→ Suite d'Entre deux Ramens.

Je tiens à préciser que ledit RP n'étant pas finit, a des chances de ne pas concorder avec cette suite anticiper. Yata et moi prenons en compte le déménagement d'Aslinn comme argument valable pour débuter ce RP.

Et encore une journée de merde, une. Ce fut honteuse, fatiguée mentalement et physiquement et blessée que Rū quitta le restaurant. Mais elle ne pouvait pas se plaindre, c'était elle qu'il l'avait provoqué en première, elle qui avait voulu lui péter la gueule. Le Soleil commençait à se coucher, teintant ciel et les quelques nuages traînant d'un rouge orangée, elle devrait peut être rentrer chez elle ? Faut dire que son combat l'avait mit dans un sale état, ce Bleu savait se battre n'empêche. C'était pour ça  qu'il l'avait battu d'ailleurs. Car il savait se battre. Ça eu le don d'installer le doute en elle, ce mec avait réussi à atteindre Rū mentalement. Comme elle. Se surestimait-elle depuis le début ? Savait-elle vraiment se battre ? Était-elle capable de se battre ? Elle se sentait perdue, vraiment, et ses blessures ne l'aidait pas à la faire réfléchir, il n'y avait d'alarmant heureusement mais ça pouvait parraître plus grave que ça ne l'était en vérité. Des tâches de sang sur les mains, sur ses vêtements, de nouvelles plaies, ou d'anciennes plaies camouflées sous des bandages, maintenant en limbaux, rouvertes. Notamment des hématomes, des traces de coups.  


Rū se mordit la lèvre à sang. Putain ! Comment ? Pourquoi ? Elle passa les mains sur ses cheveux, les tirants sechement. Elle voulait hurler sa colère. Elle finit pas relever la tête, essouflée par ce combat, par tout ce qui lui posait problème et entreprit d'observer les environs. Ah. Elle avait cette mauvaise impression de voir Shizume pour la première fois ... Elle ne reconnaissait plus rien et plus personne. Pourtant, des gens de son collège se trouvaient parmis la foule, des groupes de filles qui discutaient de tout et de rien, des groupes de mecs qui rigolaient d'un air idiot. Et il y avait elle, seule. Comme d'habitude. La jeune fille se mit à marcher, sans réel but, la fatigue montait en elle, la fatigue morale. Parce que, la fatigue physique, Rū la connaissait bien et savait quoi faire pour la contrer - du moins quand elle en avait pas la flemme. Alors que pour l'épuisement moral, ben elle le connaissait bien moins et que donc voilà. 

Le bruit ambieux parraissait bourdoneux. Ses pensées se mélangeaient jusqu'à en devenir incompréhensible. Elle ferma les yeux, continuant sa route sans fin, et elle se sentit décoller du sol. Oh ... Deux mecs. Deux mecs qu'elle ne connaissait pas, elle soupira sans prendre même le temps de chercher à comprendre ce qu'ils lui disaient. Elle crut entendre un "On va te butter", elle y répondit par un vague rictus avant de foutre un coup de pieds entre les jambes de l'homme. Son coup était bien plus lent qu'à l'habitude, mais bon, elle ne cherchait pas à se battre. Pas après avoir subit une telle défaite, ce fut d'ailleurs la raison pour laquelle elle reprit sa route, ignorant totalement ce que hurlait le pote de l'autre.

Elle avait vraiment l'impression de ne pas connaître les lieux et le type de gens qui y vivait. Elle se sentait vivre au ralentit, dans tous les sens du terme. Que ça prenne en compte le temps ou ce qu'elle ressent. Tout semblait marcher au ralentit. L'adolescente passa une main sur sa mèche, les yeux froncés, les lèvres retroussées. Elle voulait vite oublier. Haha oublier ? Comme l'autre fois au bar avec Yata et Totsuka ? Ou comme avant ? Elle ne faisait que ça, fuir ses moments où elle était faible, pas en temps réel sur le coup mais, elle les effaçait de sa mémoire, elle faisait comme si ils n'existaient pas. En soi, c'est encore pire que de fuir. La gamine se sentit soudainement intriguée, levant la tête, elle observa le paysage qui se présentait à elle, et elle put remarquer la porte et l'insigne du  bar HOMRA, machinalement, elle s'en approcha d'un pas lent, limite boiteux. Puis elle resta debout, fixant comme une gamine perdue la porte du bar. Au final, elle se retourna, apercevant au loin - pas tellement en fait, voir même pas du tout - la silouhette de Yata.  

