Le rouquin me jette un regard bref. Je ne suis pas sûr de l'avoir fait capituler. Il faudrait peut-être que je me trouve d'autre truc à dire, mais je ne sais vraiment pas quoi inventer. En fait, je n'ai pas envie de lui inventer quoi que ce soit alors c'est plutôt là que je bloque. Pourquoi il faudrait aller chez moi ? Pour désinfecter sa plaie et... Faudrait que je me change tien, mais ça, ça n'a aucun rapport. Bref, Misaki secoue la tête négativement puis je me demande pourquoi.

« Où tu veux, mais pas chez moi, »

Je le regarde un petit moment avant de me rendre compte qu'il rougit. Ça me perturbe réellement sur le coup. Pourquoi il rougit comme ça ? J'ai dit quelque chose qui ne fallait pas ? Non... Je ne pense pas qu'il est de raison en particulier. Je crois qu'il est simplement encore troublé par tout ce qui vient d'arriver. Il est comme une boussole mal réglée maintenant. Enfin, voilà que le rouquin ressort son portable. Je pense qu'il devrait éviter cet objet électronique pour le moment, mais je me demande bien ce qu'il fout dessus. Ça m'étonnerait qu'il retourne voir le message de Mikoto puis ça m'étonnerait qu'il recommence à jouer au jeu qu'il jouait quand je suis arrivé. Je le regarde tout le moment jusqu'à ce qu'il me redonne de son attention. Son regard semble légèrement en colère, mais ça n'a rien de bien méchant... Je crois.

« Autant aller chez toi, Saru. »

Voilà une phrase qui me fait que plaisir. Je me demande quand même légèrement à si c'est réellement une bonne idée de le faire venir chez moi du coup. Ce n'est pas que j'ai quoi que ce soit à cacher, mais c'est surtout que chez moi, c'est comme mon petit univers... Bon, on s'en moque, moi aussi je suis déréglé ou quoi ? Enfin, j'approche Misaki en voyant qu'il y a quelque chose qui cloche maintenant. On dirait qu'il va se mettre à... Pleurer ? Je lui fais un câlin de dos en passant mes mains autour de son cou. Je ne le serre pas vraiment. Je ne fais que légèrement le réconforter.

« Ne pleure pas Misaki... »

Je n'ai pas envie de le voir pleurer de nouveau ça serrait loin d'être amusant cette fois-ci, car je n'ai aucune idée de si c'est moi qui lui provoque ça. Enfin, je le sais bien que c'est moi qui lui provoque cela, mais je ne l'ai pas recherché. Bref, je le lâche pour commencer à marcher. La route fut assez bref de mon côté. Je m'attendais à ce que ça prenne beaucoup plus de temps que ça. Pour Misaki, je m'attends à ce que marcher soit encore plus chiant pour lui que pour moi. Après tout, lui, il se traîne un skate. Du moins, en arrivant devant l'immeuble ou se trouve mon appartement, j'ai un long soupire d'emmerdement. Si je rentre chez moi, je ne risque pas de vouloir en sortir, mais Misaki va vouloir se pousser le plus rapidement possible. Peut-être que je pourrais le faire à manger chez moi. Ça le ferait rester puis ça m'empêcherais de perdre de l'argent et de devoir sortir.

« On est arrivé. »

Je m'adresse bien sûr à Misaki avant d'entrer dans la bâtisse puis de monter quelques étages. Par la suite, j'entre dans mon appartement après avoir débarrer la porte que je laisse ouverte pour que Misaki entre après moi. Bon, avant de faire quoi que ce soit, je vais aller me changer de suite.

« Je vais aller me changer, tu peux faire le tour si tu veux sinon, » Je lui pointe la salle de bain. « Attend-moi là. »

J'enlève ma veste bleue pour ensuite me rendre à ma chambre. Rien n'est en désordre chez moi, mais ça semble plutôt vide. Je n'ai pas grand-chose. Je viens ici pour dormir et c'est presque tout. Bref, je me rends à ma chambre puis j'enlève mes bottes. Je me change complètement. Je mets une autre chemise blanche avec un long gilet bleu marin puis un pantalon noir attaché d'une ceinture blanche que je n'attache pas trop serrée. Après cela, je vais voir Misaki qui est, je ne sais pas trop ou. Sûrement à la salle de bain.

« Misaki ? »

C'est quand je suis à peine arrivé devant la salle de bain que j'ai légèrement le cœur qui me serre. Cette sensation, je l'ai rarement ressentit. Il faut dire que Misaki m'a largement fait peur en sortant brusquement sa tête de la salle de bain pour me démontrer sa magnifique présence. Je ne m'y attendais pas. Je grimace légèrement sur le coup tout en me disant que ma réaction a été pire que ridicule. Je savais qu’il était là, mais j’ai quand même fait le saut. Enfin, c'est quand qu'on s'y attend le moins qui nous arrive quelque chose de déplaisant. Voilà une parfaite preuve...

« Ah... euh, là. J'suis là, »

« J'ai remarqué... » Cette mini phrase de ma part ne fut qu'un petit murmure presque incompréhensible. En tout, je ne l'ai pas dit assez fort pour que Misaki l'entende. Je crois... Bref, je le regarde dans les yeux que lorsqu'il me lance un regard qui semble blasé. J'ai encore fait quelque chose de mal ? Ah oui, je l'ai appelé par son prénom... Non, mais, comme si j'allais arrêter de l'appeler ainsi. Je sais que ça l'énerve alors pourquoi pas en profiter un peu même si en tout, dire son prénom m'est simplement devenu une agréable habitude.

« J-j'enlève mon pull, »

Je m'empêche un sourire plus que pervers et provocateur en entendant ses mots. Merde, s’il avait vu ce sourire, il m’aurait sûrement tué avant de partir de mon appartement en me traitant de pervers. En quelques instants, je me suis fait un scénario très explicite. Si le roux aurait eu le droit de voir mon sourire, il aurait tout de suite remarqué mes pensées malsaines. Quoi qu'il en soit, je soupire avant d'entrer dans la salle de bain. Dis donc, mon petit Misaki a le feu aux joues ? C'est assez intéressant. Ça le rend mal à l'aise de simplement devoir enlever son haut devant moi ? C'est mignon... Bon, il finit quand même par enlever son chandail, mais il garde son débardeur.

« Pas plus. »

À le voir comme ça, c'est vraiment difficile de me retenir pour ne pas lui sauter dessus automatiquement. Il est là, tout fragile devant moi à attendre que je le soigne. Attend, pourquoi ai-je tant de pensées aussi perverses ? Je dois seulement le soigner, mais je trouve quand même des manières d'aller mille fois plus loin. Suis-je tant en manque que ça ? Enfin, ce n'est pas que je couche avec des gens... Non, moi, je couche seulement avec ma main gauche pour le moment... Sinon, pour changer de sujet, je pose mon regard vers les tiroirs pour ensuite me pencher et en ouvrir un pour prendre ma trousse de soin.

« Faudrait laver la plaie avant de la désinfecter. »

Je lui lance un peu regard assez neutre puis presque qu’emmerder, car oui, cette situation est aussi amusante qu'ennuyante. Du moins, pour l'instant, je veux une seule chose et c'est que Misaki enlève son débardeur. J'ai bien envie de le mater un peu... Putain, il faut bien croire que j'ai que des intentions perverses en tête. Faudrait que je passe à autre chose avant de m'exciter tout seul. J'ouvre donc la trousse de soin puis je prends le désinfectant puis une petit crème.

« Ça va faire l'affaire. » Ce fut encore un genre de marmonnement, mais celui-là, il était compréhensible. Je dépose ce que j'ai dans les mains proche du lavabo avant de prendre une serviette dans un tiroir et une débarbouillette dans un autre.

« Tu devrais enlever ton débardeur... » Je passe la débarbouillette sous l'eau froide puis je la tords légèrement le tissus avant de me rendre à Misaki. « Si ça ne te dérange pas trop de te montrer à moi, bien évidement. » J'essaie de me faire le moins provocateur possible dans mon ton de voix. Je lui lance simplement un petit sourire puis je fais lentement descendre l'une des bretelles de son débardeur pour avoir plus de place et de vu sur l’ampleur de mon acte. Je me permets aussi de légèrement toucher sa peau la caressant du bout des doigts. Par après, je dépose la débarbouillette que je plie deux fois sur la blessure du rouquin.

« C'est douloureux ? »

Il secoue la tête pour répondre à ma question. Je me doute bien que le tissu a dû légèrement le faire chier dû à l'eau froide que j'ai mis dessus avant de lui mettre sur sa blessure. Je suis heureux de discrètement pouvoir totalement le faire suer. Enfin, il faut aussi dire qu'il n’en faut pas beaucoup au rouquin pour brusquement le faire réagir alors c'est surtout pour ça que j'essaie de modérément le faire chier. Je n'ai pas envie qu'il se mette à crier ou quoi que ce soit du genre, car oui, crier est en plein le genre de Misaki et je le sais. Il est du type à s'énerver pour un petit "rien". Je ne fais que dire son prénom puis il a envie de me casser la gueule. Je ne l'ai même pas encore touché... J'ai seulement dis son prénom. Enfin, il faut dire qu’interpeler son prénom c'est comme un code de triche pour le choquer ou l'agacer.

