour le coup, on peut dire qu'elle a eu de la chance, c'est Totsuka-san qui a encaissé - et bien fait pour lui, tiens. Ok, il voulait peut-être détendre l'atmosphère, mais pas b'soin d'm'utiliser comme bouc émissaire non plus, merde !

« J'suis Nezumura Rū euh... Enchanté... »

« Et alors ? Pour faire chier ton monde, t'es pas timide, pourtant ? » je lui fais remarquer, croisant les bras. « T'es vraiment lamentable. Tu m'f'ras pitié du début jusqu'à la fin, » je siffle dans une grimace. Présence de Totsuka-san ou non, j'en ai rien à battre. Pour le coup, j'ai les nerfs, et bien. Et si le seul moyen de me défouler, c'est les mots, eh bien, autant passer par là. Même si je dois admettre que de me lacérer la paume des mains avec mes ongles n'est pas très agréable non plus.

Bon, je ne vais pas non plus l'harceler uniquement pour forcer son départ : elle finira par comprendre qu'elle n'a absolument rien à foutre parmi nous toute seule. Non. Le simple fait qu'elle m'adresse la parole me fait chier, en fait. Et l'envie de lui en coller une grandit de plus en plus, pour me brûler les doigts...


« Ah, et bonjour, Totsuka-san ! » je fais avec un léger sourire, me retournant vers mon aîné. C'est pas une personne à laquelle on peut en vouloir. J'espère juste que je ne lui ai pas trop fait mal... ?

Spoiler:

En pénétrant dans le bar, n'importe quel demeuré aurait put comprendre que l'ambiance était lourde. Tendue. Diablement propice à une bonne baston, incessamment sous peu. Bon, que d'ici cinq minutes ça allait se taper sur la gueule quoi! On aurait alors put se dire que Totsuka était plus demeuré qu'un demeuré qui tenterait de se concentrer. Non pas qu'il était bête en général, loin de là, mais à cet instant précis, il atteignait des niveaux méconnues d'inconscience. Dans le genre mega inconscience. Ou alors montrait-il pour la première fois des penchants masochistes? Toujours était-il qu'il venait se s'engouffrer dans un chemin dangereux. Je vous vois venir... Essayez pas de lever les yeux au ciel, si je vous dis que notre petit blond vient de faire une belle gaffe en intervenant dans des retrouvailles visiblement aussi chaleureuses qu'un enterrement c'est que je sais ce que je dis. Vous auriez pointé le bout de votre nez dans une conversation des plus poétiques et mélodique entre un skatteur ronchon et une demoiselle pas si demoiselle que ça vous? Exactement: NON! Vous, vous seriez repartit à l'étage, vous auriez reposé vos majestueuses fesses sur les planches du couloir pour reprendre votre bouquin et faire comme si de rien n'était.

Je peux donc conclure en vous demandant de mettre l'image du guitariste en face de la définition d'attardé. Non, pas dans le sens stupide, attardé dans le sens ralentit. Car ce n'est qu'une fois qu'il croisa le regard mécontent de Yata - qu'il venait accessoirement de prendre dans ses "bras" plus en lui sautant dessus qu'autre chose- qu'il comprit qu'il venait d'interrompre quelque chose... et qu'il allait se faire remettre à sa place s'il continuait à descendre Misaki en présence d'une nouvelle recrue... Qu'il portait visiblement sur le podium de son coeur. Des fois il serait bon de laisser trainer des peaux de bananes dans ce bar, histoire que cet énergumène suicidaire glisse dessus, s'assomme et loupe une bonne occasion de louper une gaffe. Car croyez-moi, question mettre les deux pieds dans le plat, c'était le champion.

Il récupéra vaguement le sens de la conversation entre quelques boutades que Yata cracha à la jeune visiteuse. Et qu'elle ne fut pas l'originalité de son comportement. Il était rude et impolie et parlait crument à la demoiselle, qui se présenta comme étant une certaine Nezumura Rû. Elle n'avait pas l'air très à l'aise. Dès l'instant où Totsuka avait formulé quelques appellations de politesse pour rattraper le vocabulaire de son compagnon, elle s'était raidie. Le mot « mademoiselle » l'avait fait tiquer, chose que le blondinet nota. Il en comprit alors le sens et sonda immédiatement le caractère de cette jeune fille. Bon... Les tics de Yata l'aidèrent à comprendre qu'ici, il était apparemment hors de question de l'appeler "Mademoiselle".

Il allait tenter de détendre la nouvelle venue lorsque qu'il sentit qu'on l'attrapait par la taille. Aussitôt cette première sensation ressentit, il eu un frisson incompréhensible qui le crispa entièrement. Et lorsqu'il discerna le bras de Yata, il comprit à cette nouvelle douleur lancinante mais insignifiante qui le prenait, que le plus jeune venait de le pincer.

« Yata-chan, ça chatouille. » Geint-il platement.

Si un vulgaire pincement le chatouillait, le coup de coude qu'il reçut ensuite ne le fit pas rire. Le premier assaut du plus jeune n'avait pas fonctionné? Et bah tiens, rien de mieux qu'un bon coup dans les côtes pour vous faire regagner votre place. Le blond venait de l'apprendre à ses dépends. Son légendaire sourire d'imbécile heureux quitta son visage quelques instants, le temps d'assimiler cette nouvelle douleur. Le but de tout ceci étant bien sûr de lui faire lâcher prise et il n'allait pas prendre le risque de ne pas s’exécuter. De toute manière Misaki était déjà hors de ses bras occupés à serrés ses côtes nouvellement endolories.

Totsuka laissa pourtant échapper un petit rire, amusé de voir que le plus jeune se rebellait contre lui, gêné sans doute que son aîné le rabaisse -sans grande méchanceté- face à une « ennemie ». Il était mignon ce petit Misaki... Douloureusement mignon.

« Et alors ? Pour faire chier ton monde, t'es pas timide, pourtant ? T'es vraiment lamentable. Tu m'f'ras pitié du début jusqu'à la fin, »

Ces quelques propos firent cesser le petit rire amusé du guitariste. Si au début il avait été surpris de voir Yata aussi bougon, il commençait à tiquer sur son comportement agressif. Il n'aimait pas la nouvelle, ça Totsuka venait bien de le comprendre lorsqu'il entendit les "mots d'amour" du plus jeune. Il soupira face à tant d'animosité envers une fille. D'ordinaire, il n'était pas aussi acerbe avec elles. Le fait-elle qu'elle ne semblait pas avoir fait quelque chose méritant un blâme pour le coup, aussi -dans un élan de chevalier servant- le cameraman se permit d'intervenir une nouvelle fois tandis que son cadet lui souriait discrètement en le saluant.

« Ah, et bonjour, Totsuka-san !
- Bonjour à toi aussi Ya'chan. Déclara t-il poliment agrémentant ses paroles d'un sourire sincère, Tu me surprends Yata-chan, c'est bien rare de te voir aussi sûr de toi avec une jeune fille. Conclut-il par un petit rire innocent.

S'il avait comprit que Yata était énervé? Je vous l'ai déjà dis... Il n'est pas complètement stupide. Le fait-est que le skatteur était d'un naturel sang-chaud, s'énervant facilement et ça pouvait rapidement partir dans la violence. Pas pour tuer mais les disputes et combats entre "amis" faisaient partis du lot quotidien de ce bar.

Alors qu'il amorça un geste taquin à l'encontre du jeune membre de HOMRA, Totsuka le sentit crispé, comme si tout son corps bouillonnait de l'intérieur et que le seul moyen qu'il avait trouvé pour extérioriser sa colère était ce comportement agressif et cette tendance masochiste à serrer les poings à s'en blanchir les jointures. Au vu de la répartie de Nezumaru, à coup sûr elle n'allait pas manquer une nouvelle occasion de taquiner Misaki, qui n'allait pas se contenir très longtemps à se rythme. Il était impulsif certes, elle, semblait des plus encline à la provocation. Pas besoin de chercher bien loin les raisons qui pouvaient pousser Misaki à ne guère l'apprécier.

Peut décidé à essayer de gérer le comportement de Yata -après tout si Totsuka cherchait parfois à le calmer, il n'allait pas non plus dicter sa conduite et ne cherchait pas à le changer-, le guitariste s'empressa d'aller chercher sa caméra, laissé précédemment sur son fauteuil dans un silence de mort, s'écartant des deux plus jeunes, certainement pour leur signifier qu'après tout, c'était leur histoire, pas la sienne. Un geste des plus matures? Croyez-moi... Niais comme il est celui-là, notre petit blondinet ne tardera pas à refaire une petite gaffe.

En parlant de gaffe. Il eu un éclaire d'intelligence à se remémorant ses présentations avec la nouvelle recrue de HOMRA. Si elle s'était présentée, Totsuka avait grossièrement sauté cette étape. Voilà qui était des plus inconvenant, surtout dans cette situation où il se permettait de taquiner son cadet.

« J'en oublie de me présenter, j'ai été distrait par un poing de côté, taquina t-il en direction des deux plus jeunes, [color=#8A1C62]Je m'appelle Totsuka Tatara. N'hésites jamais à venir me voir si tu as besoin de quoi que ce soit, Nezumaru-san. Termina t-il sa proposition en souriant chaleureusement à la demoiselle.

Et alors qu'il se déplaçait derrière le bar, Tatara alluma sa caméra pour commencer à filmer les deux énergumènes pleins d'énergie face à lui.

« Bien! Je suis persuadé que vous serez ravie de revoir ces instants côte à côté plus tard! »

La naïveté et l'innocence qui habitaient sa voix étaient sans aucun doute des plus déstabilisant pour ses interlocuteurs, qui bien entendu nous l'avons suivis, semblait s'entendre si bien qu'il devait même aller se brosser les dents ensemble. Non sérieusement... Si cette journée avait été des plus ennuyantes, Totsuka allait sérieusement finir par regretter qu'elle ne se termine pas de la même manière s'il continuait à essayer de détendre l'atmosphère en l'attisant juste de plus belle.

Et que pouriez-vous faire face à un sourire chaleureux et une gueule d'ange pareille aussi? ~

Spoiler:

L'homme blond contrastait entièrement avec Yacchan, il était trop gentil, trop souriant ... Il aurait pu lui faire rappeler elle à Rū mais cette dernière ayant enfoui son passé dans un trou profond ne s'en rappela pas. Ou plutôt elle fit semblant de ne pas s'en rappeler, d'elle, de cette époque, l'époque où elle était comme tout le monde. Bien différent de la pastèque ce blond, Rū observa ses dernières, ces traits tendus par la colère, ces yeux emplis de haine. Oui, ils étaient totalement différents. Pourtant, il y avait comme ce lien qui les unissait, quelque chose que l'on ne pouvait pas briser comme ça. L'amitié. Rū avait oublié ce que c'était l'amitié, la vraie, elle avait oublié ce que cela faisait d'avoir quelqu'une sur qui compter, elle avait oublié ce que c'était d'avoir toujours l'épaule de quelqu'une sur laquelle pleurer et crier ses douleurs. Elle avait oublié que les  humains pouvaient se rendrent heureux entre eux. Elle avait oublié.  

« Et alors ? Pour faire chier ton monde, t'es pas timide, pourtant ? » 

Rū sursauta, elle pensait tellement qu'elle avait zappé la préscence des deux hommes, elle leva un regard vide sur Yata, elle ne devait pas être encore sortit de sa "transe".

« T'es vraiment lamentable. Tu m'f'ras pitié du début jusqu'à la fin. » 

Elle entrouvit la bouche, puis la referma. Le mépris. Elle ne le connaissait que trop bien, son regard devint sombre une demi-seconde. Elle pensait à toutes ces personnes, ces menteurs, ceux qui la méprisait, ceux qui la détestait. Elle voulait les frapper, les mettrent à terre, les punir. À ce moment, même elle voulait ce battre, la frustration était venue rien qu'en pensant à ces gens, et donc le besoin de sang naquit en elle, son cœur se serra. Plus elle y pensait plus elle souhaitait frapper.

« Ah, et bonjour, Totsuka-san ! »

À ces mots, la frustration partit, loins, sur le coup elle ne s'en rendit pas compte. La surprise l'envahissait trop pour cela, quelle surprise ? Celle de voir que Yata était capable de s'exprimer calmement en sa présence bien qu'il ne lui parle pas à elle. 

