Dans un souffle la porte coulissante du train s'ouvre donnant accès à une cabine. A l’intérieur une femme, japonaise, habillé en tailleur et chignon. Visiblement en déplacement professionnel. Un jeune homme aux long cheveux roux et avec un bandeau noir sur œil entre d'une démarche souple, les mains dans les poches, adresse un sourire poli et plein de charme à la jeune femme et s'installe en face.
Le train à destination de Shizume partira dans quelques instants.Dans un soupir la porte coulissante se referme. Le train vibre etredémarre lentement.
Vous voyager bien léger pour aller aussi loin... Laissa tomber la jeune femme.
Je sais voyager avec le strict nécessaire quand il faut... Bon on en a bien pour 2/3 heures de train. Vous avez du travail ou on peut discuter ou bien faire un jeu de cartes jusqu'au terminus?Un peu gênée, les sourcils froncés dans un premier abord, la jeune femme se détend puis d'un hochement de tête accepte la proposition faites par cet étrange individu métis au regard doux.
Au bout d'une demi-heure d'un duel endiablé aux cartes, la jeune femme à le chignon défait, le souffle court, elle transpire... Le regard
plongé sur ses cartes prêtes à jouer pour remporter la victoire! Mais l'adversaire est malin et n'hésites pas à lui envoyer des sourires troublant. Il dégage une présence, comme un soupçon d'ailleurs et de danger par ses cheveux roux, son oeil vert, son attitude bien que suivant le code, se permettant des largesses que bien des japonais n'oserait pas.
Alors... Vous venez d'où Tan-san? Demanda-t-elle.
Des souvenir traversèrent la tête de Kintoki. L'orphelinat de la ville d'Akita dans lequel il a grandi lui et son frère jumeau. La haine que les gens éprouvaient envers eux, considéré comme des gaikokujins alors qu'ils étaient nés ici. Lui enchaînant bêtises sur bêtises, et toujours son frère pour le protéger, le calmer et le consoler. Ils avaient beau être jumeau, Kokoro avait toujours été plus mature que lui, plus calme. Il l'admirait. Kintoki effleura son bandeau de la main, la lueur malicieuse de son regard voilé par une ombre.
Je suis d'Akita...C'est loin ! Je viens de Tokyo, je fais un voyage d'affaires... Et vous ?Je déménage. Besoin de changer d'air...Ca a un lien avec votre œil ?La main droite de Kintoki se crispa. Un autre flux de souvenirs l'envahirent. Son frère par terre se vidant de son sang sur le trottoir. Encore une fois il l'avait protéger. Il ne pourrait plus le faire. Ils n'avaient que 16 ans à cette époque... Mais Kin avait tenté de se faire une place dans un gang... Il voulait être accepté, se trouver une place dans ce monde... Mais ça n'avait été qu'une illusion, envoyé en mission suicide pour son bizutage son frère, plus malin lui avait sauvé la vie. Il avait perdu son œil à cette occasion. Il revoit son frère mourant sur le trottoir, lui souriant, lui dire que tout irait bien alors que Kin pleurait comme il n'avait encore jamais pleuré. Tant de larmes qu'il voyait flou... et tout ces passants qui ne s'arrêtaient pas, jetant des regards dédaigneux envers les bâtards qu'ils étaient.
La tradition à l’extrême. Les habitants de cette ville n'étaient pas ce qu'il y avait de plus ouvert. Tout ceux qui venaient de l’extérieur étaient traité comme des pestiférés, sauf les japonais, mais c'était limite parfois. A ce demander comment une fille de cette ville a pu tomber enceinte d'un étranger et donner naissance à des jumeaux. Jumeaux promptement abandonnés... La mère aurait-elle eu honte ?
Pression familiale ? Kin et son frère ne l'ont jamais su. Kokoro aurait tant voulu savoir qui étaient leur parents... Kin avait fini par trouver la réponse bien après la mort de son frère. Il l'avait appris il y avait à peine quelques jours. Leur mère était tombée amoureuse d'un européen, un anglais. Ils avaient vécu leur romance malgré la pression. Mais peu de temps après qu'elle soir tombé enceinte le corps d'un anglais avait été trouvé. Meurtre. C'était le seul européen dans la région à l'époque. Un roux aux yeux verts... Quelques mois après leur naissance leur mère c'était suicidée. Elle avait fait partie de la petite bourgeoisie de la ville. Et son histoire d'amour avait jeté la honte sur sa famille qui en payait encore le prix socialement.
Indirectement...Shizume, terminus. Shizume, terminus. Prière de descendre.
La voix du haut-parleur crachote. Les passager descendent, chacun charger de ses valises. Tanchou Kintoki aide sa compagne de voyage à descendre avec sa valise et lui adresse un dernier regard. Les joues rosissantes, quelques mèches en bataille, la jupe plissée. Quelques mots puis chacun repart de son côté.
Shizume, une nouvelle ville.... Peut-être pour une nouvelle vie ?
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