Du moins, il faut dire que je l'aime bien comme ça ce Misaki. Il est parfait, malgré sa terrible innocence d'enfant de six ans qui se contente qu'à connaitre les bases de la vie. C'est vrai, cette petite tête brûlée ne voit pas plus loin que son ombre. Enfin, toute cette innocence fait de lui la personne qui me fait le plus chier en ce monde, mais il est aussi la personne que j'aime le plus. Je regarde un moment ma main avec laquelle j'appuie sur les tissus encore froid.

« J'suis pas douillet à ce point, Saru. C'est juste froid. »

Tu n'es pas douillet à ce point ?.. C'est vrai, les morsures et les coups dans la tronche ne te font rien du tout, mais un toucher du bout des doigts te fait frissonner par exemple et si tu pourrais voir tes joues. Elles deviennent d'un rouge jouissif. Tu fais des petites têtes trop charmantes. On a seulement envie de te serrer dans nos bras quand tu fais cela. Dis donc, j'ai un grand faible pour toi... Bref, me voilà sorti de mes pensé alors que le rouquin me prend le poignet pour me le serrer. Je me mets de suite à penser à pourquoi il me fait ça, mais rien de me vient.

« Et... »

Je penche un peu la tête. Non, mais... Il détourne le regarde ce qui signifie qu'il risque de me dire quelque chose de peut-être perturbant. Je me redresse un peu près à entendre tout et n'importe quoi. Sérieusement, c'est la première fois que ce petit enflammé attire tant mon attention d'un seul coup. Enfin, c'est presque la première fois... Presque.

« Pourquoi tu as réagi aussi brutalement ? Par rapport à... Mikoto-san ? »

J'ai d'un coup ce sentiment de jalousie qui me revient au cœur quand il prononce le prénom de du Red King. Je ne sais pas quoi lui répondre... Je n'ai pas envie de lui répondre par des mots, car de toute façon, je ne lui avouerais jamais que je suis jaloux. Je ne veux pas lui dire ça. Je n'ose même pas lui dire que je suis parti à cause de lui alors pourquoi je lui dirais ma jalousie envers son amant ? Enfin, je crois simplement qu’ils sont amant à moins que leur histoire n'était que basé sur une baise morbide pour le simple but que d'avoir du sexe... (On parle de Mikoto après tout)

Non, même là, je suis jaloux, car Mikoto a pris la première fois de Misaki. J'ai l'impression que l'on vient de me dérober un trésor. J'aurais véritablement aimé être son premier... Bref, ce n'est pas la première fois que la vie me fait ce genre de surprise entièrement chiante. J'ai quand même peur de reperdre Misaki... Qu'il recommence à m'ignorer... Je me mords l'intérieur de la joue en y pensant. Je ne peux pas répondre à sa question... Enfin, pas verbalement. Je vais donc lentement poser ma main libre sous le menton du roux avant de lui tourner le regard vers moi. Voici mon impulsivité qui prend le dessus quand je peux enfin le regarder dans les yeux... Je ne peux pas m’en empêcher, je vais délicatement poser mes lèvres contre les siennes avant de lentement reculer mon visage du siens avec un petit sourire à la bouche.

« J'ai simplement peur de redevenir invisible puis... »

Encore une fois, il risque de ne rien comprendre, mais c'est bien comme ça. J'enlève lentement ma main de sous son menton laissant mes doigts glisser le long de sa gorge. Je poursuivis ensuite ma phrase.

« J'ai perdu quelque chose que j'aurais aimé n'avoir que pour moi... »

Mes doigts vont doucement se poser sur la marque que j'ai pu voir avant de le mordre. Je caresse cette marque un moment avant d'enlever mes doigts de sur lui. Comment va-t-il donc réagir à cela ?

Mon regard ne se défait pas un seul instant de sur rouquin. Il semble légèrement perdu dans ses pensées. Je crois qu'il ne déchiffre pas vraiment ou je veux en venir, mais ça m'est égal, car en quelque sorte, c'est beaucoup mieux comme ça. C'est amplement mieux s'il ne comprend rien, car ça le rend crédule. Enfin, s'il advenait à comprendre ma phrase, ça pourrait peut-être abusivement l’éclaircir sur mon comportement et il découvrirait que je suis jaloux. Je me demande bien ce que ça pourrait lui faire de savoir que je suis jaloux de Mikoto. Il le prendrait sûrement comme une simple nouvelle malgré toute la bouleversement qu'il aurait au fond de lui.

Plus j'y pense, plus je me dis que Misaki ne devrait rien voir, mais j'ai un petit doute. Je sens que j'ai mis trop d'indices à sa disposition... C'est sûr, cet idiot ne va pas comprendre de suite ce que je lui ai dit, mais j'ai l'impression qu'il va s'en rendre compte assez rapidement. Je sais bien qu'il risque d'être offusqué et qu'il va sûrement me traiter d'un adjectif malsain, mais... Ça fait mon affaire. Toute ses réactions son exquises alors celle qu'il va me donner, je la prends avec plaisir. En parlant de réaction, voilà que l’enflammé pousse mon bras assez soudainement avant de se lever.

Son sourire nerveux me laisse échapper un petit ricanement. Je suis prêts à parier qu'il me trouve dégueulas. Je suis aussi près à parier qu’il pense que je me fou de lui. Si tu penses que je me fous de ta gueule Misaki, c'est que tu ne comprends vraiment pas que j'ai des sentiments pour toi ce qui ne m'étonne pas du tout venant de ta part.

« Malade, » Ah... On dirait bien qu'il a compris puis il semble être choqué. Du moins, je ne suis pas sûr qu'il se soit tout mis en évidence dans sa petite tête, cependant je crois qu'il sait que j'aurais aimé être son premier. « T'es complètement malade, Saru... » Je ne suis pas malade, je suis simplement réaliste. Il y a un bout de temps, j'aurais vraiment pu être son premier et ça ne m'aurais rien coûté. Enfin, je n'ai pas toujours eu l'habitude de prendre le dessus. Avant, je te laissais simplement faire Misaki. En exemple, je t'ai complètement laissé faire quand tu m’as pris mon coca. J'ai un peu de regret en y repensant, car j'ai encore Mikoto qui me revient en tête. Mais bon, pendant un moment, j'ai cru que la tête brûlée allait partir de mon appartement, mais non, il se rassoit simplement comme si je le retenais.

« Pourquoi tu dis des choses pareilles ? Je... »

Je prends une grande respiration. J'ai envie de lui répondre sur le coup d'impulsivité, mais je me retins, car je n’ai pas envie de lui avouer quoi que ce soit. Il ne mérite pas de savoir ce que j'ai sur le cœur ce cher petit Misaki. J'aimerais simplement qu'il s'en rende compte à quel point il est la cause de mon départ. J’aimerais que ça le frappe comme s'il venait de se faire renverser par un camion.

« J'croyais qu'tu voulais qu'on se réconcilie ! »

« Ne me dis pas ça alors que tu as seulement hâte de partir d'ici et d'être loin de moi. » Mon ton est assez sec et direct, mais je me sens quand même sourire à cette phrase. Sérieusement, je ne prends pas le rouquin au sérieux. Il n'arrive même pas à me comprendre, mais il veut une réconciliation ? Attend, c'est pour ça qu'il est ici ?.. Je soupire longuement d'un air assez perdu. J'ai envie de lui dire qu'au fond de moi, je veux aussi qu'on se réconcilie, mais je ne peux pas lui dire ça, car je veux beaucoup plus qu'une réconciliation. En plus, pour l'instant, j'ai seulement envie de lui sauter dessus comme le ferait un lion qui n'a pas mangé depuis des mois.

« Tu aimerais bien ça, que l'on se réconcilie alors que tu ne sais même pas pourquoi je suis parti ? » J'essaie un peu de perdre mon sourire, car je risque de le me mettre en rogne, mais bon, il n'est pas parti après le baiser alors ça m'étonnerait qu'il parte pour de la petite provocation.

« Je veux bien plus qu'une simple réconciliation. » Cette phrase assez silencieuse est sortie toute seule de ma bouche. Je n’ai pas pu la retenir… Il fallait que je lui dise que ce n’est pas qu’une simple réconciliation qui me ferait plaisir.

Mon sourire s'élargie quand je remarque le joli visage surpris de Misaki. Sa petite bouche entrouverte m'attire un peu, mais je dois me calmer. J'ai envie de lui reprendre ses lèvres pour ensuite le forcer à se coucher dans la baignoire. Par la suite, je lui enlève ses vêtements avant de faire couler de l'eau chaude sur- Ah, merde... J'ai encore des pensées totalement perverses qui me reviennent en tête. Pourquoi au juste ? Habituellement, je ne pense qu'à le faire chier, qu'à le provoquer puis l'énerver... C'est sûrement l'effet de la jalousie... J'ai envie de faire plus que ce que Mikoto lui a fait. J'ai envie de le voir gémir sous moi. Je veux le voir suer et... J'aimerais bien le voir éjaculer... Le voir perdre le contrôle sur son propre corps.

Enfin, je dois penser à autre chose, car même si ses idées sont jouissives, elles ne font que me frustrées. Je n'ai pas envie de penser à ça alors que je ne peux absolument rien faire. Faudrait que je force Misaki pour ça, mais l'envie de le violer... Bof, je n'ai pas envie de me faire battre pour le moment, car oui, Misaki est bien meilleur que moi dans les cas de viol... Je veux bien dire par là que je ne dure pas cinq minutes sur lui sans qu'il ne réussisse à me repousser ou à me frapper. Il est donc impossible pour moi de le dominer s'il refuse d'être soumis. Merde, ça craint...