« Bonjour à toi aussi Ya'chan. Tu me surprends Yata-chan, c'est bien rare de te voir aussi sûr de toi avec une jeune fille. »

Ah tiens ? Yacchan serait pas si confiant que ça avec une jeune fille ... Attendez qui est la jeune fille ici ? Son regard parcourra le bar. Personne. L'adolescente se rendit compte qu'elle était ladite jeune fille, elle baissa la tête plus que mal à l'aise, elle detestait ça d'être considérée comme une fille ... Bon d'accord "tout le monde" en avait conscience mais le simple fait qu'un homme se comporterait comme il le ferait chez une fille pour elle la mettait mal à l'aise. Sa faiblesse. Ou plutôt l'une de ses faiblesses. 

« J'en oublie de me présenter, j'ai été distrait par un poing de côté. Je m'appelle Totsuka Tatara. N'hésites jamais à venir me voir si tu as besoin de quoi que ce soit, Nezumaru-san. 

Nezumura ... -san ? Ce Totsuka était trop poli, vraiment trop pour appeler une gamine comme elle Nezumura-san. 

« — Rū suffira ... Et merci. » souffla-t-elle

Elle avait perdu toute aura provocatrice, rebelle. Elle était faible dans un sens, trop gênée pour répondre correctement, le regard dans le vague, elle priait pour que Yata ne remarque pas cette putain de faiblesse, sinon la jeune fille saurait parfaitement qu'il se ferait un plaisir d'utiliser des appelations tel que "mademoiselle" "demoiselle"et toute autre chose mettant en valeur le fait qu'elle soit une fille pour rendre totalement vulnérable.

HRP:

Aucune réponse de la part de Nezute ? Elle n'avait donc rien à répondre, la grande gueule ? Peut-être qu'elle a pigé que j'avais raison. Enfin.

« Bonjour à toi aussi Ya'chan. »

Ce qu'il me dit avec un sourire à la connotation sincère - et puis, de toute manière, Totsuka-san n'est pas du genre à se cacher sous un masque, si ? J'espère pas. Parce que, bon, personnellement, derrière une personnalité pareil, je verrais bien un gros psychopathe s'y cacher... m'enfin, tout ça pour dire qu'il ne m'en veut pas. Et puis, de toute manière, y aurait-il la moindre raison ? C'est LUI qui a cherché, pas moi.

« Tu me surprends Yata-chan, c'est bien rare de te voir aussi sûr de toi avec une jeune fille. »

« Imbécile... elle n'a rien d'une fille, » je grommelle, la tançant d'un regard mauvais. « Les fringues, c'est qu'apparence, pour l'coup. »

Ce genre de réplique, c'est pas comme si elle pourrait mal l'prendre, de toute manière. Miss je m'fringue comme un mec sans honte. Ni retenu. Alors bon... puis au mieux, qu'elle s'en vexe, hein ? Ça pourrait pas lui faire de mal, à cette minette.

Et je suis Totsuka s'éloigner du regard l'espace d'un instant, déportant mon attention de cheveux roses. Avant qu'une sacrée grimace ne déforme mes lèvres déjà brisées d'un rictus agacé.

La caméra.

« J'en oublie de me présenter, j'ai été distrait par un poing de côté. » J'ai un léger sourire à son jeu de mot - du moins, je suppose que c'en était un ? Après, c'est vrai que c'est plutôt rare que Totsuka-san omette de se présenter. C'est probablement toujours lui, qui fait le premier pas. Même vers un lion antipathique, qui serait capable de le dévorer d'un coup... « Je m'appelle Totsuka Tatara. N'hésites jamais à venir me voir si tu as besoin de quoi que ce soit, Nezumaru-san. »

Et hop, un sourire chaleureux, et c'est dans la poche ? Cependant, ce comportement ne peut m'empêcher de m'arracher un sourire entre l'affection et l'amusement. Totsuka-san restait le même. Il ne changeait pas. Et c'était mieux comme ça, hein ?

« Rū suffira ... Et merci. »

... pas comme elle. Soudainement si calme et intimidé. Encore. Peut-être avait-elle peur des caméras ? Ou des blonds ? Un peu comme SuperMan de la kryptonite ? Sauf que elle, elle n'avait rien de ce super héros. A part ce que lui a offert Mikoto-san... nop, pas grand chose. Et encore. Comme on dit, c'est pas en donnant l'épée à un enfant qu'il sait s'en servir...

« Bien ! Je suis persuadé que vous serez ravie de revoir ces instants côte à côté plus tard ! »

Cette fois-ci, je fronce les sourcils - et rien à foutre de sa voix enjôleuse et de sa tronche de total innocent.

« Vous avez l'air d'apprécier mes coups, Totsuka-san, hein ? » je menace avec un sourire entre la taquinerie et l'agacement, m'approchant légèrement de lui - parce que, non pas qu'en général cela me dérange, mais pourquoi cherchait-il à pousser nos querelles à ce point, hein ? Surtout que la p'tiote, c'est pas ça, mais elle a perdu de son assurance, visiblement. Et c'est moins drôle à piquer, ce genre de futur loque. De toute façon, d'autant de part son sexe et son âge, encore une parole, et c'est les larmes, hein ? « De toute manière... »

Non. Je ne vais rien dire. J'ai pas envie de la faire pleurer non plus - après ça, Totsuka-san va vouloir la réconforter, et ça va me saouler.

Spoiler:

Derrière sa caméra, Totsuka passait son regard de Rû à Misaki, sans perdre son sourire, sans vaciller, sans faire attention à cette aura de castagne qui émanait du skateur et de la gêne de la jeune fille. Sans doute ne s'aimaient-ils pas mais à bien y regarder, ils ne semblaient pas bien différent du point de vue caractériel ces deux là. Notre blond préféré cela dit pour sa survie et son respect envers Nezumaru ne fit pas la remarque. Un coup de Yata par jour, c'était amplement suffisant. Il se tut même sur la remarque de Misaki par rapport aux apparences physiques. Bon oui! Il avait définitivement cerné la jeune femme: Hors de question de l'apparenter au sexe féminin visiblement. Il allait devoir choisir scrupuleusement ses mots pour la mettre à l'aise, elle qui semblait se raidir de plus en plus au fur et à mesure qu'il parlait d'elle comme... ce qu'elle était, une jeune demoiselle. Voici qui s'ajoutait à HOMRA une nouvelle personne au caractère bien spécial.

Peut-être était-elle aussi marrante à taquiner que Misaki! L'idée traversa la caméra du plus âgé qui posa son objectif sur Rû. Puis sur Yata. Alors que son esprit allait échafauder un plan foireux pour rapprocher les deux "ennemis", le jeune skateur -à priori ravie d'être dans le même film que sa nouvelle petite copine- fronça les sourcils en se rapprochant du guitariste, qui le fixait toujours cet air candide sur le visage.

« Vous avez l'air d'apprécier mes coups, Totsuka-san, hein ? »

Son sourire se crispa... Yata venait-il de... le menacer? Non pas qu'il trouvait ça réellement matière à frissonner mais malgré sa taille, le petit skateur avait de la force. Ses côtes pouvaient en témoigner. Pas question de retourner dire bonjour à la force cela-dit contenue de son camarade. Et pourtant... Il n'allait pas manquer une nouvelle occasion de titiller un peu son acolyte. En quelques pas silencieux et gracieux, Totsuka caméra en main se retrouvait face à Yata, le surplombant d'un regard innocent et d'un sourire attendrissant.

« Yacchan tu sais... Il marqua une pause en posant sa main libre sur l'épaule de son vis à vis, quand tu me menaces comme ça...

La fin de sa phrase s'échappa tel un murmure, tandis que son regard se... durcissait. Tandis qu'une infime lueur de malice se dévoilait dans ses yeux, qu'un sourire à la fois chaleureux et à la fois sournois s'étirait discrètement sur ses lèvres, Totsuka baissa sa caméra lentement et rapprocha sa tête de l'oreille de son cadet, pour laisser son souffle chaud s'échouer comme une caresse le long de sa peau.

« Quand tu fais ça... j'ai vraiment envide de... »

Il s'approcha encore un peu plus de son oreille, retenant lentement sa respiration pour finalement...

« De t'embêter encore plus!!! Lui explosa t-il joyeusement à l'oreille, d'une manière qui était l'exacte opposé du chuchottement.

Il se redressa face à son confrère pour poser sa main libre sur le haut de son crâne, remettant sa caméra en place, filmant alors ses phalanges ébouriffant la petite tête du skateur par dessus son bonnet. Son geste fut bien évidemment accompagné d'un rire qui s'éleva plus fortement que ses petits ricanement chaleureux dans la pièce. Comment Yata avait-il pût croire que quelques mots pour le menacer lui aurait saper l'envie de le taquiner? C'était si délectable de voir ses sourcils se froncer, ses yeux s'animer de provocation et d'agacement et se satisfaire d'un petit sourire en coin en fin de discussion. Il était d'un naturel impulsif, trait de caractère que le guitariste ne manquait pas de découvrir aussi souvent que possible.

Alors qu'il poursuivait ses gestes "d'affections" à l'encontre du jeune membre d'HOMRA, il remarqua une chose qui le fit pâlir d'horreur en quelques secondes. Il fixa ses yeux noisettes sur l'entrée du bar, à quelques mètres de la porte. Ces petites tâches marrons sur le sol, ces grains chocolats... était-ce de la terre? Y avait-il de la terre dans le bar? Ne rêvait-il pas? Il y avait de la terre dans le bar! De la terre! DANS LE BAR!

Izumo allait les tuer.

Quoi? réaction exagérée pour un fait aussi banale qu'un peu de terre boueuse sur des planches d'un lieu public? On est d'accord. Sauf que le lieu public en question là, c'est HOMRA. C'est le bar de Kusanagi, prochainement cimetière de trois membres du gang. Car si Izumo descendait maintenant et voyait cette trace de boue délicatement étalée sur plusieurs centimètres -sans avoir fini de cuver- il n'allait pas faire dans le détail. C'était à coup sûr un head-shot pour chacun à grand coup de téléphone, guitare ou jukebox dans la gueule. Croyez-moi, Totsuka avait de quoi s'alarmer. Enfin pour sa part, il n'avait rien à se reprocher. Il n'était pas sortit de toute l'après-midi et ces tâches étaient arrivées bien après sa venue au bar... enfin. Il le croyait. Après mûre réflexion, il commençait lui même à douter.

« Yata-chan! Tu vois ce que je vois!! Explosa t-il exagérant son ton dramatique. »

Il lâcha le plus jeune pour dans une marche théâtrale se placer au dessus de ces quelques trainées de boue, faussement horrifié, mauvais acteur, faignant la catastrophe. Il était un véritable acteur en fait. Ou en tout cas assez mauvais pour qu'on comprenne qu'il jouait la comédie en exagérant cette situation.

« De la terre! Izumo-san va nous assassiner! S'en est finit de nous! »

Dans un geste purement théâtrale, il balança la tête en arrière, posa son regard d'adieu sur Rû, scruta d'une mine larmoyante la jeune femme pour ensuite reprendre son jeu pathétique de guitariste au bord de la mort. S'il continuait, on pouvait parier sur ses chances de survie... Solution une, il allait mourir étranglé par un Izuma furieux de voir de la boue dans son bar. Solution deux, Yata allait perdre patience et l'étrangler avec une corde de sa guitare pour le faire taire et l'empêcher de déblatérer plus de conneries. Solution trois, Nezumaru prendrait peur et dans un excès de paranoïa et envie de baston, elle lui flanquera une baffe monumental pour le faire taire... à jamais!

L'animation était de retour. Définitivement.

Souvent, certaines personnes se demandait pourquoi Rū se fichait qu'on la nomme par son prénom. Il est assez logique de croire venant de sa part qu'elle voudrait qu'on la respecte comme un homme le voudrait. Sans doute oui. Mais non en fait, Rū n'a jamais su ce que voulait dire son prénom, le seul "Ru" qu'elle connaisse est uniquement le nom de l'atome de ruthenium, juste lui, mais son nom a beaucoup de signification. L'errance, la vagabondance provenant de "ruroo" il veut dire également courant chaud, boueux, rapide, océanique, un torrent, un tourbillon, le premier ordre. L'effusion de sang. Pour elle, connaître la signification de son nom était la clé pour savoir "qui" elle était vraiment, c'est une sensation dure de ne pas se connaître, il est vrai que Rū ne faisait que vagabonder en faisant couler du sang mais ce n'était pas assez. La seule réponse se trouvait auprès de ses parents, mais étrangement son père évitait toute conversation mellant son ex-femme dedans, la jeune fille aurait pu lui demander d'ailleurs mais elle il ignorait actuellement où résidait sa mère. Elle l'avait abandonné. Lorsqu'elle y pensait la cause de la disparition de toute féminité en elle - du moins, intérieurement car au Japon on ne peut pas se faire passer pour un homme comme on le veuy lorsqu'on est mineur - était peut être de la faute de sa disparition volontaire. Il est vrai que la gamine avait commencé à avoir un comportement masculin uniquement après le divorce de ses parents. 