« Manquait plus que ça ... » murmura-t-elle agacée et extenuée.

HRP:

Hum... le soleil se couche déjà ? J'avais même pas vu le temps passer, à vrai dire - en fait, pour tout avouer, depuis que je suis à Homra, c'est comme si le temps passait à une vitesse frénétique. Loin de moi ces cours emmerdants qui durent des heures pour absolument rien - c'était rare que j'en ressorte avec le moindre intérêt pour une leçon ou quoi. Non, excepté Saruhiko et ma console, rien d'intéressant à ce niveau là.

Non, aujourd'hui, c'était un quotidien tellement... tellement agréable. Confortable. Même si brisé par un rythme de travail - comment dire, faut bien que je paie mon loyer... non. Non, franchement, c'est pas à Homra qu'on a le temps de s'ennuyer. Au contraire. Tous ces souvenirs, ces instants précieux passés avec tous les membres de Homra.

J'ai un soupir, avant de me motiver intérieurement pour me lever du canapé - parce que bon, de toute manière, va falloir que j'y aille. J'ai ce fameux boulot de nuit - dans un restaurant parfois un peu trop chargé à mon goût. Parfois avec de mauvaises personnes (cf K Radio héhé XD). ... hum. M'enfin, le réconfort reste la paye à la fin du mois - même si elle n'est pas énorme, elle reste suffisante pour un strict nécessaire. ... très strict nécessaire. ... hinhin... c'est pas comme si j'avais besoin de plus, de toute manière.

Et après avoir salué les autres présents à l'intérieur du bar, j'attrape mon skate sous le bras, renfilant le bonnet sur ma tête. Pour me diriger vers la porte d'entrée - fin, sortie dans ce cas là ? - et... ...

« Nezumura, hein ? »

Pas comme si je me sentais le besoin de contenir ma joie quant à sa présence ici - mais même si son état m'a, l'espace d'un faible instant, interpellé, c'est plus la haine que je ressens vis à vis d'elle qui a pris le dessus. Elle a beau faire parti d'Homra, elle n'en méritera tout simplement jamais la place, à mes yeux. Une gamine pareille...

Gamine qui m'a filé une gifle, quelques jours plus tôt. C'aurait été un mec, elle s'en s'rait pas sortie aussi facilement, ça, c'est clair et net.

« T'as encore fait chier ton monde ? » je rétorque, avant de la pointer du doigt - et m'approcher un peu plus d'elle - en conservant une distance, bien entendu. « En pensant te cacher derrière le fait qu'tu sois qu'une gamine ? Ca marche pas toujours, on dirait... » Hum... c'est sûr qu'en temps normal, je serais le dernier à agir de la sorte. Mais comment dire ? Nezute est... c'est probablement l'une des personnes que je supporte le moins. A vrai dire, c'est pas comme si notre première rencontre s'était bien passée, non plus... « Si tu viens pour quitter Homra, » je commence avec un sourire moqueur, « j'veux bien arriver en retard au travail pour voir ça... »

Quel réel plaisir, en fait. Rien de mieux pour conclure une bonne journée que le départ d'un boulet pareil...

Spoiler:

J'ai une grimace - du dégoût, sûrement - alors qu'elle ose attraper mon pull. D'une main assez ferme pour la faiblesse que je vois pourtant chez elle. Mais je ne quitte pas son regard, conservant mon expression moqueuse. C'est pas comme si j'allais vraiment avoir peur d'elle, de toute manière. Comme si elle en était capable, tiens. ... quelqu'un l'a-t-il déjà été, de toute manière ? ... exceptéIzumoquandontoucheàsonbar. Etlesfantômes. ... hm, qu'importe.

« — Je ... J'compte pas quitter l'Homra ... »

Aah ? Dommage.

Et elle me libère de son emprise pathétique. Elle même le paraît - pathétique. J'suis pratiquement sûr que c'est l'unique raison pour laquelle Mikoto-san l'a admise à nos côtés. Sinon, pourquoi lui avoir proposé de nous rejoindre ? Elle n'a rien, absolument rien pour faire partie d'Homra. Bien que je ne la connaisse pas spécialement bien... j'en sais rien. C'est physique, c'est...