Quoi qu'il en soit, faut que j'arrête de penser au cul. Je commence moi-même à légèrement me taper sur les nerfs. Faut que je reste concentré sur Misaki... Ah non, pas sur lui, car c'est lui la cause de tous ce qui se passe dans ma tête. Putain, voilà que je joue la victime... Je penche un peu la tête ennuyé. Je devrais peut-être pas réfléchir autant sinon je me perds. Je n’imagine pas ce qui doit se passer dans la tête de Misaki. Lui qui est de nature bête, il va avoir un gros mal de tête à la fin de notre discussion. Bref, revenons donc à notre situation, car là, je m'enfonce.

« Arrête de dire des choses pareilles, Saru, je t'ai demandé... »

Ça me sort de mes pensées malsaines. Je me retiens un sourire en le fixant longuement. Je me demande s'il pourrait avoir la petite pensée d'avoir une relation (non sexuelle) avec moi, même après tout ce qui nous est arrivé. Ça me fait sourire grandement. Je suis sûr qu'il voudrait bien. Je ne sais pas pourquoi, c'est seulement une petite intuition, mais bon... Là, je me base vraiment que sur ce que j'aimerais et pas sur la réalité. J'ai légèrement mes pensées qui s'embrouillent actuellement...

« J'suis pas une fille. »

Il n'est pas une fille...Pourquoi me lance-t-il ça ? Il me frustre... J'ai l'impression qu'il me prend pour un con. Il refuse de se dévouer homosexuel ? Si c'est le cas, c'est inutile, car je sais qu'il a baisé avec son roi alors... Enfin, comparé à lui, moi je suis absolument prêt à dévouer que j'aime bien les hommes... Je suis prêt à le dévouer, mais que pour lui. Je ne peux pas renier les sentiments que j'ai pour ce petit être. Enfin, je sors encore de mes pensées, mais j'y retombe assez rapidement dû au fait que je repense à ce que je lui ai dit il n'y a pas deux minutes.

« Et... t'as qu'à juste m'expliquer pourquoi tu es parti. »

Je m'attendais à ce genre de réponse. C'est moins compliqué si c'est moi qui lui dis tout, mais ça m'emmerde. Je n'ai pas envie de lui dire quoi que ce soit. Je n'ai jamais osé avant alors pourquoi je le ferais aujourd'hui ?

« Clairement, cette fois-ci. »

J'ai un léger rire sous cette phrase. J'ai envie de le faire chier, mais il va encore plus me purger, car même si tout est évident, cette petit tête à besoin qu'on lui explique tout.

« T'es vraiment incompétent Misaki. » J'ai un ton assez provocateur et j'ai toujours mon sourire aux lèvres.

J'ai mon cœur qui me serre un peu. Je me choque légèrement. J'ai l'impression que je vais me mettre en colère, mais je ne sais pas trop pourquoi. C'est peut-être l'innocente de Misaki qui commence à trop me taper sur le système. Oui, j'ai été abattu à cause de lui, mais j'ai aussi été en colère contre celui-ci et en ce moment, j'ai de la misère à croire qu'il n'a toujours rien compris alors ça m’irrite.

« Quand on est arrivé à Homra, tu es allé vers les autres, mais moi, tu m'as oublié. » Je me redresse un peu en gardant toujours mon sourire.

« Tu étais mon seul ami. Je n'arrivais pas réellement à me faire apprécier des autres. J'ai donc décidé d'attendre que Homra te sorte enfin de la tête et que notre amitié te revienne à l'esprit, mais tu as eu d’la gueule que pour Mikoto. » Je détourne le regard avant de poursuivre. « Le vide que tu m'as laissé m'a détruit... J'ai vraiment eu peur de te perdre Misaki. » Je le regarde de nouveau avant de sourire. « En quittant Homra, j'ai fait en sorte de toujours être dans ton cœur... J'ai fait en sorte d'être une marque que tu ne pourrais pas oublier de sitôt, car je ne veux plus jamais que tu m'ignores. » J'approche ma main vers son torse avant de poser ma paume contre son cœur. « Que tu me détestes ou que tu m'aimes, je m'en moque. Je veux simplement que ma place soit toujours ici... »

Je regarde Misaki d'un regard un peu surpris quand il prend ma main pour la mettre dans la sienne. Jamais je n'aurais cru qu'il oserait me prendre la main de cette façon. Je l'ai bouleversé ? Dans tous les cas, je pense bien que oui... C'est dans son regard que je le remarque. Enfin, je suis assez heureux que mon regard et celui du rouquin se croisent enfin et dès que j'ai fini de parler. Misaki ne semble pas digérer toute l'information d'un coup. Il a seulement l'air très troublé ou quelque chose du genre... Je crois qu'à sa place, je ne serais plus où mettre la tête. En final, je me serais peut-être même frappé le front contre un mur. Non, je dis n'importe quoi... Je crois que j'aurais tout simplement évité de réfléchir avant d'avoir une migraine. Bref, avec tout ce que je viens d'avouer, j'ai le cœur qui pompe un peu trop fort.

J'aurais bien envie de prendre une pause pour aller m'étendre un moment avant de revenir pour continuer la discussion, mais ça serait ridicule. Putain... je pense vraiment n'importe quoi en final. Même moi, je ne sais plus ou m'attarder. Je ne sais pas à quoi je devrais réfléchir. Il n'y a que la réaction de Misaki qui m’intéresse. Je me demande ce que ça lui fait de savoir que tout était basé que sur lui. Il ne s'est jamais douté qu'il me fessait souffrir ? Quoi qu'il en soit Je n'aimerais pas être à sa place... Il y a trop d’incohérence et de questionnement dans ce petit rouquin.

« T'as fini, Saru ? »

Sa voix... Elle est assez desséchée, mais c'est plutôt le fait qu'elle soit aussi tremblotante qui attire ma concentration. Pourquoi tremble-t-il ? A-t-il vraiment compris cette fois-ci ? J'espère bien que oui quand même, car l'envie de tout lui répéter est très loin derrière. Ça ne ferait que m'ennuyer plus qu'autre cho-

Je n'ai pas eu le temps de réagir que j'ai le droit à une claque qui me fait tourner la tête et même penché sur le côté. Je me redresse pas de suite à la suite de ce geste venant de Misaki. Il a vraiment été brutale... Ça fait vraiment mal. En plus de ça, Je ne vois plus trop bien maintenant ce qui veut dire que mes lunettes ont dû y goûté aussi. Je les vois à peine au sol déjà très loin de moi. Merde, j'arrive aussi à voir qu'elles sont brisées ce qui m'arrache un grand râlement au fond de moi. Je vais devoir marcher avec une main contre le mur pour être sûr de ne pas me planter dans quoi que ce soit maintenant.

Putain, pourquoi m'a-t-il frappé comme ça ? Ça réveille d'accord, mais pourquoi ?.. Je la mérite vraiment cette claque ? Je me redresse un peu en sentant ma joue me brûlé intensément. Je fronce légèrement les sourcils par la suite pour essayer de voir correctement le rouquin. Je me demande s'il pleure.

« T'es un bel enfoiré... »

Je serre un peu les poings avant de légèrement sourire. Ça oui, je suis un très bel enfoiré, mais alors ? C'est pour ça que tu me gifles Misaki ? Non, je crois plutôt que c'est encore le fait que j'ai quitté Homra qui lui frappe encore dans le cœur. Je me fous bien de Homra, moi ce que je veux, c'est de pouvoir être avec Misaki. De pouvoir savoir qu'il est toujours là pour moi comme moi je suis toujours là pour lui. Homra passait après tout ça.

« Comment as-tu osé quitter Homra... pour de telles conneries ?! »

Je serre les dents, j'ai envie de lui crier après que je me foutais bien d'Homra. J'ai envie de lui exprimer que mes sentiments pour lui sont bien plus forts que ceux que j'avais pour Homra. Si ça aurait été que de moi, je ne suis même pas sûr que je s’aurais entré à Homra... Tout ce que je voulais, c'était d'être avec la personne que j'aime...

« Jamais, Saru. J-Jamais j'aurais pu t'oublier ! Jamais... »

Cette phrase sonne dans ma tête comme en pure mensonge, mais j'ai bien envie d'y croire, car je ne sais pas ce qui serait arrivé si j’avais resté. J'en ai aucune idée, j'ai simplement fait ce qui me paraissant le meilleur pour être sûr de ne jamais pouvoir risqué de perdre Misaki de nouveau. Je soupire longuement en me mordant l'intérieur de la joue. J'ai le cœur qui me fait mal, mais je refuse de démontrer quoi que ce soit.

Je ne fais que laisser Misaki me serrer contre lui. Je souris un peu plus du coup avant d'avoir les larmes aux yeux.

« Un imbécile ! T'as été un imbécile jusqu'au bout, Saru ! Tu dis que je suis incompétent, mais t'es qu'un idiot ! T'as été qu'un idiot... »

Peut-on vraiment dire que j'ai été qu'un imbécile ? Je ne pense pas non... Je crois que j'ai été pire que ça, mais j'avais une raison puis cette raison est juste en face de moi.