« Vous avez l'air d'apprécier mes coups, Totsuka-san, hein ? »

Fermons donc cette parenthèse afin d'en revenir à la situation actuelle, la collégienne tentait de dissiper toute la gêne qui squattait son cœur, tâche dure mais réalisable il fallait juste un peu temps. Juste un peu. De la volonté aussi, mais ça elle en avait déjà, beaucoup. Elle leva les yeux vers Totsuka, ce dernier avec sa caméra en main, au mot de Yacchan le sourire éternel qu'on lui avait greffé au visage de crispa, sa caméra toujours en main il s'approcha de lui.

 « — Yacchan tu sais... »

Il posa sa main sur l'épaule du petit. C'était quelque peu ambigu mais voilà quoi. 
 
« Quand tu me menaces comme ça... »

Affichant une expression effarée, Rū plaqua une main au doigts écartée sur son œil visible, au diable l'ambiguté, là ça virait au yaoi ! Non, Rū n'était pas une fangirl elle n'allait pas hurlé au "NAW. KISS." ou n'allait pas hurlé et courrir dans tout les sens en sortant des "OHMYGOD SO MUCH FEELS FOR MY KOKORO. OTP OTP." bref, Rū n'était pas une fangirl. Néanmoins elle ne pouvait pas ignorer une telle chose de la part du blond ! Il avait baissé sa caméra pour se rapprocher de l'oreille de Yacchan, avec une expression pas descriptible au yeux de la jeune fille.

« Quand tu fais ça... j'ai vraiment envie de... »

Elle voulait se boucher les oreilles, foutre sa tête dans un coussin, de se barrer au plus vite de se barre ! Elle tenait à son innocence nom d'un Lulubrifiant  © ! Elle ferma les yeux par pur reflexe, crispant avec elle tout les muscles de son corps.

« De t'embêter encore plus !!! »

Rouvrant ses yeux roses et se détendant, Rū releva la tête, vu comment Totsuka avait hurlé Yacchan ne devait - sans doute - plus avoir de tympan. Dommage, la gamine ne pourrait plus le faire chier, enfin si, mais sans aucune parole. Logiquement. Le plus âgé releva la caméra jusqu'à maintenant baissée et mise à l'écart pour ensuite, de son autre main, aller ebourrifer le crâne de la chère pastèque, un geste d'affection tellement banale ... Mais pourtant. Totsuka palit soudainement, se sentait il mal ? Avait il une nausée ? Sur le moment, Rū n'en savait rien, elle voulut s'approcher de lui pour voir si tout allait bien mais les mots la rattrapèrent. 

« [color=#8A1C62]Yata-chan! Tu vois ce que je vois!! »

« — Je ne pense pas qu'il puisse voir grand chose du haut de petite taille ... » souffla-t-elle dans un murmure pratiquement inaudible mélangée à une fausse toux.

Elle tenta par la suite de chercher la cause de l'horreur du blond mais sans espoir, elle abandonna vite laissant tout au main du temps.

« — [color=#8A1C62]De la terre! Izumo-san va nous assassiner! S'en est finit de nous! »

Terre ? Maintenant qu'il en parlait il était vrai que l'entrée du bar était légèrement salit, la jeune fille jeta un coup d'œil à ses chaussures et fut soulagée de les voir propre comme neuve, le regard noisette du blond se posa sur elle et la Nezumura ne fut qu'on ne peut trop surprise par ces traits déformés par la tristesse et la détresse ... Elle nota : Izumo est un psychopathe accro à son bar. Ou bien juste un putain de maniaque. 

« — Si ce n'est que de la terre, on peut bien nettoyer non ? 'Fin .. J'peux en tout cas. »

Bon d'accord, le ménage n'était pas son talent mais elle ne s'en sortait pas trop mal non plus ! Souvent, son père lui donnait quelques tâches ménagères à effectuer et le résutat était correct, pour son paternel en tout cas.

HRP:

« Yacchan tu sais... quand tu me menaces comme ça... »

Son regard s'affirme à cette phrase - mais c'est pas vraiment comme si je pouvais avoir peur de lui, hein ? Je pourrais le martyriser de toutes les manières possibles, je suis sûr qu'il en redemanderait. Fin je le vois bien faire, en tout cas. Bref, je commence à avoir des pensées bizarres que je ne vais pas partager ici. Mais un sourire s'accompagne, tandis que je conserve mon air agacé, attendant la suite de sa phrase. Expression qui s'échappe bien vite alors qu'il s'approche un peu trop - beaucoup trop. Sans compter le souffle qui se répercute sur ma peau. Pour le coup, c'est plus un malaise qu'autre chose qui me prend - mais je tente de garder ma contenance, prêt à riposter si l'autre continuait à m'embêter de cette manière. (bah oui Yata-chan est pas très hétéro hein, il peut être gêné dans ce genre de situation D: Surtout avec un Totsu aussi meugnon ♥)

« Quand tu fais ça... j'ai vraiment envie de... »

Il s'approche davantage - je pose une main sur son torse. Mais je crois que j'aurais dû la lui foutre sur la gueule, vu à quel point il vient de m'exploser le tympan pour me dire un truc pareil. M'embêter ?

« Je vais vous tuer, Totsuka-san... » je grogne en me massant douloureusement l'oreille, repoussant mon attaquant - mais tout ce qu'il en fait, lui, c'est de m'ébouriffer... le bonnet. Avec un rire bien bruyant, du genre qui attire bien l'attention de toute la pièce. Un rire qui me fait finalement esquisser un léger sourire, alors que je lui attrape le poignet pour le faire stopper.

« 'tin... »

Je remets mon bonnet plus ou moins en place, avant de constater la pâleur soudaine de mon aîné. Je l'aurais effrayé ? Quand même pas. Non. Pour le coup, c'est plutôt une une pâleur de mauvais présage. Surtout qu'en suivant son regard, je comprends parfaitement la raison de son malaise soudain. Sur le sol. Le sol souillé du bar. Ah... Izumo-san en fait toujours trop, quand ça concerne son bar...

« Yata-chan ! Tu vois ce que je vois !! »

Bien sûr, que je vois. Je jette un rapide coup d'oeil à l'espèce d'intruse - que j'avais oublié jusque là, tiens - en l'entendant murmurer un truc dans sa barbe. Enfin, barbe, façon de parler, hein ? Ahah, imaginez Nezute barbue...

« De la terre! Izumo-san va nous assassiner! S'en est fini de nous ! »

J'hausse un sourcils devant ses airs un peu trop théâtrales à mon goût - vis à vis de la gamine, en tout cas. Qui n'a pas vraiment l'air de s'y prêter.

« Si ce n'est que de la terre, on peut bien nettoyer non ? 'Fin .. J'peux en tout cas. »

Preuve en est. En tout cas, elle peut bien se rendre utile, pour une fois !

« Bien sûr que tu peux, » je rétorque d'une voix agacée, « Le balai se fera un plaisir que tu lui tiennes le manche. »

Et dire que je n'y avais vu aucune allusion sexuelle, moi. Trop pur pour, voyons. En tout cas, en dehors de ça, j'ai encore l'oreille qui me taquine de douleur - et je la masse avec une grimace, bien heureux cependant de ne pas avoir perdu l'ouïe. Pas toujours très net, ce Totsu.

Spoiler:

Qui avait-il de pire actuellement que cette boue qui souillait le sol de HOMRA? Non pas les répliques acerbes de Yata! Quoique... En effet, terre supprimée, le comportement de perpétuelle provocation envers Nezumaru dont faisait preuve Yata était aussi profond que le trou de balle d'un chameau. Mais il était à noter que si Yata répliquait si vigoureusement vers la demoiselle, c'était dans le but de répondre simplement aux propres pics que lui lançait la jeune fille. Totsuka voulait bien faire son gentlemen en prenant le partie de Rû, mais si elle en remettait une couche, on allait pas s'en sortir. Encore une tête brûlée qui rejoignait les rangs d'HOMRA.
Non, toujours était-il que ce n'était pas ça qui pouvait être pire que la saleté dans le bar! NON! Le pire était bien ceci: une demoiselle face à deux jeunes hommes qui proposait de ramasser la terre à leur place! Quelle honte pour la politesse du blondinet! Jamais encore il ne s'était sentit aussi... incongru.

Bon. D'accord. Lancez-moi une pierre que je reprenne le véritable cours de ses pensées, qui loin de ses réactions théâtrales n'étaient pas aussi extravagantes.

Si la proposition de Nezumaru incarnait la politesse -à sa manière- et détonnait d'une certaine éducation, la remarque que Yata fit était plus proche de la perversité qu'autre chose.

« Bien sûr que tu peux, le balai se fera un plaisir que tu lui tiennes le manche. »

La classe. Et le pire était que le skateur ne semblait même pas se rendre compte du sous-entendu qu'il venait de faire. Trop prude pour ce genre de remarques, même subtiles? C'était exaspèrent... et irrésistiblement adorable. Car un Yata aussi naïf et innocent dans ses propos qui pouvaient être interprétés de manières perverses était plus que mignon. Mais son innocence n'empêcha pas le guitariste, caméra bloquée sur Misaki, de hausser un sourcil de surprise face à tant d'audace dans ses propos. Un sourire malicieux se dessina alors sur ses lèvres.

« Ce genre de phrases en film... J'ai hâte de voir la tête de Mikoto lorsqu'il verra cette vidéo. » S'exclama t-il, victorieux on ne sait pourquoi, laissez le kiffer un peu.

Un petit rire sardonique lui échappa, tandis qu'il reprenait la réalité dans son élan. La boue! Il fallait s'en occuper, pas question de laisser s'en charger seule la demoiselle. Sans s'attarder plus longtemps sur Misaki -qui était si pure, c'était adorable- il se faufila derrière le bar pour en revenir une pelle et un balais en main, laissant à contre coeur sa caméra sur le rebord du bar. Il était décidément de plus en plus difficile pour lui d'abandonner son jouet préféré. Que vouliez-vous, faire des films des membres de HOMRA était devenu un réelle obsession pour lui. Non pas qu'il aimait jouer les voyeurs mais il savait parfaitement que plus tard, ceux-ci seraient heureux de pouvoir revivre leurs instants passés à HOMRA.

Il revint donc chargé mais sans son bébé auprès de Rû, qu'il gratifia de son plus beau sourire, candide et chaleureux.

« A l'instar de Yata-chan, je me propose de t'aider. »

Il s'accroupit au dessus de la boue pour la regrouper en un petit tas à l'aide de sa pelle, sérieux dans sa manœuvre. Leur survie en dépendait. Arrêtez de soulever les yeux aux ciel! Vous connaissez tous la paranoïa d'Izumo concernant son bar. Si on ne pouvait pas se voir dans les planches de son parquet c'est que le sol était sale. Tout en poursuivant son “nettoyage”, Totsuka continua de sourire en donnant plus d'explications à la jeune fille.

« Tu ne connais certainement pas encore le propriétaire du bar, Izumo Kusanagi, mais tu le reconnaitra facilement... Il assassine quiconque touche à son précieux bar. » Expliqua-t-il sereinement, preuve que sa réaction excentrique quelques minutes plus tôt était du théâtre pur et dur.

Relevant les yeux vers Nezumaru, sans s'occuper une seule fois de Misaki, il lui tendit gentiment la pelle, quémandant son aide.

« Il est aussi un peu comme l'oncle de tout HOMRA, aux manières de petit vieux quand on parle de son bar. » Ajouta-t-il en rire sincère dans la voix.


Toujours accroupit, il lança un regard délicat à Misaki, s’apprêtant à rajouter quelque chose sur lui. Il se ravisa aussitôt, sentant son désir de la taquiner prendre le dessus. Autant donc trouver les mots juste pour taquiner le jeune membre de HOMRA sans pour autant en dire n'importe quoi.

« Quant-à cet espèce de tête brûlée qui joue les durs, il a parfois ses règles mais au fond il ne fait pas que provoquer et se battre! »

Il coupa sa phrase d'un grand sourire malicieux adressé à son compagnon.

« Il est prouvé que ces énergumènes on même de la bienveillance à l'égard de leurs rivaux! »

Toujours souriant, Totsuka savait quoi redouter en décrivant le skateur ainsi, mais désireux de calmer les tensions qui parsemaient les relations entre Yata et Rû, il reprit des yeux plus sérieux et perçant, les plantant dans ceux de la demoiselle. Son sourire ne quitta pas sa bouche mais son regard n'inspirait que confiance et sérieux.

