des méandres aux creux des reins, les cendres d'une ultime cigarette et le vide s'empare de lui. Assis et torse nu, il s'asseoit. Et puis elle arrive, il ne sait plus vraiment comment elle s'appelle mais elle n'est pas japonaise, une anglaise, il semble. Il ne se souvient plus parce que les détails n'ont pas d'importance pour lui. Il la regarde juste, silencieusement, elle se rhabille, il ne l'affectionne pas et elle non plus. Dans un silence presque alarmant, elle s'enfuit, il aurait pu la rattraper, lui ordonner de rester, mais l'envie n'y est pas. Alors il reste silencieux, torse-nu, étreint par l'obscurité. Eiri n'est pas formaté pour exprimer ses sentiments, la violence a brisé quelque chose qui le rend maladroit dans ses marques d'affections. Ce qui le plonge dans une espèce de solitude - non pas qu'il s'en plaint, à vrai dire il s'en fout - le monde l'indiffére, seul son paquet de cigarette ses besoins naturels lui importe. Oui, le jeune homme est bel et bien égoïste sur ses propres besoins et n'hésite pas à les assouvir même si ça ne plaît pas. - à vrai dire il s'en moque aussi -. Il se reléve, berçé par ses rêves nonchalants, enfile un simple tee-shirt puis une veste, traverse l'obscurité qui avait détruit les formes de son appartement et sort.
C'est une de ses habitudes typiques : sortir la nuit. Les mains dans le fond des poches, une cigarette suspendu à ses lèvres trop réches, ça lui plaît. C'est plutôt un moment intime, presque sensuel qui partage avec la nuit. - il a tendance à avoir les pensées qui déraillent, comme tout les mecs quoi - Malheureusement - heureusement, on ne sait pas trop, un groupe de jeunes merdeux l'accostent.
_ Eh, ma couille, qu'est-ce tu fais là à t'promener tout seul ?
Ils s'avançent, Eiri plisse ses paupières, les toisent hautainement un à un, sans répondre.
_ Eh salope, j'suis en train d'te parler là.
Eiri, le visage lisse, n'ajoute rien et un sourire imperceptible s'étire intérieurement de son âme.
_ OH, putain ! Tu veux que j'te tape ou quoi ?
Le type - dieu, il ne se souvint plus de son nom - le saisit par le col de son tee-shirt pour l'attirer contre lui, front contre front.
_ Tu m'écoutes ou quoi ?
_ Non.
_ Quoi ? Comment ça non ?! Vas-y j'vais te niquer toi !
Et le poing gît sur la mâchoire d'Eiri, ça a gît telle une injure, telle une blessure. Il recula de quelques pas, se massant légèrement la joue enflée. L'air moqueur, il regarde les types qui restent stupéfaits. Celui qui l'avait frappé le regarda, lui arracha la cigarette des lèvres et la jeta au sol avant de l'écraser violemment de son pieds.
_ Qu'est-ce que t'as, hein ? T'es un putain d' monstre sans...
Eiri lui saute dessus et lui décocha trois coups de poings mûrement maîtrisés, le mec s'écrasa lourdement au sol, les pupilles apeurées. Ca cogne sous sa peau, ça cogne sous ses tempes, ca cogne dans ses veines : violence. Eiri se tourne vers les autres - carcasses ambulantes qui lui servent de potes - qui, trouées de peur, s'enfuient en hurlant. Le type au sol se maintenait les côtes, violemment en laissant des petites couinements de douleur.
_ Putain, mais t'es qui toi...?
_ Je m'appelle Eiri.
Il sortit une cigarette et se l'alluma.
_ Et je ne crains pas la douleur.
Et sa carcasse se mit en mouvement mécaniquement, le garçon le regarda, cette silhouette de monarque déchu qui disparut dans la nuit.

Physique, style vestimentaire...

Non obligatoire avant fin de l'anime, mais à compléter au plus tard.