« Je voulais pas... pardonne-moi... »

J'ai un léger ricanement puis lentement, je passe mes mains contre le dos de Misaki pour ensuite le coller d’avantage contre moi. Je le serre dans mes bras pendant un peu avant de glisser l'une de mes mains dans ses cheveux. Le fait qu'il vient de s'excuser m'enlève lentement de la tristesse et la colère que je porte au fond de moi. Même si je pleure aussi, je garde quand même un petit sourire, car je ne suis pas malheureux.

« Misaki... »

Je ferme les yeux avant d'accoter mon front contre le dessus sa tête.

« Je... Je te demande aussi pardon. »

Je le serre un moment contre mon torse, mais je finis par le lâcher, car il m'y oblige. Si ça aurait été que de moi, je ne l'aurais jamais lâché de sitôt, mais ça, il s'en doute sûrement. Je me force un peu les yeux pour réussir à bien voir son visage. J'aimerais distinguer tous ses petits traits sans avoir à prendre mes lunettes. Cette petite tête a un visage que j'aime tant visualiser... C'est qu'il n'est pas laid ce petit Misaki. Il est même assez mignon, mais bon, je vais encore m'éloigné si je pense à ça.

Pour l'instant, je devrais seulement me concentrer sur mes lunettes qui traînassent toujours au sol. Je crois qu'il a seulement une des vitres de brisées. Je ne suis sûr de rien, car je ne peux pas vraiment être sûr de ce que je vois. Je me frotte rapidement le dessous d'un œil avant de sursauter quand le rouquin pose sa main sur la joue qu'il m'a précédemment et brutalement giflée. C'est encore un peu douloureux, mais c'est beaucoup moins pire qu’avant. Sérieusement, je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il me frappe de cette façon. Ça m'a un peu bousculé. J'aurais pu très mal réagir à ce geste...

« Ça aurait pu se passer autrement, »

Ça aurait pu, mais il faut faire avec ce que l'on a. J'aurais aimé autant que lui que tout se passe mieux que cela, mais c'est impossible. Je soupire un peu en y pensant avant de me mettre à réfléchir à notre relation. Je me demande ou tout ce qui vient de nous arriver va nous apporter. Je parle bien sûr du baiser que je lui ai fait et de tout le reste qui vient avec. C'est la deuxième fois qu'il me pleure dans les bras aujourd'hui… J’espère que ça a calmé un peu ses émotions.
Je ferme un oeil en le sentant me caresser la joue. Ça me détend un peu. Je le fixe de mon seul œil ouvert avec une seule envie au fond de moi… J'ai envie de reposer mes lèvres contre les siennes pour tendrement l'embrasser. J'ai envie de lui dire que... que je l'aime. Ça serait peut-être le meilleur moment pour lui avouer quand j'y pense. Enfin, je crois qu'il s'attend un peu à ce que j'ai des sentiments envers lui... Je crois qu'il s'y attend, car après tout, on parle de Misaki là. Je fronce un peu les sourcils. Misaki peut vraiment être imbécile parfois alors je ne peux pas être sûr que mes sentiments soient si évidents pour lui.

J'ai un instant de réflexion avant de remarquer que le rouquin regarde mes lèvres. Il ferme ensuite les yeux. J'ai mon cœur qui bat rapidement sur le coup. Il va réellement m'embrasser ? Je souris puis je le laisse maladroitement se pencher contre moi. Je lui offre totalement mes lèvres par la suite, cependant, il s'enlève trop rapidement ce qui me frustre assez rapidement. Il me retient même pour ne pas que je ne m'avance vers lui pour essayer d’aller plus loin. Il savait que j'en voudrais plus, ce n'est pas marrant.

« Et arrête de m'appeler Misaki, putain... »

Il me dit ça dans un murmure... Je le regarde longuement encore un peu offusqué par le fait qu'il m'est retenu. Enfin, je lui prends la main qu'il a posée entre mes deux clavicules pour lentement passer mes doigts entre les siens. Je passe ensuite ma main libre sur sa nuque pour la caresser.

« Jamais je ne pourrais arrêter de t'appeler par ton magnifique prénom. »

Je l'attire contre moi en appuyant contre sa nuque pour après aller l'embrasser sur le coin des lèvres.

« Tu sais, je ne te mentais pas en te disant que Mikoto m'as pris quelque chose que j'aurais aimé n'avoir que pour moi. » Je lui fais un beau sourire provoquant avant de poursuivre. « Je trouve ça injuste que tu t'ais autant donné pour lui. »

Je glisse ma main qui était contre sa nuque pour aller en dessous de son menton. Par la suite, je lui caresse la lèvre inférieure avec mon pouce.

« Misaki, » Je vais tendrement lui voler ses lèvres pour l’embrasser avant d'aller lui souffler au creux de l'oreille: « Je t'aime. »

Je suis assez fier de lui avoir enfin dit: "Je t'aime" pour la première fois. Je me sens libéré si on veut... J'ai le cœur qui se réchauffe puis je me sens fabuleusement bien d'un coup. Ça me fait un bien fou quand même. J'ai envie de prendre une grande respiration avant de me laisser emporter par le vent pour ensuite sauter de nuages en nuages en tenant Misaki par la main. Putain, avec ce scénario en tête, j'ai plutôt l'impression d'avoir pris de la drogue. Enfin, ce qui compte c'est que je me sens bien... Attend, c'est ça l'amour ? Dans tous les cas, si c'est ça, c'est la chose la plus belle qu- Je crois que je vais me taire, car parler de l'amour de cette façon, c'est plutôt pour les filles... non ?

« Non... »

Je le regarde un peu surpris. Il vient de répondre à mes pensées ? Ah non, même sans mes lunettes je peux voir qu'il va pleurer. Je lui souris tendrement du coup comme pour le rassurer. Ne pleure pas Misaki... Dis-moi plutôt que tu m'aimes aussi. Ça serait tellement quelque chose que j'aimerais. Bref, cette réaction de ça par m'attendri. Il est beau à voir.

« Dis pas ce genre de truc, putain, »

Je penche un peu la tête à ce petit murmure avant de regarder du coin de l'œil cette main qui s'infiltre dans mes cheveux. Attend, je suis en train de manquer un bout là ? À quoi penses-tu donc Misak- Me voilà à mon tour tout déréglé par ce baiser qui ne fait que me mettre des choses pas très saines en tête. Je me retiens pour ne pas le plaquer contre un mur. Merde, je n'ai plus envie de penser à quoi que ce soit d'autre que sa bouche et cette langue que je laisse infiltrer entre mes lèvres avec cette joie de pouvoir la caresser de la mienne. Je passe ma main que j'avais en dessous de son menton pour la retourner derrière le cou du rouquin pour appuyer contre sa nuque. Putain, j'ai des envies perturbantes et perverses qui m'entrent dans le crâne. Ce n'est pas comme si je n'aimais pas avoir ce genre d'idée, mais c'est surtout que... Ça m'excite.

Bref, Misaki rompt le baiser. J'ai le souffle assez court et lui aussi d'ailleurs. C'est charmant, car même si je n'ai pas mes lunettes, je peux très bien voir le rouge qui triomphe sur ses joues. Je n'ai pas envie d'arrêter maintenant... J'ai envie de le prendre dans le sens pervers du terme, mais cette envie d'aller aussi loin ne doit pas être partagée, car après tout, je crois que je suis beaucoup plus vers la sexualité que Misaki. En parlant du rouquin, je suis assez surpris de son comportement.

« Le produit du temple d'vait être nocif, »

Il grogne avant de quitter mes bras. Je le laisse totalement faire, mais je me frustre gravement sans trop comprendre pourquoi... Attend, je me suis excité c'est ça ? Je crois bien oui, mais heureusement, ça ne se voit pas trop. Oui, je parle de la bosse que j’ai dans mon pantalon.

« J'aurais pas dû. Désolé, »

Je me concentre sur lui avant de prendre ma paire de lunettes puis de la mettre. Heureusement pour moi, il n'y a qu'une petite fissure dedans. J'irais faire réparer ça plus tard.

« On va manger un morceau, maintenant ? »

Je le regarde longuement en lui demandant presque de mon regard s'il est sérieux. Il veut vraiment partir ou il veut simplement éviter que l'on recommence à s'embrasser ? C'est que j'ai envie de lui en ce moment... Je ne veux pas aller ailleurs si c'est seulement pour éviter que l'on fasse peut-être des choses indiscrètes.

« Maintenant ? »

Je le regarde sérieusement même si j'ai un tout petit sourire provoquant presque pas visible. Quoi qu'il en soit, je passe lentement le bout de mes doigts contre l'un des bras de Misaki pour caresser sa peau en descendant. Je lui reprends ensuite la main pour la serrer dans la mienne.

« C'est un peu égoïste comme décision... »

Je ne sais pas si c'est une bonne idée de lui dire qu'il m'a excité... Je l'approche donc simplement vers moi en lui tirant la main.

« Je n'ai pas envie que tout s’arrête comme ça. »

Je vais l'embrasser à plusieurs reprises sur les lèvres avant de lui lâcher la main.

« Ce n'est pas très gentil de m'embrasser comme tu l’as fait pour ensuite vouloir passer de suite à autre chose. »

Je vais délicatement lui embrasser le dessous de l'oreille avant de futilement me pencher pour glisser ma langue contre sa gorge.

« On peut très bien en rester qu'aux baisers si ça te gêne d’aller plus loin. »

Je n'ai pas envie de laisser filer cette chance de passer du bon temps avec lui, mais s’il refuse, je crois bien que je n’aurais pas le choix de devoir oublier ça.

Je sens l’hésitation venir de Misaki. Je me demande s'il va refuser ou prendre ma petite offre. Bien que je sois sûr qu'il veut aussi passer du temps à tendrement m'embrasser, j'ai quand même un petit doute, car il a quand même essayé de s'enfuir de cette situation. Quoi qu'il en soit, j'ai envie de lui et je crois bien qu'il a bien envie de moi aussi. Je sens comme une chimie dans nos baisers et ça me réchauffe le cœur. Je n'ai pas l'impression d'être le seul à apprécier le contact de l'autre. C’est sûrement pour ça que ça me frustre autant qu’il veule arrêter.

Ce qui est sûr par contre, c'est que je suis sûrement le seul d'entre nous deux à s'exciter pour si peu, mais je crois que je peux bien arriver à animer le rouquin. Ce serait le meilleur des moyens pour faire en sorte que l'on aille encore plus loin... Si, pour ceux qui on pas comprit, j'ai envie de complètement passer l'acte. Merde, je m’emballe un peu en ce moment avec mon imagination perverse et fertile. Ça aurait été plus facile pour moi si je n’aurais pas ce gros tas d'envies et de fantasmes qui traînassent partout dans la tête. Bref, je sors assez rapidement de mes pensées en remarquant le regard sérieux de Misaki. J'ai une grande joie à l'intérieure de moi qui me prédis que je vais avoir ce que je veux, mais... Il y aura bien sûr une règle à respecter.

« J'dis pas non, pour les baisers. Mais touche moi au-dessous de la ceinture, et je me casse direct, »

À l'instant même, je me retiens un grand sourire vainqueur. J'ai envie de sauter de joie comme un enfant qui vient de recevoir son jeu vidéo préféré en cadeau de noël. Putain, je suis fier de moi, mais du coup, cette réponse de sa part ne fait que confirmer le fait qu'il aime bien mes lèvres ? C'est plutôt bien ça... Du moins, sous cette réponse, il me colle, me happe les lèvres puis j'ai une petite grimace, car j'ai peur qu'il s'accote sans le vouloir contre mon bassin et qu'il puisse remarquer que... Enfin...

« Et si je demande à arrêter, tu... arrêtes. Compris ? »

Je n'ai pas vraiment le temps de dire "Oui" qu'il me reprend les lèvres pour un baiser dont je réponds avec une envie assez profonde. Assez précipitamment, je redécouvre la langue du rouquin et ça me fait largement frissonner. Doucement, je vais ensuite poser mes mains contre ses hanches, mais je me garde une petite gêne pour ne pas presser son bassin contre le mien. J'ai tellement envie de lui. Je ne sais pas si je vais vraiment réussir à me retenir.

Dans tous les cas, j'oublie mes pensées pour rester que sur le moment présent. Jamais je n'aurais cru que l'on serrait ici à s'embrasser comme ça. Quand j'y pense, on est dans la salle de bain là. Ça m'étonnerait qu'il ait envie d'aller sous la douche avec moi alors... On devrait peut-être changer d'endroit pour aller dans ma chambre puis que pour mes envies qui on rapport avec cette pièce s’évaporent.

Je lui suçote légèrement la langue quand celui-ci passe sa main dans mes cheveux puis j'enroule mes bras autour de sa taille pour ensuite le soulever et de lentement me déplacer pour me rendre à ma chambre qui n'est pas si loin. Bien sûr, je coupe le baiser entre temps avant que je ne dépose Misaki contre le matelas assez mou de mon lit.

« On va être beaucoup mieux ici. »

Je vais me placer au-dessus de lui prenant un air assez dominant sur le coup, mais bon, je ne vais pas le manger. Je n'ai pas le droit d'aller sous la ceinture aussi... Du moins, je pose mes mains de chaque côté de la tête de Misaki avant de paisiblement me pencher puis d'aller retrouver sa bouche et sa langue qui commençaient déjà à me manquer.

Tout en l'embrassant langoureusement, je passe l'une de mes mains sous son débardeur la glissant par le bas pour aller m'amuser avec l'un de ses tétons que je pince légèrement entre mes doigts avant de le titiller. Je presse ensuite mon bassin contre celui du rouquin par simple impulsivité. Plus ça passe, plus je sens que je ne serais capable de m'arrêter s'il venait à me le demander. Je me frustre déjà assez simplement à savoir que je n'ai pas le droit d'aller en dessous de sa ceinture. Je pourrais peut-être aussi le faire céder.

Je romps le baiser avant de le regarder dans les yeux un petit moment restant toujours à quelques petits centimètres de son visage et de ses lèvres. Je suis un peu essoufflé... Enfin, je lui souris.

« J'ai chaud... »

Je me redresse restant à genou contre le matelas avant d'enlever mon long gilet le laissant tomber en bas du lit puis de rapidement débuter à déboutonner ma chemise.

« Tu es vraiment- » J'enlève ma chemise me retrouvant donc torse nu puis je poursuis ma phrase. « Adorable.~ »

Je le regarde longuement alors qu'il semble réfléchir à mes mots. C'est vrai qu'à sa place, je me demanderais bien ce que raconte le mec qui est au-dessus de moi. C'est si difficile de se mettre dans ma peau et d'essayer de me comprendre ? Je dois être quelqu'un de bien complexe... Enfin, je crois bien que Misaki pense plutôt à tout ce qui nous arrive en ce moment et pas seulement mes paroles. Sérieusement, qui aurait cru qu'il finirait dans mon lit ? Vive les revirements de situations.

En final, je crois que mon magnifique charme à totalement enveloppé Misaki. Habituellement, ce petit être est bien plus têtu que ça... Je crois bien que j'ai réussi à l'envoûter d'un simple baiser. Mes lèvres ont eu raison de lui. C'est sûr, j'ai ces petits caprices sur le dos, mais ça me convient. Malgré tout ça, on peut dire que la petite tête brûlée m'a aussi ensorcelée. J'ai beau pensé que je l'ai envoûté, il a aussi sa part d'enchantement. En tout, il faut bien avouer que c'est moi qui lui ai sauté dessus en premier. C'est même moi qui lui ai proposé de rester un peu plus longtemps pour continuer nos petites marques d'affection assez simplettes.

Bref, je penche un peu la tête pour essayer de deviner l'où se pose la vision de me complice. Je sens ensuite un léger malaise me prendre. Un tout petit malaise... J'aurais peut-être dû garder ma chemise finalement. J'aurais pu garder cacher ce foutu tatouage qui, autrefois, me tenait bien à cœur. Du moins, il n'y avait pas que ça qui me tenait à cœur à ce moment-là. Il y a eu cette amitié que j'avais avec Misaki. Enfin, parfois, je me demande si j'ai un peu perdu de ma fierté en me brûlant ainsi... Plus j'y pense, plus je me dis que c'est ce qui a le plus marqué Misaki... Que de moi-même, j'ose égratigner ce qui faisait de moi un loyal à l'homme qui m'a peut-être sauvé la vie. Ce qu’il a trop de cœur ce Mikoto…

« T'étais peut-être pas obligé de te déshabiller, » Je ricane un peu. J'ai seulement enlevé mon gilet puis ma chemise et lui il me dit que je ne devrais me déshabiller. On dirait que c'est la première fois qu'il voit un torse et c'est plutôt marrant. Attend... C'est la première fois qu'il voit mon torse ? Je n'ai pas vraiment le temps d'y réfléchir qu'il me ramène contre lui et qu'il m'embrasse avant de s'attaquer à la commissure de mes lèvres. « Y'en aura pas besoin. » Son "Pas" me fruste légèrement. Quoi qu'il en soit, je lui affiche quand même un sourire, car non, ce n'est pas parce qu'il me dit ça que je vais abandonner.

Je frissonne légèrement quand il me tire contre lui d’une façon un peu plus brusque. J'ai l'impression que je peux me laisser aller du coup. Heu, ça veut dire qui je peux me frotter contre lui comme je le veux ? Dans tous les cas, je n'y pense pas assez longtemps pour me faire une réponse, car Misaki me serre dans ses bras puis je sens... Je sens qu'il... Putain, il ne faut pas que j'y porte attention sinon je risque de lui lancer un commentaire qui ne ferait que me frustrer d’avantage, car je doute qu'il aura envie de rester après ça. Je ferme donc les yeux en essayant de penser à autre chose, mais je n'y arrive pas vraiment, car de le sentir exciter contre moi, ça m'enlève toutes mes bonnes pensées saintes.

« C'est... bizarre. Ça devrait pas, Saru, mais... ça me fait du bien. D'être... avec toi. Aujourd'hui. »

Son aujourd'hui m'arrache presque une petite grimace assez déçue, mais finalement, j'aime bien savoir que ça lui fait du bien. On ne sait pas ce que l'avenir nous préserve alors peut-être que ce ne sera pas qu'aujourd'hui. Oui, je me fais un peu d’espoirs. En parlant d'espoirs, je crois bien que le bibelot d'amour que je me suis pris fonctionne. Peut-être que je devrais me mettre à croire en ces trucs finalement. Il faudrait bien que j'commence à croire en quelque chose après tout.

Je me redresse légèrement sur mes coudes quand Misaki me lâche puis je réponds à son baiser qui est assez délicat. Au fond de moi, j'aimerais bien aller beaucoup plus loin que ces foutus baisers, mais ce n'est pas de même pour Misaki. Ça m'embête un peu, mais bon... J'infiltre ma langue à ce nouveau baiser, mais cette fois-ci j'essaie de complètement découvrir sa bouche l’embrassant langoureusement. Par la suite, je presse de nouveau mon bassin contre le sien, mais aussi, je me frotte contre lui tout en passant l'une de mes mains libres dans ses cheveux. J’ai envie que nos deux corps de frictionne un peu. J’ai d’entendre une plainte de sa part. Je ne sais même pas si j'ai le droit de me frotter à lui comme ça, mais ça m'excite assez et je crois bien que le rouquin s'en est rendu assez compte. Enfin, je l'espère car il n’y a pas que mon bassin que je frotte contre lui.

Tien, quand j'y pense bien, moi je n'ai pas le droit de toucher Misaki sous la ceinture cependant, ça ne veut pas dire que le contraire ne se fait pas... Non ? Putain, voilà de belles pensées perverses, mais elles sont aussi logiques puis... Ça ne coûte rien d'essayer même si c'est Misaki qui se retrouve en dessous de moi. Il ne va peut-être pas être d'avis avec moi, mais je veux bien tenter ma chance. Va falloir que je sois doux par exemple. Je crois bien que je vais m'en sortir sans manger un coup. Je romps le baiser puis je le regarde dans les yeux arrêtant tous mouvements avant de largement sourire. Déjà là, je viens de tout corrompre, car ce n'est pas avec un sourire pareil que je vais le faire céder à quoi que ce soit. J’essaie donc de me faire sérieux.

« Tu sais Misaki, » Je vais lui prendre une de ses mains puis je la pose doucement sur ma joue avant de lentement la faire descendre contre mon cou puis mon torse tout en continuant ma phrase. « Je sais que je n'ai pas le droit de te toucher en dessous de la ceinture toutefois, » Je lui fais légèrement toucher ma ceinture des bouts des doigts. « Ça ne veut pas dire que le contraire ne peux pas se faire. » Je ne sais pas s'il va comprendre ou je veux en venir, mais bon, s’il ne comprend pas, je crois qu'il ne va pas vraiment apprécier la suite.

Spoiler:

Sa langue, putain. Quand il m'embrasse d'une telle manière, j'ai l'impression que tout, tout, retombe sur mon bas ventre, à le torturer sous le plaisir, sous le désir. Je ne dois pas flancher. Je le regretterai. Énormément. Je dois juste - hhhhn. Heureusement que ses lèvres ont fait passer ma plainte sous silence. Putain. Pourquoi il s'amuse autant à frotter son bassin contre le mien ? J'en ai la tête qui tourne, merde. Me contenir, ça devient affreusement difficile - mais je n'arrive pas à le repousser. Même si sentir son érection me donne juste envie de l'attraper, et de l'étrangler. Mais puis-je réellement lui en vouloir quand moi-même je suis dans le même état ?

Aah, j'ai chaud. J'ai l'impression que je vais étouffer, sous toute cette pression - le sang qui me gonfle le coeur, qui brûle mes joues, et qui taquine une zone qui ne devrait pas. Merde, merde ! Et je me sens rougir encore plus, alors que son regard se pose dans le mien - mais ses mouvements s'arrêtent enfin. Et je grimace à son sourire. Mauvais signe. Très mauvais.

« Tu sais Misaki... »

Il me prend la main, avant de la poser sur sa joue. J'ai bien envie de lui rendre ce contact, de le caresser un peu plus volontairement, mais mon regard agacé ne quitte plus le sien. Je sens juste ma main continuer sa descente dans son cou, sur sa peau chaude. Avant de rétracter légèrement mes doigts en arrivant sur son torse - ça devient gênant.

« Je sais que je n'ai pas le droit de te toucher en dessous de la ceinture toutefois, ça ne veut pas dire que le contraire ne peux pas se faire. »

Je rougis en me rendant compte que je suis affreusement bas - et je retire ma main de la sienne, avant de la ramener vers mon visage, mal à l'aise. Est-ce que j'ai envie de le toucher lui à un tel endroit ? Je veux dire - merde, non. Ce serait trop bizarre. De lui offrir un plaisir... ainsi.

« Mon bras est trop court... »

C'est tout ce que j'arrive à bafouiller. Avant d'avoir la douce envie de mourir de honte. J'ai trouvé que ça, pour fuir ?... je me débrouille quand même à avoir un rire nerveux, avant de poser une main dans sa nuque - et retrouver son regard. Sérieux, terre, ouvrir toi sous moi, emporte-moi !

« C'était débile, » je grogne, avant de faire une grimace - et de détourner le regard. Parce que mon coeur bat toujours aussi vite. Peut-être serait-ce temps de mettre fin à ça ? Saruhiko aussi, commence à... en vouloir trop. Et j'ai pas trop envie de lui en donner tant. J'en suis pas tout à faire capable, à vrai dire. « Mais j'ai... on arrête. Je veux pas que ça dégénère, » je maugrée, avant d'aller pour le repousser. « Allons manger un truc. S'il te plaît... » Après s'être calmé, bien entendu. Mais ça, je ne le dis pas - vu que je pense que c'est assez clair. « J'ai pas l'esprit clair, Saru. Pas du tout. Et j'ai pas envie de... d'aller trop loin avec toi dans ces conditions. »

Mes propres paroles sont une invitation pour plus tard. Plus tard... je l'embrasse doucement, avant de m'échapper de son emprise. Et de lui tendre sa chemise que je récupère sur le sol, nerveux. Fais pas le con, Saru. Par pitié.

Spoiler:

Je n'arrive pas à me garder un grand sourire en voyant les belles rougeurs au niveau des joues du roux. C'est de mieux en mieux... Enfin, ce qu'il peut être mignon ce Misaki. Ça me donne envie de le manger tout cru sans plus attendre, mais je vais encore devoir me contenir... Putain, c'est vraiment chiant que je doive à ce point m'empêcher de faire certaine chose. Tout ça pour ne pas que le rouquin me repousse. C'est sûrement ça la dépendance. On est prêt à n'importe quoi pour faire en sorte de passer le plus de temps possible avec la personne que l'on affectionne. De mon côté, je suis prêt à respecter les petits règles de Misaki cependant, je suis aussi prêt à faire en sorte qu'il change ses propres règles. Après tout, le petit est assez bête puis je crois que l'on peut facilement le manipuler. Après tout, il est sous moi en ce moment.

Dans tous les cas, je garde mon regard sur lui le laissant pleinement retirer sa main de la mienne. Je ne vais pas la retenir quand même. Je me demande bien s'il a réfléchis un peu avant d'avoir cette réaction. Si oui, ça veut dire qu'il aurait hésité à me toucher et me procurer un bonheur que je n'aurais plus oublié ? Ça aurait été flatteur quand même. Qu'il me touche à cet endroit... Bref, faut pas que je pense à ça, car je ne crois pas qu'il veule me faire quoi que ce soit dû au fait qu'il a retiré sa main. Je me demande bien ce qu'il va me sortir comme raison. Qu'il n’a pas envie peut-être... Que ça le gêne trop.

« Mon bras est trop court... »

Si ça aurait pas été de la petite effet de surprise que j'ai en l'entendant me dire quelque chose d'aussi con, je crois que je m'aurais mis à lui rire au visage comme un perdu. Non, il est sérieux là ? Dans ma tête, je me moque complètement, mais devant lui, je ne fais que fortement sourire et me retenir et lui rire au nez, car ça risque de mal se passer. J'ai plein de petit commentaire qui me vient en tête pour lui répliquer cette excuse qui aurait pu me faire mourir de rire. Putain, c'est la chose la plus ridicule qu'il m'est dit de toute ma vie. Son bras est trop court… Je soupire longuement pour reprendre mon calme. Il ne faut plus que j'y pense.

« C'était débile, » J'hoche immédiatement la tête tout en rigolant un peu. En effet Misaki, c'est vraiment débile ce que tu viens de me dire. Bref, je reprends de nouveau mon calme. Si ça continu comme ça, il va remarquer que je me moque de lui et ce n'est pas du tout ce que je veux. « Mais j'ai... on arrête. Je veux pas que ça dégénère, » Oh, dois-je vraiment décrire cette frustration qui vient m'envahir alors qu'il me repousse comme si rien n’était ? « Allons manger un truc. S'il te plaît... » Je n'ai pas du tout la tête à aller manger quoi ce soit. Putain, il me purge vraiment en ce moment. « J'ai pas l'esprit clair, Saru. Pas du tout. Et je n’ai pas envie de... d'aller trop loin avec toi dans ces conditions. »

C'est une invitation pour que l'on reprenne ça plus tard ? Je serre les poings quand il revient m’embrasser ce qui me donne encore plus de frustration. Misaki, ne revient pas vers moi alors que tu veux que l'on arrête. Je m'assois sur le bord du lit puis je le regarde me tendre ma chemise. Merde, il est vraiment sérieux… Je lui prends le bras avant de l'attirer lentement vers moi. Il n'est pas question que ça s'arrête comme ça. On est tous les deux largement excité en plus. Je vais donc me relancer dans mes propositions. Je passe ma main libre autour de la taille du rouge tout en lui souri peu.

« Ce n'est pas très commode de garder une érection. » Je lui lâche le bras pour ensuite poser ma paume de main contre son entrejambe sans faire des mouvements de caresses. « Je peux t'en débarrasser si tu le veux bien. » J'enlève ma main.

« Tu peux toujours refuser, » Je lui dis ceci avec un beau sourire provocateur. « Ce n'est qu'une proposition. »

... il me prend le bras. Je lui ai tendu la chemise, bordel, pas mon bras ! Et je grimace alors que je me retrouve de nouveau proche de lui - mais au moins, seule sa main est en contact avec ma peau. Rien d'autre. Pas de bassin, pas de lèvres... je détourne le regard, lèvres pincées. Et je me crispe en sentant sa main se poser sur ma taille - pourquoi il a décidé de faire chier, merde ?! J'ouvre la bouche pour protester - mais ses paroles m'incitent au silence. Au moins le temps qui parle, disons.

« Ce n'est pas très commode de garder une érection. »

Il libère mon bras - et à peine je fais un mouvement de recul, que, rater. C'est trop tard. Je rougis subitement en sentant sa main poser contre mon entrejambe plutôt bien durcie, à présent. Cette chaleur qui m'envahit... est plutôt gênante, je dirais.

« Je peux t'en débarrasser si tu le veux bien. »

Il prononce ces paroles, avant de retirer sa main. Et me laisser une mauvaise sensation d'être pris dans un piège. Un peu comme si le fait d'avoir posé sa main ici était un avant goût de ce qu'il pourrait me -- oh putain, à quoi je pense ? Depuis quand je pense de cette manière, surtout ? Merde. Avoir goûté au plaisir charnel m'a perdu à ce point ? Au point de me rabaisser à... à vouloir les caresses de ce type ? De ce traître... ou de cet ami que j'ai perdu, au final.

« M'en... débarrasser ? »

Je répète cependant, sans vraiment savoir quoi répondre. Qu'est-ce que ça ferait, si je me laissais faire ? Bien sûr, c'est moins intime que de se faire... hm, que de coucher réellement ensemble. Mais... est-ce que j'accepterais de sa part ? Mon corps, oui. Il ne réclame que ça, depuis tout à l'heure. Mais mon coeur ? Je ne ressens en rien les mêmes choses qu'avec Mikoto-san. Avec Saruhiko, c'est plus par l'attrait du désir. J'ai moins peur. Pas que je me sente plus rassuré avec ce traître, mais...

C'est différent. Tellement différent.

« Tu peux toujours refuser, » il me dit, avec un sourire provocant aux lèvres. Ce qui m'arrache une grimace d'agacement - et une douce envie de le frapper. Je sais pas quoi penser, en fait. « Ce n'est qu'une proposition. »

Qu'une proposition ? Je me mords la lèvre, avant de secouer négativement la tête. Et d'attraper mes mains pour les écarter de moi. Et juste m'assoir sur ses genoux, le relâchant lui. Je soupire juste. avant de relever la tête. Détournant les yeux, pour finalement venir intercepter les siens.

J'ai envie de l'embrasser. J'ai envie qu'il me touche. J'ai envie de sentir sa bouche sur ma peau - je veux le sentir contre moi. Mais est-ce sous le coup du moment ? Je me penche pour venir poser mes lèvres sur les siennes, doucement. C'est peut-être à partir de ce moment-là que j'ai brisé la barrière qui protégeait un minimum mon intimité. Dommage que ce ne soit pas comme dans les jeux vidéos - on sauvegarde avant le moment critique, et en cas de nécessité, un reset, et on évite de faire la connerie.

Parce qu'avec le coeur qui cogne autant, je le sens mal.

« Pourquoi c'est si simple pour toi, Saru ? » je demande alors, avant de venir encadrer son visage de mes mains. Et d'éviter quelconque attaque avant d'obtenir la réponse souhaitée. « J'veux dire... » Je grimace en entendant le son de ma propre voix - gémissante d'angoisse, d'hésitation. Bordel, ça m'plaît pas de paraître ainsi devant lui... mais... est-ce le contact de nos corps qui m'attire à une nouvelle confiance ? J'ai juste besoin de lui parler. De vider le trop plein qui me pèse. « Hn... je- je sais pas, Saru. J'en crève d'envie. Mais... j'ai pas envie de faire ça avec toi pour rien. J'ai peur de le regretter. »

Est-ce que je me rends compte de mes paroles ? J'en sais rien. Je sais juste que j'ai chaud. Que mes propres mots me foutent mal à l'aise. Mais que surtout, ces pulsions dans mon bas ventre n'ont rien d'innocentes... 'faudrait juste qu'il soit en accord avec mon coeur, hein ? Mais est-ce que j'en ai réellement envie ? Avoir un tel attachement vis-à-vis de ce type ? Saruhiko Fushimi. Ancien membre de Homra, désormais Scepter4. Mais avant, mon meilleur ami. Aurais-je le droit d'en tomber amoureux ?

Non. C'est les émotions, le plaisir de ses lèvres. Rien n'est réel. Mes pensées ne sont pas réelles. C'est du bluff. Le corps qui gère tout. Je veux juste me laisser aller. Et si je regrette, j'irai lui foutre ma batte dans la gueule.

« Pas plus loin... »

Il secoue la tête. Je crois qu'il va refuser... C'est dommage, j'aimerais vraiment lui faire du bien. C'est que j'ai tellement envie de lui en ce moment. Quand j'y pense bien, je me dis que j'aurais aimé ne pas avoir à proposer pour pouvoir le toucher. J'aurais aimé que tout se fasse tout seul comme dans un couple. On ne se pose pas de question puis on laisse tout aller jusqu'à la jouissance puis ensuite, c'est les petites tendresses puis les douces paroles. On se colle puis on s'embrasse de nouveau, mais on s'arrête là avant de s'endormir un contre l'autre. Quand l'on se réveille, on se dit bonjour puis on s'embrasse avant de se quitter. Ça aurait été merveilleux. Enfin, j'essaie d'avoir le regard du roux que pour moi alors qu'il retire mes mains de sur lui pour ensuite s'asseoir sur moi. Là je doute un peu... Va-t-il accepter ma proposition ou pas ?

Je me mords la lèvre me retenant de ne pas passer mes mains contre son corps et d'embrasser ses lèvres puis son cou, son torse, le bas de son ventre et même... Je frissonne rien qu'à penser à mes lèvres qui se poseraient contre son membre excité. Mais il n'y a pas que ça, il y a aussi ses plaintes. De petits gémissements sûrement brefs qu'il essaierait d'empêcher la sortie. Ça serait tellement aguichant de le voir se perdre comme ça... Enfin, je réponds à son baiser qui tombe plutôt bien, mais… pourquoi il m'embrasse au juste ? Ai-je le droit de lui faire du bien en final ? Je ne comprends plus rien... Je ne fais que suivre ses mouvements jusqu'à ce qui me parle enfin.

« Pourquoi c'est si simple pour toi, Saru ? » Il encadre mon visage de ses mains. Je n'ai qu'une chose à lui dire du coup, mais je n'ai pas le temps, car il reprend parole. « J'veux dire... » Je le fixe tendrement tout en sentant mon cœur manquer un bon, car franchement, le petit rouquin et que trop beau en ce moment. Il me donne envie, mais je me retiens. Je ne veux pas courir la chance de le perdre. « Hn... je- je sais pas, Saru. J'en crève d'envie. Mais... je n’ai pas envie de faire ça avec toi pour rien. J'ai peur de le regretter. » De le regretter ?

Je le fixe un instant avant de légèrement sourire, car non, je ne pense pas qu'il va le regretter. Je ferais tout pour ne pas qu'il regrette ce moment passé avec moi. Il ne sait même pas à quel point je l'aime. Sérieusement, je sais bien que je le manipule et tout, mais je ne le fais pas pour rien. Je veux simplement qu'il reste avec moi puis il y a aussi ce petit côté qui fait en sorte que je sois tellement amoureux de lui, de ce qu'il est, de son corps et de tout ce qu'il peut m’offrir.

« Pas plus loin... »

J'arrête de réfléchir à ce moment avant de le faire basculer contre mon lit gardant l'une de mes jambes hors du matelas, mais accotant l'autre du genou contre le bord du lit. D'une main, j'écarte un peu plus les jambes de Misaki, car oui, je me retrouve entre elles. Je me penche ensuite vers lui. Après, j'infiltre l'une de mes mains sous le short du rouquin pour aller caresse son sexe par-dessus le tissu de son boxer. Je l'embrasse langoureusement et sans retenue sous mes caresses. Je suis assez impulsif... J'ai envie de lui faire tout ce qui me vient à l'esprit. Je sépare lentement mes lèvres de les siennes avant d'aller l'embrasser sur le cou et de faufiler ma main sous son boxer pour enfin toucher directement son membre que je prends en main pour vigoureusement le caresser. Par après, de ma main libre, je fais un peu descendre le boxer et le short de Misaki pour pouvoir un peu mater son membre maintenant à l’air. « Misaki, » Je dis son prénom dans un petit souffle avant d'aller lui mordiller l'oreille d'un air provocateur.