« Je suis persuadé que tu ne dois pas être différente de lui. »

Sans méchanceté, il laissa son éternel lueur de gentillesse reprendre le contrôle de ses yeux, son message d'adulte étant passé. Non pas qu'il ne trouvait pas ça adorable de les voir se chamailler, comme deux petits chatons mais le blondinet tenait à la bonne entente dans HOMRA. Ils s'étaient sans aucuns doutes assez chercher des poux pour la soirée, autant leur faire comprendre qu'ils avaient tout intérêt à ne pas en remettre une couche s'ils voulaient continuer à voir le caméraman sourire et non laisser ses sentiments d'exaspération prendre le dessus.

« Bien sûr que tu peux, le balai se fera un plaisir que tu lui tiennes le manche. »

« — Je vois que tu es trop fidèle à ta batte pour te mettre autre chose dans ton petit cul. »

C'est ce qu'elle avait marmoné d'un air las, elle lui en foutrait des balais à ce Yacchan, mais malgrés la réplique elle tenait à lui accorder à un petit sourire en coin, ce sourire qui a le don de mettre sur les nerfs quiconque. Elle se foutait complètement qu'il ai entendu ou non, elle parlait pour elle même en quelque sorte, mais bon passons. Non, Rū n'était pas le genre de fille à laissé passer ce type de phrase sans y voir l'allusion ou le double-sens donné. N'allez pas prendre la gamine pour une perverse, elle avait son côté naif mais elle n'était pas totalement ignorante, on remerciera les mafieux qui font du commerce de putes pour ça. Car, oui la jeune fille en a malheureusement déjà croisé et elle s'est fait une joie de pouvoir les buter, ces petits yakuzas et même parfois les putes qui venaient se la ramener. Elle ne comprenait pas pourquoi les femmes tenaient tant à détruire leur fierté, à se faire passer pour un objet sexuel. À faire disparraître le peu d'humanité qu'il restait en elles. Non, elle ne comprenait, de plus ça la mettait facilement hors d'elle ce genre de personnes. Elle n'aimait pas, elle ne pouvait pas le supporter. 

« Ce genre de phrases en film... J'ai hâte de voir la tête de Mikoto lorsqu'il verra cette vidéo. » 

Elle leva la tête, fixant Totsuka sans réel expression sur le visage. Car le rouge allait voir la vidéo ? Eh bien, elle se fera vite une mauvaise image auprès de lui, sans doute. Mais bon, c'est pas comme si elle avait une bonne image partout au contraire ... Ahem. Rū suivit du regard le blond lorsqu'il alla chercher quelque chose derrière le bar, il délaissa sa caméra à contre cœur sur le rebord et revint avec de quoi nettoyer. Machinalement, la gamine retroussa un peu plus ses manches se préparant à accomplir la tâche ménagère. 

« A l'instar de Yata-chan, je me propose de t'aider. »

Elle accorda un petit sourire à Totsuka et jeta par la suite un coup d'œil amusé au dit Yata-chan, mais pas amusé gentiment, amusé dans le genre "c'est marrant de te faire chier et de te mettre dans tout état" si vous voyez où je veux en venir. Elle suivit Totsuka vers l'endroit à nettoyer dans le calme le plus complet, de base elle était comme ça de toute manière, calme. Mais y'a cette frustration et son énorme côté masculin qui transforme ce calme en forte aggressivité, eh oui c'est une personne compliquée cette Rū et c'est normal si cela vous parrait bizarre. Parce que c'est en effet bizarre. Mais bref. 


« Tu ne connais certainement pas encore le propriétaire du bar, Izumo Kusanagi, mais tu le reconnaitra facilement... Il assassine quiconque touche à son précieux bar. »

Elle haussa un sourcil, psycopathe, ce Izumo mais bon, elle n'allait pas se moquer puisqu'elle n'était pas mieux. La curiosité la titillait, elle aurait bien voulu assister à ce genre de scène, celle du fameux Izumo énervé car on aurait touché à son bar ... Elle en poufferait de rire d'avance, voir les gens péter un câble l'avait toujours fait rire, un humour singulier n'est-ce-pas ? 

« Il est aussi un peu comme l'oncle de tout HOMRA, aux manières de petit vieux quand on parle de son bar. »

... Un oncle. Rū n'en avait jamais eu, il faut dire que ses parents étaient tout deux des enfants unique, manque de chance pour elle peut être ? Elle n'en savait rien. La gamine entrouvrit la bouche, il ressemblait plus à une famille qu'à un "gang" ces HOMRA. Mais qu'était-ce une famille pour elle ? Son propre cas ne devait pas être le meilleur des exemples, il faut dire qu'elle et son père ne se parle que très vaguement ils n'ont pratiquement jamais de réelle discussion et l'absence totale d'autorité sur sa fille pourrait effacer l'image de partenel qu'à l'homme pour sa fille. Elle pourra dormir un ou deux jour à la rue il s'en foutra, elle pourra revenir avec un bras cassé et raconter qu'elle s'est fait battre par des lycéens il l'emmènera simplement à l'hôpital, elle pourra sécher les cours tant qu'elle voudra il dira juste à son collège qu'elle est malade. Mais encore une fois bref. Elle finit par se rendre qu'elle tenait en main une pelle à son tour elle s'accroupit et entrepris de nettoyer la boue oubliant presque Yacchan.

« Quant-à cet espèce de tête brûlée qui joue les durs, il a parfois ses règles mais au fond il ne fait pas que provoquer et se battre! Il est prouvé que ces énergumènes on même de la bienveillance à l'égard de leurs rivaux ! »

La nouvelle du siècle ? Rū eu un petit rire à ces paroles et se contenta de fixer rapidement la pastèque. Le regard de Totsuka plongea soudainement dans celui de Rū, ne comprenant pas pourquoi d'ailleurs ... Il avait cet air étrangement sérieux, cela aurait presque destabalisé Rū qui se contenta de cligner des yeux d'un air confus. 

« Je suis persuadé que tu ne dois pas être différente de lui. »

La jeune fille ouvrit la bouche et  baissa la tête avec un sourire ni mauvais mais ni bon dessiné sur les lèvres. Similaire à Yacchan ? Peut être ? Ne pas être différente ? Ça, non par contre. Elle rigola. Non elle ne pouvait pas être comme le petit, il était trop naïf pour ça mais pourtant ... Pourtant quoi ? Elle ne sait pas, elle se leva déposant au passage la pelle et glissa une main dans ses cheveux. 

« — Peut être ? J'pense pas que cette comparaison plaise à ce cher Yacchan. » fit-elle 

Elle se tourna vers ledit Yacchan, avec toujours ce même sourire au lèvre, elle planta son regard dans le sien comme si elle cherchait quelque chose qui se trouvait en lui. Ses faiblesses par exemple, est-ce-que lui aussi avait-il une raison d'être aggressif ? Cacherait-il quelque chose derrière ses provocations ? La collégienne aurait bien aimé le savoir, elle aimait bien savoir ce genre de choses, pour pouvoir jouer avec par la suite. Ce n'est pas ce qu'elle faisait tout le temps mais on ne doit pas abuser des "bonnes" choses n'est-ce-pas ?  Son regard revint se poser sur Totsuka. 

« Mais ... N'est-il pas trop tôt pour déclarer une telle chose ? Les gens ont souvent tendance à cacher le côté le plus dégueulasse de leur personne des fois ... Et si j'en faisais partie, des ces gens là ? » 

S'amuser avec des choses qu'ils ne faut pas, elle l'avait toujours fait, ou presque.

« Je vois que tu es trop fidèle à ta batte pour te mettre autre chose dans ton petit cul. »

« Q- »

Mais je m'interromps, avant d'écarquiller les yeux. Qu'est-ce qu'elle... non. Elle n'ose quand même pas sous-entendre une chose pareille ?! Une fille de son âge ! Bordel... Je fronce les sourcils, m'apprêtant à répliquer - mais c'est Totsuka-san qui termine de m'achever.

« Ce genre de phrases en film... J'ai hâte de voir la tête de Mikoto lorsqu'il verra cette vidéo. »

... Totsuka-san, pourquoi ?

« N-non ! Totsuka-san, je- »

... bordel. Si Mikoto-san voyait ça... non. Non. Pas après l'énorme perversité de l'autre garce. Et juste... ah, non ! Mais il me le laisse pas le temps de réagir correctement, que son attention se repose de nouveau sur la boue - et moi ? J'dois avoir une mine pétrifiée. Horrifiée. Dégoûtée, sûrement. Et puis, non... il n'oserait pas faire ça ? Ce serait... beaucoup trop cruel. Totsuka-san n'est pas aussi malsain, hein ?

Aaaargh, mais non. Je me concentre de nouveaux sur les deux imbéciles - aujourd'hui, Totsuka-san est dans le lot, rien à battre. Il l'a amplement mérité. Ce monstre sadique !

Bon, vu qu'il est occupé, c'est peut-être l'occasion pour effacer ce genre de preuves sordides, non ? Mais il ne me le pardonnerait jamais. Que je touche à sa précieuse caméra pour oser en supprimer ses souvenirs. En plus, vu l'antiquité que c'est, son appareil, j'pourrais bien tout virer d'un coup. Donc... faut que je le convaincs de garder tout ça secret.

Le regard de Totsuka-san me sort de mes pensées - un regard taquin, qui m'enfonce dans mon état d'agacement actuel.

« Quant-à cet espèce de tête brûlée qui joue les durs, il a parfois ses règles mais au fond il ne fait pas que provoquer et se battre ! Il est prouvé que ces énergumènes on même de la bienveillance à l'égard de leurs rivaux ! »

... il veut que je l'achève, n'est-ce pas ? Je fais taire mes pensées qui me proposent de balancer un des tabourets sur Totsuka-san, pour ne lui répondre que d'une grimace agacée. Et c'est sans compter le petit rire de l'autre gamine, qui fait monter la pression dans mon sang.

« Je suis persuadé que tu ne dois pas être différente de lui. »

... Hééééééé ?! Je ne fais même pas attention à la réponse de Nezute. J'n'ai qu'une envie, c'est de l'assassiner. Il va un peu trop loin à mon goût, pour le coup.

« Alors là, c'est trop, Totsuka-san ! » je m'énerve, avant de l'attraper par le haut, et de le basculer par terre, sur le dos - pour m'assoir sur son ventre, et le dominer de ma force. Non pas que je veuille lui faire mal, non. Juste lui faire un peu peur. Je n'oserais jamais le blesser, mentalement ou physiquement parlant. Je lui dois beaucoup trop de respect, et puis... un gars pareil, quoi. Qui pourrait oser ? « Si vous ça vous amuse, c'est pas vraiment mon cas ! » je grogne, le coeur battant sous l'effet de la colère. « Alors arrêtez. S'il vous plaît. »

Même dans ma brutalité, je reste poli avec mes aînés. Ou du moins, les aînés de Homra.

Spoiler:

« Mais ... N'est-il pas trop tôt pour déclarer une telle chose ? Les gens ont souvent tendance à cacher le côté le plus dégueulasse de leur personne des fois ... Et si j'en faisais partie, des ces gens là ? »

Totsuka sourit aux paroles de la jeune femme, faisant fit de la colère qui bouillonnait en Misaki depuis qu'il avait soulever l'idée de montrer sa vidéo au roi de HOMRA. Il s'apprêtait à répondre amicalement à la demoiselle lorsqu'il se sentit décoller du sol par le col pour venir s'exploser le dos par terre. Sa cascade fut accompagnée d'un petit « Ah » de surprise. Un poids vint alors se poser sur ventre, jusqu'à ce qu'il remette ses idées en place et se rende compte qu'il s'agissait de Yata, assit sur lui, l'empêchant de bouger, rouge de colère, sourcils froncé et rouge... Pas que de colère tiens! Y aurait-il un peu de gêne dans ses yeux? En tout cas il y avait plus que de l'agacement dans ses mains qui maintenaient le blond au sol.

Le caméraman ouvrit de grand yeux ronds, descendant de son petit nuage, conscient qu'il avait peut être trop joué avec les nerfs de son cadet. C'était surprenant pourtant. Une telle réaction, Totsuka avait dû toucher une corde sensible, à savoir la menace de montrer cette fameuse vidéo avec ces fameux propos plus que sous-entendu à Suoh. Ooooh. Le petit Yata-chan qui était tout gêné. C'était tellement adorable. Adorable certes et brutale aussi. Il l'avait quand même envoyé au tapis là! Mais en plus il s'asseyait sur lui, comme un chat en colère.