«  ... Et ... Si tu crois que j'profite du fait que j'sois une gamine ... Tu te trompes ... »

Je me trompe ?

«  Aaah ? »

Et là, actuellement, son comportement aussi puéril ?

« Tu te trompes ... »

... je fronce les sourcils, commençant malgré tout à m'interroger sur sa situation. Il est où, le problème, au juste ? Ou est passé l'autre emmerdeuse ? Pourquoi elle se fait passer pour une telle... accablée ? C'est pas comme si y'avait qui que ce soit, autour, pour voir son petit cinéma. A moins que...

« Oh ... T'veux peut être que j'me barre car t'as peur de t'reprendre une gifle ... »

... nous y voilà.

«  Une gifle ? Tu penses vraiment pouvoir appeler ça comme ça ? » je rétorque, avant de lâcher mon skate par terre, et poser le pied dessus. Non, parce qu'à force de l'avoir sous le bras, c'est un peu inutile. Surtout si c'est pour rester immobile face à... à ce truc. «  T'as pas vraiment d'autres ambitions que de jouer à ça, hein ? » je continue, prenant un ton un peu plus... sérieux ? «  En parlant de ta fameuse gifle... j'aurais dit quelque chose qui t'aurait froissée, hn ?... »

Spoiler:

Je fronce les sourcils, face à... à ce truc qui a voulu sortir de sa bouche, mais qui reste un mystère, en fait.

« J'ai entendu pratiquement toute ta conversation, avec Totsuka. »

... notre conversation ? ... ... je me mords la lèvre, avant de me sentir rougir. Et de me souvenir cette fameuse conversation. Bon, j'admets que y'a certaines choses qui ne me dérangent pas qu'elle ait entendu - au contraire, même. Qu'elle comprenne un peu mieux pourquoi elle n'a rien à foutre ici. Mais... est-ce que... ? ... des choses moins rassurantes qu'elle n'aurait pas dû entendre ?

Je serre les dents, avant d'avoir un léger mouvement de recul. Juste que rester immobile, c'est un peu chiant. Surtout pour lui parler. Pourquoi je continue à lui parler, tiens ? J'devrais pas aller bosser ? ... hum. Une petite pause avant la lourde soirée qui m'attend.

« ... T'sais ce que ça fait, d'être rejeté par la personne à qui tu faisais la plus confiance ? »

... quoi ?

« Qu-Que cette personne te tourne le dos, disparaît, te trahit ? »

... j'ai une grimace dégoûtée, avant de sentir une vague de haine m'envahir. Qui m'ait tourné le dos, qui m'ait trahi ? J'ai le poing crispé, en sentant mon coeur se serrer désagréablement. Bien sûr, que je sais ce que ça fait. Mais pourquoi...

« C'est affreux comme sensation... Pourtant, Mikoto m'a quand même invité à la suivre... Alors que... »

Je fronce les sourcils - pour la énième fois, en fait, comprenant de moins en moins la situation. Qu'est-ce qu'elle fout, là, au juste ? A me déballer sa putain d'histoire ? Mikoto, Mikoto... il a beau l'avoir invité, je n'en vois en aucun cas ses raisons - en dehors de la pitié.

« Pourquoi j'dis tout ça à toi... » 

« Bonne question, » je rétorque, d'un ton mauvais. Agacé. Rien qu'au fait d'avoir repensé à ce putain de traître, ça m'en retourne l'estomac. « C'est pas vraiment sur moi que ça marcherait, » je maugrée, avant de regarder ma montre. Mmh... j'ai pas tant de retard, au pire. Pas besoin de partir tout de suite - bien que la laisser en plan pourrait être marrant, mais... non. « ... qu'est-ce que tu cherches, au juste ? »

Bordel, bordel. Que personne ne me voit avec elle. Par pitié. La curiosité est peut-être un peu trop forte ? ... aaah....

Spoiler:

« — Beaucoup d'choses p'tet ... J'en sais rien ...  »

J'ai une grimace agacée, me faisant force pour ne pas la cingler de je ne sais quelle réplique - ou me tirer tout simplement. Qu'est-ce qu'elle a, à la fin ? Si au tout début, j'en avais peut-être rien à faire... là, son état tend à m'inquiéter légèrement - et je dis bien légèrement. Mal- trèèès malheureusement, elle fait partie de Homra, et ce n'est qu'une gamine. ... putain, manquerait plus qu'il faille la babysitter. Pas pour moi... sincèrement, elle ferait mieux de partir, rentrer chez papa maman et suivre une scolarité normale. Au lieu de venir se mêler à nous.