« Je t'aime et j'ai réellement envie de toi. »

Je redresse la tête pour voir son visage, puis je serre un peu plus son membre entre mes doigts pour le faire réagir.

« Ne regrette pas ce que l'on fait, » Je lui fait un beau sourire. « Car il n'y a rien à regretter. » Je vais lui mordiller la lèvre inférieur avant de lui faire un petit bisou sur le front.« Il y a seulement de quoi à apprécier. »

« Gh- »

Je grimace avant de me sentir plaqué contre le matelas, plutôt surpris de cette prise d'avance aussi brusque - merde, c'est à peine si j'ai eu l'temps de respirer après la fin de ma phrase ! Mais il ne m'autorise même pas à protester, ou à râler, non - sa main qui se glisse dans mon short m'arrache un gémissement plaintif, la surprise y faisant... pas mal. Merde, il veut me tuer à être aussi brutal ?!

« Aaah, Saru ! » je m'énerve malgré tout, la respiration s'accélérant petit à petit. Et j'ai l'impression que ses lèvres viennent m'étouffer. Comme s'il désirait me couper d'un quelconque espoir de survie. Mais putain, rien que ça, et... je grogne contre ses lèvres, avant qu'il ne me libère - et je reprends ma respiration, avant d'accrocher mes mains à mes omoplates, lui enfonçant mes ongles dans la peau. Pour lui faire ressentir l'effet du plaisir qu'il me procure, mais de cette putain de frustration d'avoir la sensation d'être à sa merci. J'aurais dû le dégager, merde !

Je serre les dents en le sentant atteindre mon érection elle-même - plus de tissu pour séparer l'impact de sa main contre... merde, ce plaisir est trop bon. Beaucoup trop intense. Sa manière de faire, ses caresses, ses baisers dans mon cou... jusqu'à ce qu'il vienne dégager légèrement mon "surplus" de vêtement de sa main libre.

« Misaki. »

Et que sa voix me provoque un frisson de dégoût - mêlé à la sensation délicieuse de ses dents sur ma lobe. Mais à peine je lève la main pour lui en coller une, que sa phrase vient m'arrêter en mouvement. Étrangement, ça me donne encore plus envie de le frapper... mais j'en reste surpris. Pourquoi ? J'en sais rien. Parce que la première fois, je n'avais pas réalisé. La seconde fois...

« Aah... »

Je serre les dents, sans quitter ses yeux du regard - un regard clairement mauvais que je lui impose, malgré ce plaisir que je ressens -, tandis que sa main vient taquiner davantage mon érection.

« Ne regrette pas ce que l'on fait, car il n'y a rien à regretter. »

Il me sourit. Et je détourne le regard. Toujours cette même pointe d'agacement. Peut-être que lui ne veut pas que je regrette. Peut-être qu'il ne regrettera pas. Mais moi, il y pense ? L'imbécile... bien sûr qu'il y a tout à regretter. Ce que nous partageons, actuellement. Quoi qu'il en dise. Je sais que je ne pourrais jamais accepter mon propre comportement - et encore moins le sien, en fait. Excepté si... si quoi ?

Il me mordille la lèvre - et j'ai toujours ma main en l'air. Avant de retomber de nouveau dans son regard - un regard qui me ferait presque flippé. L'envie, le désir... c'est lisible, derrière ses verres.

« Il y a seulement de quoi à apprécier. »

... vantard.

M'enfin, maintenant qu'il a fini sa tirade, j'en profite pour lui foutre une claque en plein sur l'oreille - genre le truc pas spécifiquement douloureux, mais un peu chiant après. Ca fait un salle bruit, puis ça chauffe.

« Ok, » je grommelle difficilement entre deux souffles, avant de poser une main un peu brusque dans sa nuque, l'attirant un peu plus vers moi. Et en lui faisant clairement comprendre d'un regard mauvais que non, c'est pas pour l'embrasser. « Déjà, tu m'appelles pas Misaki, sale singe. » Aah, putain, en plus, j'halète. Impeccable. Je soupire, tentant de retrouver un minimum de calme. La tête me tourne, rien de plus... « Et rapproche toi. Moi aussi... » J'attrape son pantalon du bout des doigts - de la main avec laquelle je l'ai claqué précédemment. Pour lui faire comprendre mes intentions un peu plus clairement. J'ai pas envie d'être le seul à profiter... cette fois-ci. « J'ai jamais fait... » je rajoute, sentant une vague de mal aise m'envahir.

Et lorsqu'il s'avance, je me démerde pour déboutonner son fichu pantalon, même si ma main tremble. (mode vibro activé) Je passe outre mon hésitation, mon angoisse, pour passer deux premiers doigts sur son sexe gonflé - et ça m'en ferait rougir de gêne, merde. Mais je dois bien le faire, non ? Même si c'est Saru... ... Saruhiko.

De ma main toujours sur sa nuque, cette fois-ci, je le force à se baisser pour venir l'embrasser doucement. Retrouver ses lèvres, qu'il me marque doucement d'une addiction... qu'est-ce que ça signifie, au juste ?

« Crois pas qu'un jour... je te dirai que je t'aime, » je rétorque d'un coup - peut-être quant à mes propres pensées ? - avant de découvrir son sexe entre mes doigts. Dur et brûlant. Mes premiers mouvements sont timides, y'a pas à dire. Mais j'espère qu'il comprendra... hum.

Je regarde toujours Misaki après l'avoir tendrement embrasser sur le front. Je n'arrête pas mes caresses contre son sexe que je serre toujours entre mes doigts avant d'arrêter tout mouvement quelques secondes quand celui-ci me frappe l'oreille. Ce n'est pas douloureux, mais il y a comme un écho énervant qui me transperce la tête puis je sens que mon oreille me chauffe. J'ai ensuite l'impression que j'enfle de l'oreille. C’est qu’elle me chauffe… ce n’est pas marrant même que c'est assez chiant. Du moins, après ces quelques secondes d'ennui, je reprends mes caresses un peu plus énergiquement.

« Ok, » Je frissonne de plaisir en l'entendant dire cela dans un petit grognement pris entre deux souffles. J'ai le bas du ventre qui me chauffe encore plus que mon oreille. C'est assez cruel de faire plaisir à quelqu'un sans que ce plaisir nous soit retourné, mais comme c'est Misaki, je vais survivre. J'irais au toilette après c'est tout. Je ne sais pas même pas pourquoi je pense déjà à me masturber... Peut-être que c'est le signal que j'ai pour me dire que je ne vais pas pouvoir résister à tout le plaisir que le rouge me donne sous des réactions désireuses. Du moins, Misaki me tire vers lui par la nuque. Je me dis qu'il veut m'embrasser, mais non... C'est son regard mauvais qu'il me dit que ce n’est pas pour un baiser. « Déjà, tu m'appelles pas Misaki, sale singe. » J'ai un autre frisson qui me parcoure le corps.

Il est si beau à voir. Je le désir tant... Putain, ça me fait de ses douleurs au niveau de mon bas ventre. De le voir, la tête qui tourne de cette façon. Je pince mes lèvres ensembles tout en allant bien plus vitre dans mes gestes de vas et viens et du coup, j'ai une mauvaise idée qui me vient en tête. Une idée qui ferait crisper Misaki encore plus, mais cette idée me passe de suite hors de l'esprit. Je vais un peu trop loin dans ma tête. « Et rapproche toi. Moi aussi... » Je me rapproche un peu plus tout en lui jetant un petit regard interrogateur avant d'avoir un petit déclic quand le rouge touche mon pantalon.

Il est sérieux ? Il veut vraiment faire ça ? Attend... Je rêve là ? « J'ai jamais fait... » Je sens le malaise le prendre. J'avoue que même si j'en avais vraiment envie, j'ai quand même aussi un mini malais, mais ça me fait sourire. Je peux prendre ce qu'il va me faire comme un nouvel exploit. Ah, je suis chiant... Je vais garder cette petite expérience pour nous deux. Il détache mon pantalon d'une main assez tremblante. C'est mignon à voir, mais d'un coup, quand j'y réfléchis, je pense que je vais être moins tenace que lui s'il venait vraiment à toucher mon érection.

Quoi qu'il arrive, il faut que reste calme. Je me laisse de nouveau contrôler alors que Misaki m'attire encore par la nuque mais, cette fois-ci, je peux enfin toucher ses lèvres de les miennes. « Crois pas qu'un jour... je te dirai que je t'aime, » Je le regarde dans les yeux avant de presser le dessous de mon pouces contre le bout de son membre avant tout en lui caressant sans arrêter de presser bien évidement.

« Le jour où tu me le diras, je vais te rappeler tes anciennes paroles pour que tu puisses amèrement le regretter par toi-même. » Je me crispe en sentant ses doigts toucher ma verge. Même si ses gestes sont assez timides, ça m'apporte un plaisir que je ne serais décrire. Enfin, pour être certain de ne pas laisser échapper un petit bruit étrange d'entre mes lèvres, je vais délicatement puis amoureusement embrasser Misaki. Après, je commence à me faire de plus en plus rapide dans mes mouvements de poignets puis j’arrête de lui caresser le bout du son sexe de mon pouce. Je ne veux pas que tout aille trop vite…


« Tien, ton bras n'est plus trop court maintenant. » Je lui dis cela dans un petit ricanement avant de lui jeter un petit regard de plaisanterie.