Dans un élan de surprise, Totsuka balança la tête en arrière pour regarder Rû en repensant à ses dernières paroles, évitant le regard furibond du skateur:

« Et... Dans la face cachée de ta personne, il y aurait la possibilité que tu me passes ma caméra, s'il te plait? Demanda t-il stupidement, tel l'imbécile heureux et ahuris qu'il était, histoire que j'immortalise la tête si adorable de Yacchan! rajouta-t-il, jovialement. « Si vous ça vous amuse, c'est pas vraiment mon cas ! »

Le regard de Totsuka se reposa immédiatement sur le corps tremblant de colère du plus jeune, qui accentuait la pression sur son corps, le maintenant immobile. Bon. Il avait clairement dépassé les limites avec son cadet, il était furieux, et encore c'était un euphémisme.

« Alors arrêtez. S'il vous plaît. »

Le caméraman dû se retenir de pouffer de rire tant son cadet était adorable. Mais pour sa propre survie, il valait mieux qu'il arrête ici de chercher son ami. Pourtant sa frimousse furibonde était si délectable. C'était bien parce qu'il avait ce genre de réactions que Totsuka passait le temps où il ne dormait pas à le taquiner et chercher sa petite bête. Mais dans la situation actuelle, s'il poursuivait dans cette voix et vu l'énervement du skateur, il doutait d'en ressortir indemne. Non pas qu'il soupçonnait Yata de pouvoir lever la main sur lui, même amicalement, mais il pourrait le fâcher pour plusieurs jours, chose qu'il regretterait amèrement.

« Du calme Yata, » fit-il tranquillement en glissant l'une de ses mains sur le haut de la tête de son cadet.

Son sourire s'étira délicatement sur son visage, un sourire qui se voulait apaisant et serein, signe qu'il cessait les taquineries sur le plus jeune. Sans aucune pression désagréable, il laissa trainer sa main sur le crâne du membre de HOMRA, un regard délicat posé sur lui. Son rictus changea très légèrement en quelques instants, laissant place à une façade plus malicieuse et ravie sur le visage du caméraman qui accentua ses mouvements de frottement sur la tête de Misaki.

« Tu vas finir par avoir des rides à force de froncer les sourcils!! » Déclara t-il, un grand sourire d'ahuris sur les lèvres.

Là s'il s'en sortait sans rien c'était clairement qu'il pouvait être redevable à l'éthique et les bonnes manières du plus jeune à son égard. Car il abusait clairement de son self-control. Mais si Yata le laissait faire aussi, et lui donnait de telles occasions de le taquiner, que pouvait-il y faire? Se battre contre ses pulsions? Oui... c'était une solution bien sûr mais le choix d'y céder était beaucoup plus amusant.

Décidant de se relever, appréhendant la réaction du skateur, Totsuka glissa les bras sur les hanches de son “ assaillant ” pour remonter ses mains le longs de ses côtés et les lui pincer très délicatement, dans l'optique de le chatouiller plutôt que de lui faire mal. Pas question de lui faire mal en fait. Juste histoire de le faire tressaillir, qu'il profite de son sursaut pour le retourner sur le dos à son tour et se relever presque immédiatement. Il éclata de rire face à son oeuvre, face à son comportement d'enquiquineur avec le plus jeune, se précipitant pour récupérer sa caméra - et mettre de la distance entre lui et son compagnon- pour filmer les réactions du membre de HOMRA.

« Ah ah, Yacchan si tu voyais ta-
- C'pas bientôt finis ce bordel oui??!!! »

La voix qui venait de retentir de l'étage tira un sourire crispé au caméraman.

« Oups... »

Oui comme tu dis Totsu', oups! Parce que non seulement tu viens très certainement de mettre Yata dans une colère noire, genre rouge ultra foncé, mais tu as également réussit à réveiller Izumo qui est censé être en train de cuver calmement sa soirée de la veille dans sa chambre! Sans compter que tu as abandonné ta tâche de nettoyage aux mains d'une demoiselle que tu viens tout juste de rencontrer. Bravo! Bel démonstration de ton aptitude à te mettre dans des pétrins pire qu'énormes!

« Alors là, c'est trop, Totsuka-san ! » 

Oh ? Yacchan aurait atteind sa limite ? En tout cas cela faisait bien plaisir à Rū de le voir dans un tel état car oui, pour elle voir quelqu'un qu'elle aime chatier est un pur plaisir. Comment ça elle n'est pas normale ?! Elle put admirer le petit se jeter par la suite sur Totsuka le renversant littéralement et venant s'installer sur son ventre. Sur son ventre ? Mais mon Dieu, se rendait il compte de ce qu'il faisait !? La jeune fille trésailla tentant de faire ses adieux à son innocence, finis la gamine rebelle qu'elle était elle allait ressembler à n'importe qu'elle adolescent pubert en chaleur .... Ou pas ? En fait, elle s'en foutait un peu même si assister à ce genre de spectacle n'était pas son hobbie favoris haha. La collégienne observait d'un œil amusé les deux hommes, en particulier Yata pour tout dire, maintenant qu'elle le savait en colère elle ne pouvait pas attendre de voir le déroulement des choses ! C'est alors que Totsuka, à terre, releva sa tête en arrière fixant la jeune fille.

« — Et... Dans la face cachée de ta personne, il y aurait la possibilité que tu me passes ma caméra, s'il te plait? Histoire que j'immortalise la tête si adorable de Yacchan! »

Rū sourit et parcourra le sol du regard, elle apperçut assez vite la caméra du blond elle l'attrapa avec une certaine précaution. Elle voulut la tendre à son propriétaire néanmoins si elle s'approchait de Yata elle ne saurait ce qui pourrait arriver haha ... Rū aurait peur ? Pas tellement, elle ne voulait juste pas que la caméra soit endommager. Jamais elle n'avait eu ce genre d'engin dans ses mains ce qui eut pour effet d'éveiller la curiosité de la jeune fille, elle observa lors d'un court instant l'objectif de l'appareil et le retourne délicatement de peur de le faire tomber. Le fait d'avoir cette caméra entre les mains semblait assez étrange pour elle, mais ça ne lui déplaisait pas au contraire ! Savoir qu'elle capturait un court instant de la vie des deux dans une simple "boîte" l'amusait ! Peut être elle aussi devrait elle se consacrer à cette activité plus souvent, mais non, ses mains servaient mieux lorsqu'elles frappaient que lorsqu'elles tenaient une caméra.

« — Si vous ça vous amuse, c'est pas vraiment mon cas ! »

Ah tiens donc ? Notre pauvre petite pastèque est vexée ? Le sourire naissant de la gamine s'élargit pour former un sourire carnassier, qu'elle aimait le voir dans cet état ! Et il suffisait qu'elle n'en rajoute qu'une pour qu'il dépasse pratiquement sa limite ... Mais il ne faut pas abuser des bonnes choses et ce fur pourquoi Rū s'abstint de sortir une remarque inutile, complètement absurde mais qui aurait mit Yata en colère.

« Alors arrêtez. S'il vous plaît. »

La jeune fille, suprise, écarquilla légèrement les yeux. Elle ne pensait pas que le skateur serait capable de faire ce genre de demande, elle le pensait trop orgueuilleux pour cela. Orgueuilleux dans le sens qu'il préfèrait crever que capituler on va dire.  

« — [color=#8A1C62]Du calme Yata. » 

La voix de Totsuka avait le don d'être reposante et rassurante, Rū l'admettait, elle pensait des fois que si des personnes comme Totsuka aurait été à ses côtés quelques années auparavant elle ne serait pas ici aujourd'hui. Ici au sens propre. Elle aurait ressemblé à toute les adolescentes de son âge, elle serait restée quelqu'un de normale, sans doute. Néanmoins, personne n'a été à ses côtés et elle n'y peut rien et elle s'en fiche, enfin elle s'en est pas toujours foutus, mais maintenant si. Parce que le passé est le passé. Mais bref, retournont aux deux HOMRA à terre. Le blond passa une main sur la tête de Yacchan, geste prouvant qu'il cessait ses taquineries, dommage. la collégienne aurait bien voulu voir la pastèque lors de ses colères noires. 

« Tu vas finir par avoir des rides à force de froncer les sourcils!! »

Rū ne put pas s'empêcher d'hôcher la tête approuvant les dires de Totsuka, depuis qu'elle avait rencontré Yata elle avait vu uniquement ce dernier entrain de froncer les sourcils, enfin presque, mais dans une grande partie du temps oui. Après il faut noter que cela ne fait pas des lustres qu'elle connait la pastèque. Elle remarqua vaguement que le blond avait - enfin - décidé à se relever, bien que ce ne fut que vague son regard s'attarda sur la caméra de Totsuka, la jeune fille aurait bien aimé la garder plus longtemps, elle était bien dans sa position de spectatrice caméraman oui man parce qu'il s'agit de Rū. Non mais. Hum. 

« Ah ah, Yacchan si tu voyais ta- »

« — C'pas bientôt finis ce bordel oui??!!! »

Sursautant, Rū tourna la tête dans tout les sens cherchant à savoir d'où provenait la voix totalement inconnue qu'elle venait d'entendre. Son regard finit par se poser sur les deux, hésitante elle demanda : 

« — Euuh ... C'qui qui a gueulé comme ça ? »

Elle se sentit conne sur le coup à demander ce genre de chose, on aurait dit une enfant de 4 ans perdu dans un parc d'atraction. Ou quelque chose dans le genre ? 

« J'connais pratiquement personne ici donc faut bien qu'jme renseigne. »

« Du calme Yata, » il me dit, glissant une main sur le sommet de mon crâne. Avant d'accompagner ses paroles et son geste d'un sourire significatif. De ce dont je réponds, c'est une moue agacée, laissant retomber mes épaules crispées dans un soupir.

Mais comme s'il allait abandonner là, hein ? Ce changement d'expression sur son visage, dans son regard, m'arrache une grimace - et j'avais raison, en fait. Rien qu'à ses mouvements qui s'accentuent...

« Tu vas finir par avoir des rides à force de froncer les sourcils!! »

... en dehors de l'ironie de la situation, ses paroles me le font faire. Froncer les sourcils. Davantage. Jusqu'à ce que mes lèvres s'étirent d'un rictus agacé - non pas que je m'en énerve pour si peu habituellement, mais là, y'a l'accumulation d'un peu tout. Et puis, n'est-il pas suicidaire, à me provoquer ainsi ? J'ai un accès libre à son corps. Je le bloque, et il n'a aucun moyen de fuite. En gros : je peux le frapper, à moins qu'une force suprême ne vienne le sauver, il se prendra un joli coup dans la gueule.

Mais je garde mon calme, cependant - non, frapper Totsuka-san serait d'une honte... parce que bon, au fond, même s'il mérite des coups, ce n'est pas une chose que l'on doit lui faire subir.

Je sursaute, en sentant ses mains s'attaquer à côtes - m'attaquer de la sorte, alors que moi-même je me force à être pacifiste ? Cependant, il profite de mon moment d'innattention pour... me fuir, sûrement. S'évader de mon emprise en me faisant basculer sur le sol, sans me laisser le temps de le rattraper et riposter à son geste. Geste qui lui provoque un rire. Et qui m'arrache cependant un semblant de sourire. Comment dire... le rire de Totsuka-san est... dissipateur de tous les maux. Même si le voir récupérer sa caméra ne m'arrange pas plus que ça - et putain, faudrait j'me débrouille pour dégager ce qu'il a filmé aujourd'hui, parce que ça craint.

« C'est à cause de vous, que je vais les avoir, Totsuka-san, » je râle avant de me relever doucement, un peu trop crispé pour me la jouer à la break-dance.

« Ah ah, Yacchan si tu voyais ta- »

« C'pas bientôt finis ce bordel oui ?!! »

« Oups... »

La voix chantante d'Izumo-san qui change la donne. Et au lieu de paniquer à ce son, c'est plus un sourire moqueur que j'ai, en voyant l'expression de Totsuka-san. Même si j'avoue angoisser un peu à l'idée que le barman ne descende pour... pour nous faire quoi, au juste ?

« Euuh ... C'qui qui a gueulé comme ça ? »

... Ah, oui, Nezute. J'avais oublié qu'elle existait, celle là.