...

Elle pleure ? Elle...

« Oï...»

Merde, comment je dois réagir, moi, au juste ?!

« Putain !»

... je jette un coup d'oeil derrière moi - merde, où est-ce qu'il est, Totsuka, quand on a besoin de lui ?! Merde, merde, pourquoi elle pleure, d'abord ? J'aurais pu m'en réjouir, mais... mais nan, même pas quoi. Peut-être la raccompagner vite fait à l'intérieur, et la laisser entre les mains de Izumo ?

« Ça me gave merde ... »

Aah... ben moi aussi, tiens. Mais qu'est-ce que j'ai à faire d'autre, excepter la regarder pleurer ? J'pense pas être assez fourbe pour lui répliquer quelque chose de méchant. Et je l'aime encore moins pour me tenter à la consoler, ou... ou j'en sais rien, merde ! Qu'est-ce qu'on doit faire, en général, quand une fille pleure ? Une gamine, de surplus !

« Ah... a-arrête de pleurer ! » je bafouille, sentant le malaise me prendre - j'étais obligé de tomber dans une emmerde pareille ?! « T'es pas censée pleurer, Nezumura... » je grogne, avant de lui tendre un mouchoir en papier - sans vraiment oser la regarder. Putain, pourquoi je dois faire ça ?

... Dieu me punit d'avoir voulu l'emmerder, c'est ça ? 'tin... je serais directement aller travailler, elle serait à pleurer à quelqu'un d'autre ! ... quoi que. ... c'est moi qui... ? Je rougis, de plus en plus gêné. Avant de passer ma main libre dans ma nuque, grattant nerveusement.

« Si - si t'as mal, quelqu'un s'occupera de toi à Homra.. ou... ou - t'as pas une maison ? Quelque part... ah... » Je serre les dents, agacé par cette situation. Enfin, agacé. Gêné. Pas à l'aise du tout. J'ai vraiment mérité une telle punition ? « Izumo-san doit avoir de quoi te soigner... et pourquoi t'es dans cet état, d'abord ? »

Cette dernière phrase, je l'ai dite avec un peu plus de calme, déjà. Même si, définitivement... j'en sais rien. La voir ainsi, loin d'être la gamine insupportable, c'est... perturbant.

Spoiler:

Tentant de s'arrêter, Rū essuyait ses larmes, mais de grosses perles continuaient toujours de tomber. Ça l'énervait mon Dieu, et le fait qu'elle soit énervée la faisait pleurer de plus belle. Et Yata se trouvait juste en face d'elle en plus ... Comment est-ce-qui allait réagir au juste ? Il allait en rire, sans doute, lui dire que justement c'était pour l'une des raisons pour laquelles elle n'avait rien à foutre dans l'Homra. Car une petite gamine chouineuse comme elle serait aussi inutile que leur paires de chaussettes. L'adolescente se prépara à entendre l'une de ces conneries et ... De pleurer encore  plus pour le coup. 

« Ah... a-arrête de pleurer ! » 

La collégienne fit l'effort de retenir un sanglot, dans un hoquet, elle ne tenue malheureusement que cinq secondes avant de se remettre à pleurer. Pourquoi devait-elle dépendre à ce point de ce qu'elle ressentait ? Je veux dire, elle ne possédait aucun "self-control" ou je sais plus comment on appelle ça. Ses mains mouillées n'arrivaient pas à contenir ses larmes, l'eau coulait sur ses joues rougies, tombaient ou bien se mêllaient au sang de ses blessures. La gamine s'efforçait de fermer les lèvres, elle ne souhaitait pas non plus qu'on l'entende chialer ! Déjà que ça la faisait chier, donc si c'était pas dans le silence ... Faut qu'elle fasse le vide mon Dieu, elle commençait à penser à des trucs totalement idiots là ... 

« T'es pas censée pleurer, Nezumura... »

Rū leva la tête, et en vit la forme orange, beige et blanche qu'était devenu Yata. Merci ses pleurs ! Elle essuya une nouvelle fois les perles, et aperçut entre deux sanglots, un mouchoir que le plus grand lui proposait. Elle tendit l'une de ses mains tremblantes, et elle attrapa le mouchoir.

« — M-merci ... » fit-elle en hoquetant.

Elle tampona l'eau et enteprit de se moucher, - on va pas rentrer dans les détails, hein .. - elle continuait toujours de pleurer, néanmoins beaucoup plus calmement. Elle hoquetait par moment, mais elle n'en avait qu'à faire, elle se calmerait sans doute par la suite ... Quoique ça dépendait de ce qui allait se passer ... Elle observa Yata, d'un air plutôt vague. En fait, elle avait été surprise de sa réaction,  et elle ne savait pas vraiment comment réagir. Mais bon, c'était pas comme si elle connaissait le skateur depuis des années, elle pouvait pas prévoir tout. 

« — Si - si t'as mal, quelqu'un s'occupera de toi à Homra.. ou... ou - t'as pas une maison ? Quelque part... ah... » 

Mal ? Il pensait qu'elle pleurait parcequ'elle avait mal ? Sérieusement ? ... La jeune fille jeta un œil à ses blessures, qu'elle avait totalement oublié en fait. Non y'avait rien d'alarmant, justes des plaies à cause de l'épée de l'autre, des bleues car elle avait été balancer à plusieurs reprises ... Rien de grave hein. Puis il lui demandait si elle n'avait pas une maison ... Elle avait l'air d'une clocharde à ce point ?! Rah, non, heureusement qu'elle possédait un chez-soi ... Sinon, ses nuits elle les auraient passées au Bar, logiquement ... 

« Izumo-san doit avoir de quoi te soigner... et pourquoi t'es dans cet état, d'abord ? » 

La jeune fille entrouvrit ses lèvres, avant qu'être reprise dans un sanglot. Elle repensait à ce type. Putain, Nezumura on t'a jamais dit que t'étais chiante des fois ?! Ben, logiquement oui, puisqu'elle l'est ... Mais je me tais. 

« — J-je m'suis battue ... Rien de plus ... 

Elle commençait à se fatiguer à force de pleurer, mais bon, elle ne préférait pas non plus s'effondrer devant Yata. Elle hoqueta une énième fois.

« Mais c'pas pour ça que je pleure ... »

Elle renifla, se calmant légèrement, elle jeta un coup d'œil au mouchoir maintenant chiffoner que lui avait passé Yata. Puis son regard s'attarda sur ce dernier. Elle le fixait de ses yeux rougis. Rah, la mine de shootée qu'elle devait avoir ... 

« D'ailleurs, j'pas besoin de soin. Je m'en chargerai moi-même, y'a rien de grave ... »

Elle stoppa sa phrase, puis détourna le regard. Putain, elle aurait bien aimé se tuer que de faire ce qui allait suivre. Un doigt vint gratter l'une de ses joues, encore humide à cause des pleurs qui n'avait pas totalement stoppé.

« Mais, euh ... Merci ... »

Qu'elle aille crever mon Dieu. Elle pourrait fermer sa grande gueule des fois la Nezumura.[/list]

HRP:

Dans mon cerveau, y'a une petite lumière qui me hurle de partir, d'aller bosser, et d'oublier l'autre imbécile de Nezute. Elle a bien le droit de pleurer toute seule, non ? Mais non, y'a quelque chose... merde, c'est pas de la curiosité. Y'a rien pour se moquer. Une certaine forme d'inquiétude, oui - probablement. Mais envers elle ? ...

Non. J'ai rien de méchant à lui sortir. C'est pas marrant. Du moins, ça ne l'est pas si elle ne pleure pas à cause de moi, tiens...

« J-je m'suis battue... Rien de plus... »

J'ai une légère grimace. Dans cet état parce qu-

« Mais c'pas pour ça que je pleure... »

... je me mords la lèvre, avant de donner un coup de pied dans le sol - signe d'impatience, de nervosité, j'en sais trop rien. Juste que je l'ai fait. Oui, non, parce que se retrouver devant une gamine qui peine à se calmer, tout en sachant que je ne peux tout simplement pas me la blairer, y'a absolument rieeen de mieux. Yououh. Sincèrement, à quelques secondes près, on en serait pas là ! Je serais sur la route sur restaurant, prêt pour une bonne soirée de travail. Pas là à... à faire quoi, au juste ? A me demander quoi faire ? Ahah.

« D'ailleurs, j'pas besoin de soin. Je m'en chargerai moi-même, y'a rien de grave... »

Un instant de silence - à vrai dire, j'ai rien à lui raconter, personnellement. Fin...