« J'connais pratiquement personne ici donc faut bien qu'jme renseigne. »

« Hm. Izumo-san dormait... » je réponds tout simplement, avant de jeter un coup d'oeil vers la porte d'où il devrait sortir. « On a qu'à porter toute la faute sur Nezute, s'il se ramène, » je propose, avant de jeter un regard moqueur à la nouvelle. Disons que ça me détend un peu - même si, je dois admettre, le rire de Totsuka-san s'en est plutôt bien chargé. Mais j'ai bien envie de me défouler - et si ce n'est pas par les poings, par mes poings, que quelqu'un d'autre s'en charge. Ou taper du Saruhiko serait cool, aussi. Aah, pourquoi j'pense à ce crétin ? Aeeuh, qu'importe. « J'pourrais même l'aider à m'occuper de son cas, tiens... » je lâche bas, mais d'une manière assez forte pour que la concernée m'entende. « Ce serait un réel plaisir... »




Spoiler:

Ce qui était des plus agréable chez Yata, c'était que Totsuka avait beau l'embêter, il ne lui en voulait jamais. Du moins pas longtemps. Il tirait une moue boudeuse, s'énervait, brassait de l'air en outre mais terminait toujours par rire avec le blondinet. Il était donc impossible d'en vouloir au guitariste? On lui pardonnait tout. Car avant d'avoir cette manie d'embêter ses amis, Totsuka faisait d'abord preuve d'une écoute sans pareille et d'un esprit de fraternité plus développé que pour n'importe qui. Il se liait si rapidement avec les nouveaux que d'un point de vue extérieur au gang, on pouvait le prendre pour un parent de la famille de chaque membre de HOMRA. Dans le cas de Yata, il pouvait être identifié comme un grand-frère... Ou plutôt un cousin! Voilà, un cousin taquin et terriblement agaçant mais qui portait au skateur une amitié sans failles. Et sa sincérité envers la tête de pastèque était grande. Il avait beau toujours chercher la petit bête, Tatara se sentait particulièrement proche du plus jeune, le trouvant adorable et en même temps vulnérable. Il était vraiment comme un cousin. Sans l'oppresser, il cherchait à le protéger discrètement et à le corriger quand c'était nécessaire.

Justement quand on parlait de corriger... Une bonne tarte dans la gueule de Misaki là, c'était pas une option à jeter au loin, vu les paroles qu'il profanait à l'encontre de la nouvelle membre de HOMRA. Ils étaient en réel situation de crise -ayant réveillé un Izumo qui cuve, j'rappelle- et Yata se permettait quand même de planter de nouvelles tensions en provocant délibérément le caractère de la nouvelle. Et le pire était qu'il n'en semblait pas dérangé le moins du monde! Pensez-vous! Il adorait ça en fait ce petit Yata... provoquée pour s'engueuler et entretenir sa répartie, c'était là l'un de ses hobbies.

« On a qu'à porter toute la faute sur Nezute, s'il se ramène, j'pourrais même l'aider à m'occuper de son cas, tiens... »

Totsuka soupira. D'exaspération, de désespoir de ne pouvoir reprendre l'éducation de Yata au niveau de sa manière de s'adresser à une demoiselle. Il était désespérant. Mais si peu crédible que s'en était terriblement mignon. Il se donnait cet air de dur à cuir, que certes il était mais pas aussi insensible qu'il le laissait le plus souvent sous-entendre. Il avait beau être un sacré bastonneur, doublé d'une tête brûlée et d'un impulsif de première, il n'en restait pas moins qu'il était l'être le plus émotionnel et attendrissant que Totsuka connaissait. Peut être que Nezumaru était similaire. Après tout, de ce qu'il avait jusque là vu, elle ressemblait assez au skateur. D'une certaine manière.

Une pensée lui vint alors. Il prit quelques pas de recul pour dévisager innocemment ses deux cadets, une lumière inoffensive collée à son visage. Croisant les bras, il laissa quelques unes de ses pensées s'échapper de ses lèvres:

« Vous savez, l'amour naît souvent de relation chaotique au début. »

Une remarque non pas dite sur le ton de la rigolade mais sur une intonation des plus sérieuse, et calme. Bien entendu, un nouveau sourire malicieux se dessina sur sa bouche. Il joint ses mains de manière à mimer un appareil photo, geste cliché pour feindre la prise d'une photo dans un cadre (v'savez... Le rectangle avec vos pouces et index). Il introduit les deux jeunots dans son "cadre" et leur adressa un clin d'oeil taquin.

« Vous formeriez un joli p'tit couple! »

S'il avait remit de l'eau sur le feu? Certainement. Mais le temps qu'ils réagissent mutuellement à cette remarque sans fondement et sérieux, il tourna les talons -n'ayant pas oublié que y avait un blond qui gueulait à l'étage- et grimpa les escaliers en sifflotant, laissant sur ses dernières paroles les deux membres de HOMRA.

Il serait volontiers resté observer la réaction de ses deux cadets mais un Izumo en colère qui exigeait des explications sur les raisons de son réveil brusque en gueulant à travers l'escalier passait avant tout. Ainsi il se rendit à la chambre du barman.

Lorsqu'il prit rapport de l'état de son ami, et qu'il commença à donner des explications, il parla d'une voix calme et discrète, qui était donc inaudible pour Yata et Ru, resté au bar.

« Mais j'en ai rien à foutre que Yata essaye de draguer cette fille! Et j'veux pas non plus savoir que tu composes une chanson d'amour que la nouvelle chantera à Yata! T'vas surtout me faire le plaisir de baisser d'un ton et de dégager ta guitare de ma chambre! »

Au moins c'était clair. Et si Totsuka ne l'avait pas entendu, il était sûr et certain que les deux membres de HOMRA eux avait entendu les beuglements du propriétaire du bar.

S'ensuivit un bruit sourd, significatif d'une guitare agréablement envoyé sur un mur, et la tornade de sons bizarres se termina sur le bruit d'une porte qui claque, très certainement refermée à quelques centimètres à peine du nez d'un Totsuka en état de choc après avoir vu sa guitare chérie se faire encastrer dans le mur du couloir. Autant vous dire qu'il était amusé de son comportement mais qu'il se retrouvait à présent dans une situation des plus délicate. Car rester à l'état était prendre le risque que Yata et Ru viennent le tabasser pour raconter des conneries, passage à tabac qui entrainerait forcément des cris et du bruit, ce qui referait sortir cet ivrogne d'Izumo de sa chambre pour une troisième guerre mondiale. Il pouvait aussi redescendre et accepté calmement sa mort, sachant qu'il prenait alors la décision de descendre dans la fausse aux lions.

Embêter les deux plus jeunes avait son prix. La mort... ou la mort. o/

HRP:

« Hm. Izumo-san dormait... »

Izumo ? Ru venait d'avoir une réponse à sa question, la première qui lui vint après eu sa réponse est l'état du bar. Car oui, la réaction qu'avait eu Totsuka précédemment n'allait pas la laissé indifférente, elle tourne la tête vers l'endroit qui avait été sali par la terre, bon l'endroit semblait déjà plus propre ... La gamine avait hésité à retourner nettoyer le reste mais voyant qu'il ne s'agissait plus de la propriété du caméraman elle laissa le coins à l'abandon.

«On a qu'à porter toute la faute sur Nezute, s'il se ramène. »
Oh ? La pastèque recommençait à lui porter de l'intérêt ? Que c'était mignon, ou pas. Ru fronce les sourcils mais ne dit rien, qu'il aille raconter des conneries tout seul le Yacchan elle s'en foutait totalement. Et dans ce genre de cas ça mettait facilement les gens sur les nerfs, 'fin pas que la collégienne ignore tout le temps les provocations mais quand elle avait la flemme d'y répondre les gens devenaient vite colériques la plupart du temps. Vous vous imaginez ? Vous êtes en colère contre quelqu'un et vous gueulé sur ce quelqu'un et ce dernier vous ignore ? Pas une seule réaction de sa part genre. C'est une chose bien soulante pour les gens normaux, très soulante ahem.

« J'pourrais même l'aider à m'occuper de son cas, tiens... Ce serait un réel plaisir... »

Par contre, ce genre de provocation, jamais Ru ne les laisse passé un rictus amusé étira les traits de son visage, elle se tourna vers le petit prête à lui foutre un poings à la figure bien que la position qu'elle avait adopté ne le montrait pas. Une qualité de la jeune en quelques sorte, le fait de pouvoir commencer un combat d'une seconde à l'autre sans se mettre dans une position particulière et sans aucun temps de réaction. Se battre est devenu automatique chez elle dans le propre et figuré du terme. Ru aurait bien voulu répliquer si elle néanmoins elle n'aurait pas entendu le soupir de Totsuka, levant un sourcil son regard s'attarda sur le blond celui-ci venait de faire quelques pas de recul. La jeune fille s'interrogea un instant sur ce que le grand comptait bien faire, pas grand chose vue la mine innocente qu'il aborde. Un peu trop innocente d'ailleurs. Uh. La gamine commence à douter, non Totsuka ne pouvait pas faire grand de chose de mal. Mais, elle a ce putain de mauvais pressentiment, elle devait devenir parano ou quelque chose du genre.

«— Vous savez, l'amour naît souvent de relation chaotique au début. »

OH LA CATIN. Non pas que Ru ne prenait pas en compte le ton léger et blagueur du caméraman mais on ne rigolait pas avec ce genre de chose, pas avec la gamine. Elle se crispe d'un coup, une expression mêlant le choc et l'horreur sur son visage. Dans un premier temps, elle hésita entre gueuler sur le blond ou bien se jeter sur lui et le tabasser mais sa bouille de gamin heureux l'empêche de faire un choix, il fit mine de prendre en photos elle et Yacchan. Dieu, qu'il arrête, elle ne voulait pas se mettre à frapper des gens aussi ... Aussi innocent que Totsuka. Innocent ? Pas tant que ça vu ce qu'il venait de faire, mais, jusque là il s'était montré sympathique envers la jeune fille et les taquineries qu'il faisait "subir" à la pastèque l'amusait bien !

«Vous formeriez un joli p'tit couple! »

« — EH ?! »

Cette exclamation était sortie toute seule, encore sous-entendre ce genre de chose ça passait ... Plus ou moins mais de là à carrément le balancer comme si de rien n'était mais merde quoi. Pas Ru et Yata, c'était juste dégueulasse ! L'adolescente avait envie de dégueuler un bon juste à s'imaginer elle et le skateur comme ... Comme ça ! C'était répugnant mon Dieu, juste répugnant. Heureusement que Totsuka avait décidé de tourner les talons, la jeune fille ne serait pas resté de marbre - bien qu'elle ne l'était pas vraiment - encore plus longtemps. Le choc était tellement grand qu'elle ne s'était rendu réellement compte de l'éclipsions du caméraman seulement quelques secondes après son départ.

« Si il a voulu m'donne envie d'dégueuler c'est réussi, très réussi. »

Ses mot étaient destinés à personne si ce n'est qu'elle même mais si le petit lui accordait une réponse elle s'en foutrait pas mal, elle ne l'ignorait pas quoi. Oui le terme "s'en foutre" a beaucoup de significations pour la gamine. D'ailleurs cette dernière pose furtivement son regard sur la pastèque.

« J'espère que t'vas pas le laisser s'en sortir comme ça. »

Ru n'aimait pas frapper les gens comme le blond, cela dit elle n'allait pas fermer sa gueule et le laisser comme ça ... Non, pas que Ru ne voulait pas faire mauvaise impression à ses aînées - même si pour Yacchan c'était totalement râté ahem - mais il y avait des limites à tout.

Ouh, la réaction de Nezute. Ce petit sourire amusé. Et qu'importe le soupir de Totsuka-san face à mon comportement - mais sincèrement, une minette pareille, je peux pas. J'peux pas. N'importe quelle autre femme, ou fille, je vais en prôner la protection, ah, ça, oui. Mais... elle ? Nooon. M'enfin, je n'ai pas tellement le temps de voir autre chose de sa part, qu'elle se détourne de moi, vers Totsuka. Qui, apparemment, a reculé de quelques pas.

« Vous savez, l'amour naît souvent de relation chaotique au début. »

... c'est quoi ce genre de propos complètement con, au juste ? Aah, y'a toujours un imbécile pour sortir des répliques dépourvues de sens, hein ? Pour provoquer un peu plus les tensions. De l'amour entre toi et l'autre planche à pain ? J'ai une grimace de dégoût, avant de secouer négativement la tête.

«Vous formeriez un joli p'tit couple! »

« EH ?! »

... vous voyez le cerveau à Homer ? Bon, bah pareil pour Yata là. Pas d'office à réagir. Ouais, donc j'dois prendre un rôle objectif alors ? Vu que omniscient, il s'passe rien... bon, bah actuellement, la tronche qu'il tire ne change pas de d'habitude. Son regard est vide, en fait. On dirait un zombie. Yata-chan ? Yououh ?

« Totsuka-san... » je prononce d'une voix tremblante de rage, alors qu'il s'évade pour calmer Izumo, apparemment. Comment est-ce qu'il peut oser me faire ça, au juste ? Oh, il va le payer. Mikoto-san, Izumo-san ou je ne sais qui d'autre présents ou non, il va le payer. Y'a des limites à ma bonté envers ce type. Et là, il les a totalement dépassées - catapultées, je dirais.

« Si il a voulu m'donne envie d'dégueuler c'est réussi, très réussi. J'espère que t'vas pas le laisser s'en sortir comme ça. »

Je prends une simple respiration. Mais je ne lui réponds même pas. Non, la voix portante d'Izumo me fait hérisser les poils - et heureusement que j'ai le bonnet, sinon j'aurais une coiffure digne d'un porc-épic.

« Mais j'en ai rien à foutre que Yata essaye de draguer cette fille! Et j'veux pas non plus savoir que tu composes une chanson d'amour que la nouvelle chantera à Yata! T'vas surtout me faire le plaisir de baisser d'un ton et de dégager ta guitare de ma chambre! »

Que j'essaie de la draguer ? Alors comme ça, Totsuka-san s'amuse à raconter des conneries, hein ? Ni une, ni deux - et qu'importe le bruit sourd que j'entends, j'en ai plus rien à foutre des représailles possible d'Izumo-san - je vais pour le rejoindre, l'attraper brutalement par le cou. Qu'importe si je le lui brise, ce serait tant mieux, tiens. Avant de l'obliger à m'accompagner à l'extérieur - toujours dans cette même emprise. Au moins, il a pas l'choix - s'il essaie de fuir, ça aura des conséquences sur lui, pas sur moi. Et j'espère bien lui faire mal, tiens...

« Totsuka-san... » je grogne, toujours cette même haine présente dans la voix. « Vous savez... c'est pas marrant, hein ? » Je le relâche, avant de m'assoir devant la porte. Sinon, je crois que je vais vraiment lui faire mal. Et ce n'est pas dans mes intentions. Du moins, en dehors de la colère, je sais que je regretterai amèrement de faire vraiment mal à ce gars. Même s'il le mérite, putain... « Non, sérieusement. Commencez pas, s'il vous plaît. J'vais vraiment finir par m'énerver. »

Ton sec. Peut-être qu'il me prendra enfin au sérieux ? J'en sais rien. Mais j'ai les nerfs.

Spoiler:

Les expressions faciales. Existe t-il plus fascinant que ces réactions humaines? Colère. Joie. Honte. Tristesse. Plaisir. Tant de sentiments que le coeur pouvait ressentir et que le corps exprimait en variant les traits du visage. Une respiration retenue. Signe d'une certaine anxiété? Un sourire en coin. Démonstration flagrante soit d'un foutage de gueule mérité, soit d'une satisfaction personnelle, induisant une certaine merde qui va vous tomber dessus. Incalculables sont ces expressions. Et celle que pouvait admirer Totsuka, depuis sa petite boutade verbale envers les deux jeunots était atrocement délicieuse à contempler. Le choc. Les yeux vides, les narines frémissantes, le rouge au yeux. Pour un peu il jurerait discerner un peu de fumer s'évapora du nez de Nezumaru. Dieu qu'il aimait bénéficier d'un gueule d'ange à ce moment précis.

Mais plus heureusement, il remercia la providence d'avoir doté les deux cadets d'esprit un peu lent et sensible aux taquineries sur l'amour, ainsi eut-il le temps de profiter de leur état de «J'melajoueZombietropchoqué » pour s'éclipser et comme vous avez pus le suivre, se faire passer un savon magistrale par Izumo. Si la crainte de se faire remonter les bretelles par les deux « tourtereaux » pouvait l'animer, l'actuelle tristesse de voir sa guitare si lamentablement échouée sur le sol occupait l'intégralité de son coeur. A son tour, une tête de concombre desséchée s'accapara son visage, une vision lamentable que Yata devait avoir sous les yeux.

« ...Ma guitare. »

Pour un peu quelques larmes auraient coulés de ses yeux s'ils ne s'étaient pas rivés sur Yata et qu'ils avaient rencontré ce regard de haine. Oh. Il était en colère. Et c'était peu dire. Il en fut d'autant plus conscient lorsqu'il sentit une poigne de fer le soulever de force et le trainer dans le couloir, puis les escaliers. Cet éreinte se raffermit lorsqu'ils passèrent près de Ru, qui ne semblait pas plus ravie que le skateur. Et pourtant, il tendit vainement les bras vers la demoiselle, dans l'espoir qu'elle vienne jouer le rôle du "chevalier charmant" - naïf qu'il était-.

« Yacchaaaaaaan! Lâche-moiii...! » Implora t-il bêtement.

Chouine Totsu'. Pauvre petit chou. C'est pas comme si tu les avais cherché hein? Enfin bref. Revenons au fait qu'il venait de se faire trainer, des plus délicatement, par une tête de pastèque qui voulait en découdre à l'extérieur de HOMRA. Il allait passé un sale quart d'heure. Et le tout dans le bruit, il en était sûr, chose qui pourrait réveiller de nouveau le propriétaire du Bar.

« Totsuka-san... Vous savez... c'est pas marrant, hein ? »

Pff, Yata. Tu as tout faux, c'est absolument hilarant de te taquiner!

Les sourcils froncés du plus jeune le dissuadèrent de proférer ces mots. Il sentit finalement cette poigne de fer le libérer. Le plus jeune s'assit en face de lui, gardien de l'entrée du Bar. Son air sérieux et cette aura de colère qui se dégageait de lui fit comprendre au guitariste que l'heure de s'amuser était terminée. De plus, à trop profiter des bonnes choses, il risquait de réellement se brouiller avec son cadet, chose qu'il ne désirait pour rien au monde. Car si le taquiner était d'une grande satisfaction, il aimait aussi simplement rire et profiter de la bonne humeur du rouquin. L'heure était donc venu de calmer le jeu, même si Yata allait forcément lui tendre d'autres perches pour l'embêter.

« Non, sérieusement. Commencez pas, s'il vous plaît. J'vais vraiment finir par m'énerver. »

Quel rabat-joie ce Yata. Rabat-joie mais c'était parfaitement compréhensible, car malgré la passivité du caméraman dans les conflits de HOMRA, c'était un brais petit diablotin en ce qui concernait les membres du gang. En particulier Yata. Et très certainement cette nouvelle recrue qui réagissait de manière très intéressante.

Un soupire s'étira sur son visage doux, en même temps qu'un soupire de résignation se dessinait sur ce dernier. Il fit quelques pas vers son cadet, regardant rapidement dans le bar pour capter les réactions de la nouvelle. Attendant de voir si elle allait les rejoindre ou non, il passa encore une fois sa main sur le haut du crâne de son cadet, libérant une ambiance posée de son sourire.

« J'adore te taquiner Yata-chan! Tu sais pourquoi? »

Un petit rire suivit ses paroles, un calme incommensurable s'imprégnant en lui. Il se laissa glisser sur le sol, aux côtés de son compagnon, plongeant son regard noisette dans les yeux de son vis à vis, relevant un doigt vers la joue exposée de Yata. Il la pressa délicatement, comme un enfant tapotait sur les joues de sa mère pour attirer son attention.

« C'est parce que tu as des réactions excessives. »

Il glissa sa seconde main sur ses joues, les malaxant pour lui faire faire une grimace.

« Mais c'est ce qui fait que tu es si adorable! »

Et encore une fois il éclata de rire, sans pour autant se moquer. Il ne cherchait pas à le mettre mal à l'aise, il voulait seulement le détendre, lui faire oublier sa colère précédente. Il tourna de nouveau la tête, jetant un coup d'oeil à travers les vitres de la porte pour regarder Rû, cherchant à anticiper ses réactions. Il doutait qu'elle puisse entendre leurs échanges, ainsi profita t-il de cet instant seul avec Yata, pour débuter une conversation plus sérieuse.

« Cette nouvelle. Pourquoi tu es si remonté contre elle? »

Il garda son air sérieux, mais un sourire reposant s'installa également. Il n'y avait plus aucunes traces de taquinerie dans sa voix, juste cet air qu'il pouvait prendre, lorsqu'il se comportait comme un « grand frère » avec le jeune skateur. Il s'était permis de les taquiner sans connaître les fondements de leur mésentente, ainsi essayait-il de se rattraper. Mieux valait-il tard que jamais.

Yata quitta à son tour la pièce, laissant Ru seule dans le bar. Sur le coup, elle ne savait pas si elle devait le suivre où bien rester là. Puis il y eu le silence, un moment de calme, elle était éloignée de cette agitation. D'un côté le bruit lui manqua mais d'un autre, elle avait besoin de faire le tri dans ses pensée. En quelques sortes. Elle observa une nouvelle fois le bar, si on ignorait les restes de terres tout était parfait. En fait, ça l'étonnait un peu qu'un clan comme la HOMRA disposait d'une telle "base", non la gamine ne savait pas comment nommé ce genre d'endroit, elle s'attendait juste à quelque chose de plus ... Violent ? Non, elle n'utilisait pas le bon terme, mais c'est ce qu'elle ressentait lorsqu'elle pénétrait dans un repère de Yakuza, attendez, les HOMRA ne sont pas tellement des Yakuzas ... Non, ils n'en sont pas du tout. Ils n'avaient pas le profil pour ça. Mais bon, revenons en au bar, elle pensait qu'il allait être moins bien entretenu, en ruine et dénué de toutes décorations ... Genre, les couleurs dominantes serait le gris, le noir ou encore le rouge. Le rouge du sang. Du sang humain. Puis il y aurait un vieux canapé, pour le Roi, un canapé rongé de toute part ... Bref, vous voyez le genre. Et Ru était soulagée de ne pas avoir affaire à ce genre de paysage, elle n'aimait pas ça. Ce genre d'endroit. Etait-ce en partie pour ça qu'elle butait la plupart des gens qui les occupait ? Peut être, quand la collégienne se décidait à frapper quelqu'un, elle ne pensait pas à toutes les raisons pour lesquelles elle allait le butter, enfin si elle y pensait, mais dans son for intérieur.

Soudain, un bruit la sortie de ses pensées, et dans les secondes qui suivit, elle vit le petit, tirant de Totsuka par le bras de force. La première réaction de Ru fut de lever un sourcil, elle était quelque peu surprise, mais l'envie de rire naquit en elle. Oui, ça lui paraissait drôle de voir un Totsuka tiré de la sorte par une pastèque. D'ailleurs, le caméraman tendit son bras vers elle, comme si il souhaitait qu'elle le sauve. Mais elle ne bougea pas d'un pouce. [HRP : j'ai un doute, ça se dit bien hein ? xD] Après tout, avec ce qu'avait fait le blond précédemment l'envie de prendre sa défense avait beaucoup diminuée. Mais d'un côté, elle aurait bien aimé jouer la sauveuse juste pour faire chier le petit Yacchan.

« Yacchaaaaaaan! Lâche-moiii...! »

Ce fut les dernières paroles qu'elle entendu, curieuse, elle se demanda ce qu'il se passait. Cela dit, elle ne voulait pas aller gêner Yacchan et Totsuka, ça ne les concernait seulement eux deux, en plus c'était malpoli. Ben quoi ? Oui, quelques bribes de l'éducation qu'a reçu Ru sont encore présentent. Pour tout dire, Ru n'est pas une mal élevée, elle manque juste d'adresse avec les gens, voir même beaucoup d'adresse. Et de respect aussi. Mais en dehors de ça, elle était plutôt bien élevée la gamine, elle rangeait si il le fallait, elle aidait son père si il en avait besoin. Quoi ? Et le collège vous dîtes ? Vous savez, Ru c'est encore une enfant malgré tout, elle ne se rend pas compte que l'école c'est important et tout ça. Mais passons, les secondes passèrent une à une, laissant la curiosité de la gamine grandir. Bon, juste cette fois. En plus, si elle se fait chopper - ben oui, pas question qu'elle débarque comme si de rien n'était - cela risque de mettre Yacchan sur les nerfs, quoique ça, c'est déjà fait. Elle ne ferait que de l'accentuer dans ce cas. L'adolescente se décida donc à avancer, doucement et silencieusement vers la porte de la sortie. Hésitante, elle l'approcha, mais la vue des deux grandes vitre l'inquiéta, elle recula un peu, espérant que l'on ne l'a remarque pas.

« C'est pas marrant, hein ? »
Ce n'était qu'un murmure pour la jeune fille, elle tentait de faire de son mieux pour pouvoir entendre les dires des deux autres membres de la HOMRA. Tâche qui n'était pas facile.

« Non, sérieusement. Commencez pas, s'il vous plaît. J'vais vraiment finir par m'énerver. »

Heureusement que Yacchan parlait assez fort, à cause de la colère sans doute. La gamine ignorait totalement de quoi parlait la pastèque, peut être du fait que Totsuka le taquinait un peu ? Elle ne voyait pas autre chose.

« Tu sais pourquoi? »

Savoir quoi ? Ru n'en savait rien. Elle avait complètement perdu le fil de la conversation, mais néanmoins elle pouvait voir le blond à travers la vitre s'installer auprès du petit, la jeune fille en profita pour se rapprocher un peu. Pas trop non plus. Malheureusement, cela ne changea rien au fait qu'elle n'entende rien à ce que dise Totsuka, - et même peut être Yacchan - de plus que maintenant le dos tourné, elle ne pouvait même pas apercevoir les mouvements de leur lèvres, et donc d'espérer qu'elle comprenne un minimum ce qui voulait dire. Bien que cette technique prête souvent à confusion. Elle entendrait mieux si elle se rapprocherait encore plus ... ? La collégienne eu un moment de doutes, mais finit par avancer, la curiosité était trop grande. Yata et Totsuka se trouvèrent maintenant juste en dessous d'elle, il lui en fallait juste un peu pour qu'elle se retrouve plaquée contre la porte.

« Cette nouvelle. Pourquoi tu es si remonté contre elle? »

Elle cilla un moment, avant de s'éloigner de la porte. Pourquoi il demandait ça ? Qu'est-ce que cela lui importait ? Elle fit un pas de recul, voulait-elle vraiment le savoir ? Ru se retint de soupirer et passa une main dans ses cheveux, elle s'en foutait tout simplement. Elle recula une nouvelle fois, sans raison apparente, attendant la réponse que Yata donnerait.

HRP:

Spoiler:

« Qu'est-ce qu'une fille pareille vient foutre à HOMRA, d'abord? »

Pouvait-il y avoir propos plus misogyne que ceux tenus actuellement par Yata? Le pire était qu'il devait sans doute s'en rendre compte lui même mais...il ne s'était pas rectifié pour autant. Sa réponse fit sourire Totsuka, qui ne put s'empêcher de secouer négativement la tête, effaré par la possessivité que Yata pouvait avoir lorsqu'il s'agissait de Mikoto. Ce garçon si adorable avait toujours été plus qu'anormalement « accro » au roi rouge, sans non plus rentrer dans la catégorie des mecs flippants-stalkeurs. Mais Yata idolâtrait Suoh, ça tout le monde à HOMRA le savait. Il l'admirait et protégeait ardemment ses valeurs. Il n'y avait qu'à voir, au moindre combat, l'on rapportait au guitariste que Yata montrait toujours avec une fierté démesurée son tatouage, prouvant son appartenance à HOMRA et donc à son roi. A vrais dire, Totsuka ne craignait que parfois, les véritables sentiments du jeune skatteur ne soient influencé par son désire de protéger le chef de HOMRA. Par sa fierté. Vivait-il pour lui ou pour HOMRA. Le caméraman se posait parfois la question.

Il poursuivit ses exclamations contre la nouvelle recrue du gang, sourcils froncés, l'air véritablement énervé qu'elle fasse à présent partit d'HOMRA. Il s'énerva dans ses propos, puis se calma et finit de parler sur un ton plus calme, plus serein, signe qu'il parlait véritablement avec son coeur...

« Elle... elle avait pas le droit d'attirer l'attention du Roi comme ça, alors qu'elle... »

Ah! Nous y voilà! Yata faisait enfin comprendre qu'il avait été jaloux. Qu'il était jaloux plus exactement! La remarque tira un sourire plus qu'amusé à son aîné qui se mit même à rire de vive voix. Yata était si adorable, avec ses manières possessives. Sans doute cette réaction agaça t-elle le plus jeune, qui se redressa pour soupirer et poursuivre ses remarques à l'encontre de Nezumaru en avertissant son aîné qu'il était juste hors de question qu'il tente de les rabibocher. Ce qui tira encore une fois, un sourire amusé au guitariste, qui se releva à son tour.

« J'ai compris j'ai compris mon petit Yacchan. » Il glissa une main sur une épaule de son cadet pour le calmer « Je ne t'embêterais plus avec elle. »

Il lui sourit chaleureusement pour accompagner ses paroles. Trop facile? Oui... Une réaction qui ne ressemblait pas tellement à Totsuka mais il ne fallait pas oublier qu'il savait faire preuve de retenue. Et toutes les bonnes choses avaient une fin. Il avait assez taquiner son cadet pour la soirée, mieux valait-il le laisser souffler un peu, pour mieux reprendre plus tard. Et à trop forcer sur les nerfs de Yata, le blondinet craignait le fâcher pour de vrais, or se brouiller avec lui était bien le dernier de ses souhaits. Car bien qu'il adorait faire piquer des colères au skateur, il adorait également rire avec lui. Il profitait des deux. Maintenant qu'il l'avait taquiné, il comptait bien partager quelques éclats de rire avec lui. Après tout, il adorait vraiment Yata!

Il sourit une dernière fois à son ami avant de rentrer dans le bar, se retrouvant nez à nez avec une Nezumaru aux aguets, visiblement détentrice de toute la conversation qu'ils avaient eu à l'extérieur. Le sourire du caméraman s'adressa alors à elle, tandis qu'il tentait de déceler ses émotions, après ce qu'elle avait pu entendre. Avant que son camarade de revienne à son tour, il se pencha lentement vers la demoiselle pour glisser sa tête près de son oreille, dans le but de lui glisser quelques paroles que Yata ne pourraient entendre:

« Yata est comme ça. Jaloux mais pas méchant. » Il se redressa un petit peu pour planter son regard tendre dans celui de Rû « Une tête brûlée qui ne sait pas y faire avec les filles, c'est tout. » Il termina sa phrase en lui adressant un clin d'oeil complice.

Totsuka ne prenait pas tellement la défense de son ami, il souhaitait juste amortir l'impact que ses paroles pourraient avoir sur la demoiselle présente. Après tout, les fondements de leur mauvaise entente reposait sur le fait que le skateur était jaloux de l'attention qu'avait pu porter Suoh à Nezumaru. Finalement, tout ceci partait de rien. C'était amusant à voir. Il finit finalement par se redresser complètement, avant de s'éloigner de la jeune femme pour retourner prendre sa caméra en main et se poser sur un fauteuil. Il laissa ses deux cadets un peu en retrait, sans doutes pour leur laisser l'opportunité de s'expliquer sans qu'il n'interfère. Alors il ouvrit le clapet de sa caméra -numérique aujourd'hui- et y fit défiler quelques vidéos, jusqu'à en trouver une qui le fit exploser littéralement de rire.

« Ah ah ah! Nezu-chan! » Il se retourna vers, les larmes aux yeux et l'air d'un enfant émerveillé « J'ai une vidéo de Yacchan en cuisine! Il faut que tu la vois, c'est à mourir de rire! »

Il se remit à rire en retournant la tête vers la vidéo qui défilait toujours sur son cadrant. Lorsqu'elle fût terminée, il tourna les yeux vers son cadet qui se tenait encore devant la porte pour lui adresser un regard malicieux et un peu taquin.

« Je dois dire que le tablier te va très bien mon petit Yata ~ »

Or donc, sa résolution d'arrêter d'emmerder Yata pour la soirée avait tenu quoi... Deux minutes? Du grand Totsu'.

HRP:

« Qu'est-ce qu'une fille pareille vient foutre à HOMRA, d'abord? » 

Rū se crispa, pour deux raisons différente, la première étant l'appellation donnée. Et cette fois-ci ce n'était pas un sentiment de gêne qui naquit en elle, c'était de la colère brut. Qu'on la considère comme une fille sans vouloir lui faire du mal, ça la gênait, mais dans le cas de Yata, non. Elle ne pouvait pas supporter. Et elle serra les poings, se retenant d'interrompre la discussion des deux pour pouvoir avoir l'opportunité d'en mettre une à cette foutue pastèque ! Jusque là, ses insultes et provocations l'avait laissé impassible, mais elle avait des limites. Plus ou moins grande. Ça dépendait du contexte, par exemple lorsqu'on se moquait d'elle au collège elle s'en foutait totalement, mais si la personne la collait trop rien que pour lui balancer des conneries. Ben elle finissait avec le nez en sang. 

« Et pourquoi Mikoto-san a voulu qu'elle vienne ? Elle... »

Elle entendit le petit soupirer. Elle aussi se demandait pourquoi Mikoto l'ait invité, elle, une gamine bizarre ignorant tout de la vraie vie. Elle qui errait sans but obliger de frapper pour s'apaiser. Elle qui cernait et ressentait les mensonges sans pouvoir les supporter. Pourtant, elle était heureuse que le Rouge lui ait proposé de le rejoindre, elle était heureuse qu'une personne puisse vouloir de sa présence. Car oui, même si Rū est habituée à être seule, savoir que quelqu'un voulait d'elle la comblait de joie. Normal, non ? Cependant, ce Yata, semblait comme mécontent que la gamine soit heureuse, il ne comprenait pas quel genre de personne elle pouvait, hormis le chieuse travelo qui se bat tout le temps. Rū avait une personnalité beaucoup plus profonde de ce qu'elle pouvait parraître. 

« Merde, elle le respecte même pas ! »

Rū tremblait. De colère. Où il allait chercher ces conneries putain de merde !? D'où elle ne respectait pas le Roi ?! À car peut être le respect se trouve dans la manière dont on parle à quelqu'un ?! Ben, non. Pour la gamine, le respect ça se trouvait avant tout dans l'âme et même, pourquoi elle "servirait" quelqu'un qu'elle ne respectait même pas ?! Pourquoi ? C'était ce qu'elle voulait savoir. 

« Elle n'a rien à foutre ici ! En aucun cas elle a mérité sa place ! C'est qu'une petite - ... »

Elle sentit ses yeux picoter. Non elle ne devait pas se laisser abattre, même si c'est par la colère. Elle déglutit difficilement, pourquoi il disait ça ? Si elle n'a rien foutre ici, alors avec quelle explication Mikoto pourrait justifier son invitation ? La jeune fille se mordit la lèvre. En plus de ça il allait l'insulter, il lui marchait sur les pieds comme si elle était un vulgaire tapis. Elle connaissait malheureusement que trop bien cette sensation, sensation qui l'avait détruite à l'époque. La ressentir une nouvelle fois était tout particulièrement désagréable, mais cette fois-ci elle ne voulait pas se laisser pietiner, elle ne l'avait jamais voulut, juste elle souhaitait avoir l'occasion de pouvoir en mettre une à Yacchan. Histoire de se calmer. D'ailleurs elle n'entendit pas les paroles qui suivirent. Ou plutôt elle n'avait pas chercher à les entendre. Et puis la porte du bar s'ouvrit, elle
ne fut pas surprise de voir Totsuka, il lui souria tandis qu'elle lui accordait un regard vidé par la colère.

« Yata est comme ça. Jaloux mais pas méchant. »

Il s'était approché d'elle, et lui avait murmuré à l'oreille. Elle ne l'avait pas réellement écouté. Le blond se redressa, fixant tendrement la gamine.

« Une tête brûlée qui ne sait pas y faire avec les filles, c'est tout. »

« — Ah. » avait-t-elle répondu pas vraiment convaincue.

Totsuka s'éloigna, la jeune fille aperçut aussitôt après Yata. Elle fit un ou deux pas vers lui, sentant la colère se faire plus grande. Ce n'était pas de la frustration, juste de la colère et c'était quelque chose d'assez rare chez elle, le fait qu'elle veuille se battre uniquement parce qu'elle est énervée. Elle ouvrit la bouche pour parler, mais un rire la coupa, le rire de Totsuka. 

« — Ah ah ah! Nezu-chan! J'ai une vidéo de Yacchan en cuisine! Il faut que tu la vois, c'est à mourir de rire! »

Non, elle ne voulait pas entendre parler de lui pour aujourd'hui, elle souhaitait uniquement rentrer chez elle, ou bien d'en tabasser un ou deux. 

« Je dois dire que le tablier te va très bien mon petit Yata ~ »

Elle se retourna par la suite faisait un non de la tête et accordant un regard d'excuse à Totsuka. Elle s'approcha ensuite de Yata et elle leva la main. Elle resta dans cette position un court moment, les dents serrer, la respiration sacadée, les yeux et les joues rougis par la colère. Son corps tout entier tremblait, elle ne supportait plus de ressentir ça. Sa main partit, giflant d'un coup sec la joue de la pastèque, elle serra les poings aussitôt se crispant et baissant la tête. 

« Sache juste que j'aurais jamais prit la peine de suivre quelqu'un que j'respecte pas. » dit elle d'une voix colérique tremblante.

Elle ne laissa ni à Totsuka ni à Yata de répondre qu'elle courrut vers la porte - bousculant Yata au passage - et quitta le bar, continuant de courrir jusqu'à ce que ses poumons, ses jambes et son corps tout entier la brûle de l'intérieur. À ce moment elle s'arrêta, sans remarquer qu'un larme de colère avait coulé avant de se mêlé à sa transpiration.

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