« Mais, euh... Merci... »

... je serre les dents, de moins en moins... à l'aise ?

« C'est pas pour toi que j'fais ça, » je rétorque, avant de me reculer, agacé. Regardant ailleurs - pour trouver un point de fuite, tiens ? Non, sincèrement, ça devient... dérangeant. Gênant. J'en sais rien. M'fin, j'aime pas ça. J'aime pas Nezute non plus, de toute manière. « J'ai pas envie d'une pleurnicharde à Homra. » (dit-il...) « Du-du moins, vu que t'es pas décidé à te tirer, apparemment, » je rajoute, avant de l'observer de nouveau, sourcils froncés. « Si au moins tu veux faire semblant d'avoir ta place ici... »

Aah, non. Non.

Je secoue négativement la tête, avant de regarder l'heure. Il me reste encore un peu de temps, hein ? C'est pas comme si j'avais envie d'en prononcer davantage, de toute manière. C'est le grand coeur de Mikoto-san, qui m'a contaminé, en fait ? Sincèrement, c'est pas agréable de voir une fille pleurer. Même si c'est Nezumura. Les filles ne sont pas censées verser de larmes, pas comme ça. Pas pour... pour quelle raison elle pleure, au juste ?

« Fais plus attention à toi, » je rétorque avec une grimace, agacé de mes propres paroles. « T'es... t'es pas seule, » je termine, avant regarder le Bar. Comme sous-entendu que je parle des autres, hein. Pas de moi. ... hu.

Une corde, s'il vous plaît.

Spoiler:

... j'ai attendu la corde, mais personne ne m'en a donné une. Bande de radins.

Surtout que, pour le coup, elle continue juste de pleurer. Et c'est pas comme si j'avais la moindre idée de quoi faire - sincèrement, comme si... comme si j'avais déjà été confronté à ce genre de situation ! Qu'est-ce qu'on peut faire, en général, quand une fille pleure ? L'amener manger une glace pour la consoler ? Ah, non, jamais je n'irai faire un tel sacrifice. Qu'elle continue de pleurer.

Quoi, alors ? Putain, en plus c'est pas avec la meilleure personne, qu'elle pleure ! Oh non, j'imagine bien que, si quelqu'un nous voit, on me verra facilement comme le fautif de ses pleurnicheries. ... merdeeuh.

« — Seule ? J'le suis pas... Jamais je n'ai été seule, concrètement. Ça m'a pas empêché de sombrer. »

Sombrer ? J'ai une grimace, de moins en moins rassuré. M-merde, j'ai bien fait référence à ceux du bar, pas à moi ! Pas que je refuse de l'écouter - en... enfin si, enfin, c'est plutôt que j'ai pas vraiment envie de l'entendre me déblâtérer je sais pas quoi sur sa petite personne...

« J'veux pas encore sombrer ! J'veux pas redevenir comme avant ! »

... je me mords la lèvre, fronçant les sourcils. Mais euh, bien heureusement, la Nezute, elle s'est calmée. J'ai un léger soupir, avant de glisser les mains dans mes poches.

« Si tu veux pas, ça arrivera pas, » je rétorque, sans vraiment la regarder. Qu'est-ce que je peux lui dire d'autre, sincèrement ? C'est- c'est pas comme si j'étais son psy ou quoi ! Ni comme si j'allais lui demander ce... le pourquoi de ses mots. Non, parce que ça me regarde pas, et j'ai pas spécialement envie de le savoir. « Tu fais... » J'ai une grimace agacée, avant d'hausser les épaules. « Tu fais partie d'Homra, maintenant. » Avec tout le plaisir du monde dans ma voix. Oh, c'est pas des émotions chez la Nezumura qui vont changer quoi que ce soit de mon point de vue, hein. Je ne l'aime pas, je ne l'aime pas, c'est tout. « Y'a qu'en étant chez les Scepter 4, qu'on peut déprimer ! C'est tellement chiant, chez eux ! Ils foutent rien de leur journée, à part du travail de boulot, ah ! Rien d'intéressant. Je sais même pas pourquoi certains imbéciles décident d'y aller ! » Je claque la langue, avant de regarder le bar. Et avoir un léger sourire. « Y'a pas meilleur endroit qu'ici. Même malgré ta présence... »

Dernière phrase dite sur un ton agacé, bien entendu.

Spoiler: